Chapitre 31 - Ambitions

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Pendant ce temps, alors que Lucario, Latios, Latias, Feurisson et Gardevoir se rendaient vers le village, dont ils n'étaient plus très loin, à plusieurs kilomètres d'ici, il y avait une base isolée au pied d'une grande montagne, là où personne ne pourrait la trouver, ou du moins, pas facilement.

C'était là la base de Mewtwo. Ce pokémon dont Arceus leur avait parlé, et dont le nom ne présageait pas d'avoir affaire à quelqu'un de tendre. Mais dans cette base, il y avait des dizaines de pokémon, aux ordres de Mewtwo. Ses sbires, entre autres.

À l'intérieur, adossé contre le mur, à l'entrée, il y avait un pokémon, qui patientait, les bras croisés. Vous l'aurez probablement compris, il s'agissait de Zoroark. Il regardait l'horizon, semblant réfléchir à quelque chose. Il avait l'air de s'être plutôt bien remis de ses blessures, suite à son combat contre Lucario, bien que Riolu lui ait infligé le plus de dégâts.

- Alors, Zoroark, tu rêvasses ? » Lui demanda quelqu'un, dont la voix s'élevait de derrière lui.

Zoroark tourna la tête, et derrière lui, il vit un pokémon. Il avait une forme animale, avait un pelage blanc, des griffes de couleur bleu marine sur ses pattes, des yeux rouges, une queue, et enfin, une corne sur le côté de sa tête. Il s'agissait d'un Absol.

- Je réfléchissais juste. » Répondit Zoroark, en retournant le regard vers l'horizon.

- Tu réfléchis beaucoup, alors. » Répondit Absol, en s'approchant de Zoroark, se tenant à côté de lui.

Absol faisait lui aussi partie de l'armée de Mewtwo. Lui et Zoroark n'étaient pas vraiment amis, mais plutôt complices. Zoroark n'avait jamais vraiment aimé quelqu'un, il ne connaissait pas ce sentiment, ni l'amour, ni l'amitié. Lougaroc n'était pas vraiment l'ami de Zoroark, s'il passait du temps avec, c'était uniquement car ses supérieurs le lui ordonnaient. Mais la réalité, c'était que Zoroark n'avait jamais réussi à supporter Lougaroc, il haïssait son instabilité, et sa personnalité.

- Tu te sens mieux ? Pas trop cabossé ? » Lui demanda Absol, faisant référence à son combat.

- Les quelques heures que j'ai passé dans la machine semblent m'avoir fait du bien. » Répondit-il.

La machine, il s'agissait, comme son nom l'indique, d'un appareil, qui permettait de guérir la plupart des blessures. Son fonctionnement était très simple, il suffisait de rentrer à l'intérieur, puis, un liquide de couleur turquoise inondait l'intérieur de la cabine, et il suffisait juste à celui à l'intérieur de patienter quelques heures, avec, sur le visage, un masque à oxygène, car respirer avec ce liquide n'était pas possible.

- Tu m'étonnes, je sais pas contre qui tu t'es battu, mais il t'a pas loupé. » Lui dit Absol, en remarquant que Zoroark avait toujours, malgré son séjour dans la machine, une cicatrice sur la joue, celle où Lucario avait frappé.

- T'occupes.

Zoroark n'avait pas vraiment voulu avouer qu'il s'était fait battre par un enfant. Il avait toujours détesté être humilié. Comme tout le monde, en somme, mais pour Zoroark, c'était quelque chose qu'il ne supportait vraiment pas.

- Bon, sinon, tu comptes faire quoi, maintenant ? » Lui demanda Absol.

- Je vais retrouver l'orbe, et ensuite, je pourrais demander ce que j'ai toujours voulu.

- Tu veux dire ce qu'on a toujours voulu.

Son vœu, ce qu'il voulait plus que tout au monde, c'était devenir encore plus puissant. Mais pas juste pour se sentir plus fort, il y avait une raison, derrière ça. S'il voulait devenir si fort, c'était pour être plus fort que Mewtwo, et pouvoir le renverser, pour prendre le contrôle de son armée. C'était là son unique raison de se lever, chaque jour.

- C'est ce qu'on a toujours voulu, tous les deux. Pas vrai ? » Lui demanda Zoroark.

- Et comment. J'ai tellement hâte de voir cette ordure de Mewtwo à nos pieds, nous suppliant de l'épargner.

L'animosité entre eux deux et Mewtwo n'était pas sans raison. Lorsqu'ils étaient jeunes, qu'ils n'avaient tous les deux que deux ou trois ans, ils vivaient dans un coin reculé, avec leur famille. C'était un petit village tranquille, composé de quelques dizaines d'habitants, dont Absol et Zoroark, qui, à l'époque, n'était encore qu'un Zorua. Ses habitants ne demandaient jamais rien à personne, tout ce qu'ils voulaient, c'était vivre en paix.

Mais un jour, alors qu'ils ne pensaient jamais être embarqués là-dedans, Mewtwo et quelques-uns de ses sbires ont débarqué au village. Ils ont tout détruit, et ont tué tout le monde. Y compris les parents de Zoroark et Absol. 

Ces deux derniers furent les seuls survivants de ce massacre, l'un des sbires de Mewtwo voulut les tuer, sans pitié. Mais Mewtwo, sentant leur potentiel, et pensant que ses sbires n'étaient que de la chair à canon, le tua sur le coup. Il emmena avec lui Zorua et Absol, qui était beaucoup moins grand, à l'époque, et depuis ce jour, ils ont, pendant des années, suivi un entraînement intensif, pour en arriver là où ils en étaient, aujourd'hui.

Zoroark et Absol n'obéissaient à Mewtwo que dans un seul but, attendre le bon moment, et, le moment venu, le tuer, et prendre sa place. C'était là la seule raison pour laquelle, durant des années, ils ont fait profil bas, et ont fait croire à Mewtwo durant tout ce temps qu'ils étaient à son service, ce qui n'était, bien sûr, qu'une illusion. 

- Bon, je pense que le moment est venu d'y aller. Je vais y aller seul, je ne veux pas que quelqu'un se doute de quelque chose. Si on te demande, tu diras que je suis parti patrouiller, pas très loin d'ici. » Déclara Zoroark, pensant que c'était le bon moment pour aller chercher l'orbe.

- Entendu. Fais attention à toi, Zoroark. Je vais te faire gagner un maximum de temps. Ensuite, dès que l'orbe sera à nous, on pourra enfin faire plier cette crevure de Mewtwo. » Répondit Absol.

- Dans peu de temps, cela arrivera enfin. Bon, à plus tard, Absol. » Termina Zoroark, en s'éloignant, partant à la recherche de cette orbe.

- À plus tard, Zoroark. » Termina Absol, se retournant, pendant que Zoroark, lui, partit rechercher cette orbe, que tout le monde semblait convoiter.

Latios & Latias IVOù les histoires vivent. Découvrez maintenant