-.Chapitre 4.-

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Elle s'est stoppée dans son élan pour briser la vitre, et il s'est écoulé plusieurs secondes avant qu'elle se décide à se retourner très lentement, arme à la main, elle a eu le temps d'enlever la sécurité . En face d'elle se trouve un homme qui dégage quelque  chose de dangereux et il est d'une beauté à couper le souffle.

De toute sa vie elle n'a jamais vu un homme aussi attirant et séduisant. Il a des cheveux noirs, et ce qui a capté définitivement son attention ce sont ses yeux gris perçants. Ce n'était pas seulement la couleur qui l'a fascinée, mais les yeux de cet homme projettent un personnage froid, impénétrable, et étrangement ses yeux semblent raconter une histoire remplie de mystères.

- Sachez qu'il est très dangereux de pointer une arme sur moi mademoiselle!

Cette voix à la fois ferme et cinglante l'a ramené immédiatement sur terre. Elle remarque qu'elle l'a toujours dans sa ligne de tire, et que son doigt frôle légèrement de temps à autre la gâchette. En revanche,lui, il n'a pas d'arme entre ses mains.

-Et le peu de personnes qui ont osé le faire, ont très mal fini.

-J'ai pas trop le choix de toute façon et vous ne pouvez pas m'empêcher de partir.

Un sourire amusé et suffisant se dessine sur son visage.

-Je suis déjà au courant que vous êtes une tigresse, mais pas trop futée vu que vous n'avez pas remarqué les caméras de surveillance alors pas la peine de sortir vos griffes et laissez moi vous dire que désormais c'est moi qui...

-Vous, rien du tout! Vous ne pouvez pas me retenir contre mon gré, il est absolument hors de question que je reste dans votre jolie prison dit-elle avec ironie, en le tenant toujours en joug.

Hassan regarde ce petit bout de femme qui lui tient tête,  et qui a affronté 4 de ses hommes ! Au premier regard, ça se voit qu'elle est très jolie mais qu'elle fait tout pour le dissimuler. Il l'a remarqué au premier coup d'œil car l'un de ses hommes lui a rapporté qu'elle était serveuse et il constate que son uniforme est plus large que la normale, ce chignon strict lui donne un air sévère. Cette femme l'intrigue au plus haut point, mais pourquoi ?

-Regardez derrière vous mademoiselle, et après si vous voulez toujours me tirer dessus, allez-y lui dit-il calmement, beaucoup trop calmement!

Amaya tourne vivement la tête et son coeur rate un battement en voyant une dizaine d'hommes avec des armes braquées sur elle.

Mais étrangement ce ne sont pas les mêmes qu'elle avait vu au bar, ils ne portaient aucun tatouage. Elle arrête de se torturer l'esprit avec des détails futiles car actuellement sa vie est belle et bien menacée

-Laissez-moi partir! S'il vous plaît !

-En pleine nuit? Et je serai quel genre de gentleman si je vous laissais partir blessée et tâchée de sang ?
De plus on a besoin de vous.

-Pourquoi faire ? Je ne veux pas être mêlée à vos sales histoires ! Et je sais parfaitement que vous n'êtes qu'un barbare sans coeur et qui n'éprouve aucun regret d'ôter la vie d'autrui. Tout ça pour dire que le mot gentleman ne vous convient guère.

-Assez ! Je ne veux plus vous entendre! Vous allez gentiment me suivre à l'intérieur ou sinon...

-ou sinon quoi ? Vous allez me tuer comme l'a dit subtilement votre chien de garde? Allez-y!

Hassan saisit le bras d'Amaya fermement et l'entraîne à l'intérieur, Amaya se force à le suivre car il marchait très rapidement.
Arrivés dans un immense salon, Hassan la force à s'assoir et lui arrache l'arme des mains sans ménagement. Ensuite il s'assoit à l'autre extrémité du sofa, malgré l'écart entre eux, cette proximité a provoqué d'étrange frissons dans le bas-ventre d'Amaya.

-Que me voulez vous ?

-Des informations. Lui répond-il calmement.

- Je n'en ai pas, réplique t'elle simplement

- Je n'en suis pas aussi sûr.

-Des informations, concernant qui? ou quoi?

-Ne jouez pas à l'ignorante avec moi car ce jeu risque de me faire perdre patience !
Votre frère ! Je veux savoir où il est ?

Amaya ne cesse de réfléchir au rôle que joue son frère dans cette histoire.

-Pourquoi le recherchez vous ?

- Ici c'est moi qui pose les questions c'est clair ? Dit-il en haussant la voix.

-Très clair, j'ai oublié que je n'avais plus le droit à la liberté d'expression.

-Arrêtez votre comédie et dites moi où il est ?

- Je ne sais pas, je vous le jure!

-Les femmes sont des êtres nés avec des talents d'actrices innés, par conséquent je ne peux pas savoir si vous êtes sincères! Alors vous allez sagement rester ici jusqu'à ce que votre cher frère réapparaisse, je suis sûr qu'il reviendra pour vous lorsqu'il apprendra que vous êtes ici.

- Je n'ai rien à voir avec cette histoire, je veux partir.

- Que vous le voulez ou non, vous êtes trempée dans cette affaire jusqu'au cou, maintenant il est temps de soigner vos blessures dit-il en se levant et en allant prendre une trousse de secours posé sur une étagère . Ensuite il est revenu vers elle et s'agenouille près d'elle. Et elle comprend qu'il veut la soigner lui-même !

- Non laissez tomber je vais le faire moi-même.

-Ne soyez pas ridicule! Je suis capable de faire un simple pansement et bien plus.
Vous n'avez pas idées à quel point je suis talentueux dans de nombreux domaines.

Amaya n'a pas compris pourquoi cette phrase  était voilée de sous-entendus à ses oreilles. Elle se gifle  mentalement et se concentre sur ses blessures qui ont déjà été désinfectées par Hassan, ensuite il pose délicatement des pansements sur ses jambes.

-Merci dit-elle faiblement

-Je vous en prie,  maintenant il est nécessaire pour que vous preniez une douche car vous êtes couverte de sang, vous m'avez suffisamment épatée,alors comme récompense vous pourrez utiliser l'une des chambres de cette maison.

-Je ne crois pas en votre gentillesse soudaine à mon égard, je sais que si vous m'offrez "l'hospitalité" c'est pour mieux garder un oeil sur moi et quant à ce sang dont je suis couvert, c'est celui de mon amie Rania que vos hommes ont massacrée sans pitié.

-Au lieu de vous inquiétez pour votre soi-disant amie, il y a des affaires beaucoup plus importantes qui devraient retenir votre attention. Tel que votre sécurité et bien sûr cette affaire qui concerne vos parents.

-Quel est le rapport entre mes parents et cette sordide histoire ?

  *Coucou, j'espère que vous allez bien.*
- Que pensez vous de Hassan?
Votez et commentez s'il vous plaît, je vous adore mes choupinettes.

      @Amarah38

Sauvée par le cheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant