Latios & Latias IV

Chapitre 23 - Les Renforts

Lucario tentait de frapper Zoroark, qui lui, était en train de lui donner des coups de pied dans le ventre, à répétition. Mais tout ce que Lucario pouvait faire, c'était griffer la jambe de Zoroark avec son pique sur sa main.

- Je crois que cette fois, c'est moi qui ai pris l'avantage, Lucario. » Déclara Zoroark, alors qu'il donna un nouveau coup de pied dans le ventre de Lucario.

- Va... Te... Faire voir... » Répondit Lucario, à bout de forces.

- Moi qui trouvait que tu avais du répondant... Sur ce coup-là, je suis plutôt déçu.

Alors que Lucario était en mauvaise posture, il ne se doutait pas que, venant dans leur direction, Latios, Riolu, Vipélierre et Feurisson étaient presque là, venant pour l'aider. De leur côté, alors qu'ils n'étaient plus qu'à quelques centaines de mètres du lieu du combat, Vipélierre voulut s'assurer que Feurisson allait bien.

- Comment tu te sens ? » Lui demanda-t-elle.

- Je ne sais pas vraiment. Physiquement, mieux. Mais je pourrais pas en dire autant du reste... Enfin, je peux me battre, t'en fais pas.

- D'accord... On trouvera un moyen de te rendre ton corps, Feurisson. Je te le jure.

- Ne fais pas de promesse que tu n'es pas sûre de pouvoir tenir. Je sais que tu essaies juste de me remonter le moral, et c'est vraiment gentil de ta part, mais je préfère juste qu'on ne me donne pas de faux espoirs.

- D'accord, mais... S'il y a un moyen, on le trouvera.

- Hm.

Vipélierre voulait voir comment tout le monde allait. Alors, elle s'approcha un peu du cou de Latios, et lui adressa la parole.

- Et toi, ça va ? » Lui demanda-t-elle.

- Je crois que l'aura que ton père m'a donnée m'a fait du bien, mes blessures sont presque toutes guéries et je n'ai plus mal nulle part... Je devrais pouvoir réussir à me battre. » Répondit Latios.

- Contente pour toi, alors.

- Et toi, comment tu te sens ?

- Je vais bien. Grâce à Jungko. Sans lui...

- Ça me fait beaucoup de peine qu'il ne soit plus là. Ce qu'il a fait était un vrai acte héroïque. Ça me rappelle ce qu'un vieil ami avait fait, une fois.

- Ah bon ?

- Oui. Il s'appelait Gobou. Il avait donné sa vie de façon similaire, pour que nous arrivions à nous échapper, moi, Feurisson et quelques autres.

- Il faudra que tu me racontes cette histoire, un jour.

- Un jour, c'est promis.

Vipélierre se retourna ensuite, elle voulait, enfin, parler à son frère, qui était à l'arrière, juste derrière Feurisson.

- Comment ça va, petit frère ? » Lui demanda-t-elle.

- J'ai peur. Mais j'essaye de me dire que tout va bien se passer.

- À nous cinq, je suis sûre qu'on arrivera à le vaincre pour de bon. Zoroark est peut-être fort, mais il n'est pas immortel. Il est vivant, au même titre que toi, moi, papa, et n'importe qui d'autre. On le vaincra. J'en suis persuadée.

- J'espère... Comment tu fais pour ne pas avoir peur ?

- Mais j'ai peur, Riolu. Tout le monde a peur. Et c'est normal d'avoir peur. Mais c'est la peur qui nous rend fort, car la peur amène au courage. Ne crois pas que le fait que tu aies peur fasse de toi un lâche, Riolu. C'est normal que tu ressentes ça, surtout à notre âge.

- Hm... T'as peut-être raison.

- Tu es courageux, Riolu. Je le sais, je le sens. Il faut simplement que tu arrives à maîtriser tes émotions. Cela peut te paraître compliqué, je le sais, mais tu en es capable. Tu es fort, tu l'es même peut-être plus que moi.

- Hm... Merci, Vipélierre. » Répondit Riolu, l'air plus souriant.

- De rien, petit frère.

- Je crois qu'on arrive. » Déclara Latios.

Effectivement, ils venaient d'arriver à seulement quelques mètres du lieu du combat. Zoroark venait tout juste de les remarquer. Alors qu'il s'arrêta de frapper Lucario, qui ne risquait pas de se relever, vu l'état dans lequel il était, Zoroark l'avait tellement martelé de coups que du sang coulait de sa bouche. Mais il n'était pas mourant, contrairement à la fois où son frère, Jungko, l'avait transpercé avec son attaque Dracochoc.

- Tiens tiens tiens... Je vois que tes copains n'ont pas l'air de vouloir abandonner... Regarde bien ce qu'il va se passer, Lucario. » Lui dit Zoroark, alors qu'il se dirigeait vers Latios, Feurisson, Riolu et Vipélierre, tous les quatre prêts à se battre.

Tous les quatre étaient en position de combat, mais Zoroark ne les attaqua pas tout de suite. Il semblait vouloir discuter avec eux, avant.

- Alors, vous avez préféré revenir ? C'est plutôt courageux de votre part. » Leur dit Zoroark, semblant avoir récupéré un peu.

- Nous sommes venu aider Lucario à en finir avec toi. » Lui répondit froidement Latios.

- Adorable. Lucario, t'as entendu ça ? Ils sont venu t'aider ! Enfin, vu l'état dans lequel je l'ai mis, ce pauvre Lucario pourra pas faire grand chose.

Riolu et Vipélierre virent alors Lucario, au sol, l'air mal en point.

- Rassurez-vous, il va pas crever. Enfin, pas tout de suite. Je lui ai seulement cassé un os ou deux, et lui ai martelé le ventre de coups de pied pendant presque une heure. Mais à part ça, il respire toujours.

- Tu es ignoble. Pourquoi tu fais ça ? Qu'est-ce que ça va t'apporter ? » Lui demanda Vipélierre.

- De la satisfaction. Beaucoup de satisfaction.

- Tu es complètement cinglé ! » Répondit Feurisson en se jetant sur lui.

Feurisson lui sauta au visage, avec toute la force qu'il avait, et il le griffa à la joue, la même joue où Lucario l'avait blessé, plusieurs minutes auparavant. Zoroark gémit de douleur, mais il contrattaque tout aussitôt en envoyant valser Feurisson à plusieurs mètres. Zoroark n'eut pas le temps de souffler que Latios lui fonça également dessus.

Latios, le tenant contre lui, le fit voler sur plusieurs mètres, mais Zoroark parvint à se libérer, en donnant plusieurs coups de boule d'affilée à Latios, jusqu'à ce que ce dernier le lâche, et s'écrase au sol.

- Latios ! Feurisson ! » Hurla Vipélierre.

Latios et Feurisson avaient tenté de faire tout leur possible pour vaincre Zoroark, mais désormais, il n'y avait plus que Riolu et Vipélierre qui tenaient debout. Le combat touchait bientôt à sa fin, et pour l'heure, son issue était toujours incertaine.