Sous ta coquille

Boom nocturne

Cette nuit-là, encore, Kirishima fut réveillé en sursaut par une détonation dans la chambre voisine.

Il se redressa, le coeur battant, enfila ses chaussons et se précipita dans le couloir. Il fut à la porte de la chambre de Bakugo en quelques enjambées, mais une fois la main sur la porte, il hésita.

Le même phénomène s'était produit quelques nuits auparavant. Et Bakugo avait été si furieux que Kirishima ose entrer qu'il l'avait presque pulvérisé. Même si Kirishima n'avait pas peur de la douleur, le souvenir était encore frais et lui donna la chaire de poule.

Il rapprocha son oreille de la porte, et entendit quelques sons étouffés. A priori, le blond s'était déjà calmé.

Se mordillant la lèvre, le rouquin recula et retourna à pas feutré dans sa chambre, ne sachant pas quoi penser de lui même. Il ne savait pas s'il était lâche ou respectueux de la vie privée de Bakugou.

Il se rallongea, soucieux, fixant du regard la cloison qui le séparait de la chambre de son ami. Il l'effleura du doigt, l'esprit tourmenté. Il se demandait bien ce qui pouvait hanter à ce point les nuits du jeune homme. Il se demanda un long moment si Bakugo toujours été comme ça. Depuis que l'académie avait décidé de faire séjourner tout le monde sur le campus, ne les autorisant à rentrer chez eux que le week end, il y avait eu tant de changement que Kirishima en avait perdu le fil.

Après tout, les crises nocturnes de Bakugo existait peut être depuis toujours. Peut être perdait-il juste le contrôle de son alter lorsqu'il dormait. Ou peut être rêvait-il de combat.

Non.

Peu probable.

Car les quelques fois où Kirishima était entré dans la chambre de Bakugo, pensant sur son ami avait un problème, il l'avait toujours trouvé dans un état étrange. Déboussolé, abattu, effrayé...

Bakugo devait combattre des vilains particulièrement robuste, dans son sommeil.