Journal Du Cadet.

00h, 25 Novembre 1976.

Mais il se fout de moi ! Ce gars est un pot de colle !

Donc après la défaite catastrophique de samedi, Nott était énervé, et c'est un euphémisme. Il a hurlé sur l'équipe pendant bien un quart d'heure avant qu'on puisse aller sur le terrain. Pour une fois, il n'a pas dirigé sa rage contre moi mais pour moi. Mes deux camarades batteurs, Duncan et Bierley, se sont pris le sermon du siècle pour ne pas avoir su protéger le, je cite, "seul joueur potable de l'équipe". Cela doit être le max que doit pouvoir offrir Nott à l'un de ses subordonnés mais ça me suffit. Ne pas m'être fait voler le vif d'or par cette horrible préfète est la seule chose qui pouvait ne pas rendre totalement naze ce week-end, entre mon épaule et la discussion que j'ai supris.

Je n'arrive pas à assimiler ce que j'ai entendu dimanche. Je n'ai pu me concentrer ses trois derniers jours. Pas que j'y pense tout le temps, juste que je suis dans la lune. Une lune froide et lumineuse qui m'anesthésie, qui me laisse agir sans que j'ai la nécessité de penser, de réfléchir. Comme si mon cerveau voulait que j'oublie.

Enfin c'est ce qu'il se serait passer si cet idiot de poursuiveur ne s'était pas pointé à la sortie du cours de sortilège de cet après-midi. Enfin il ne s'est pas pointé, on s'est juste croisé, frôler. Mais ça m'a semblé insupportable, alors j'ai fait une bêtise. Je l'ai provoqué. Au milieu de tous. A la vue de tous. Juste pour pouvoir lui prouver que le cinquième année qu'il prend pour un con depuis presque trois mois est bien plus fort que lui. Après deux peut-être trois sortilèges, il était par terre, tout débraillé. J'ai tenté un bon mot, surement moins bien que tous ce que Sirius ou lui auraient pu me répondre mais dans tous les cas j'ai fait rire mes camarades et me suis pris des tapes dans le dos alors que lui c'est fait réprimander par le professeur McGonagall.

Sauf que lourdingue qu'il est, il s'est pointé après l'entrainement de Quidditch, il n'a pas attendu longtemps vu que je ne me change plus avec mes coéquipiers. Je veux éviter toute gêne. Il a donc fait le trajet de retour du stade jusqu'au château avec moi, et ne m'a lâché que devant les cachots. Enfin me lâcher, que nenni c'est ce que j'espérais. Il m'a poussé dans une salle de classe vide et à fermer la porte en y ajoutant un sort d'étanchéité.

Il n'a rien dit du trajet. Et une fois dans la salle, m'a fixé bien dix minutes avant de partir.

Il se laisse battre en duel alors qu'il est bien plus fort que moi. Je le sais je l'ai vu battre Rogue et Rosier en même temps l'année dernière. Alors pourquoi ce soir il voulait me parler ? De nouveau me demander des cours ? Peut-être s'excuser ? Me faire payer son humiliation du matin ? J'ai essayé de le faire parler ! Je lui ai crié dessus, je l'ai de nouveau provoqué en duel et de nouveau il n'a fait que se défendre sans rien me retourner.

Alors à la fin des dix minutes, alors qu'il n'avait toujours rien dit et que je l'ai vu se dirigé vers la porte du cachot. Je lui ai dit que j'avais entendu, je l'ai insulté, je lui ai dit toute ma rage de m'être fait prendre pour un demeuré, qu'il se soit servit de moi. Je lui ai dit que c'était fini, que je ne voulais plus jamais avoir affaire à lui, que je ne voulais plus lui parler, le voir, l'entendre. Que la dernière fois qu'on se retrouverai face à face se serait pour le match Gryffondor contre Serpentard de juin.

Je lui ai dit de disparaitre et il l'a fait. Il est sorti en chuchotant un "je suis désolé". Et moi encore une fois j'ai pleuré, pleuré parce que je suis faible, je me suis attaché à mon marionnettiste. Ce con se sert de moi alors que j'en suis conscient. Pourquoi je ne l'ai pas envoyé à l'infirmerie avec les quatre membres en mille morceaux ? Pourquoi je me suis pas venger ? Pourquoi il ne s'est pas défendu ? Pourquoi il est désolé ?

Le pire, c'est qu'après avoir réussi à rentrer dans mon dortoir , j'ai repleuré sous la douche. Je suis qu'un misérable cafard. Je suis enfin dans mon lit, calmé. Maintenant je dois l'oublier. J'ai la douloureuse impression de prendre cette résolution toute les semaines et de ne jamais arriver à la tenir parce que le majestueux James Potter apparait sur son cheval blanc pour venir chercher sa demoiselle en détresse, moi.

Ce journal est rempli que de lui, son nom est partout, je suis foutu... Comment j'ai pu reprocher à Sirius d'avoir succomber alors que moi je suis même pas capable de ne plus être ami avec un presque inconnu ?

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Normalement les chapitres hebdomadaires vont reprendre... faux ! N'hésiter pas à commenter que ce soit pour donner votre avis, me die que je suis en retard de trois mois sur la publication ou pour signaler des fautes d'orthographes.