Chaitre 4 : Souffir pour être aimé

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   C'est avec la boule au ventre que Choji s'engouffra dans la foule d'élèves qui se trouvaient dans l'entrée du lycée. Il avait toujours eu ce stress avant d'aller en cours, suite aux moqueries qu'il avait subi depuis tout petit, à cause de son physique. Il se sentait tellement mal dans sa peau qu'il allait jusqu'à se faire vomir à cause de ça.  Depuis l'enfance, on lui avait mis dans la tête que ce n'était qu'un gros et qu'il ne sera jamais aimé. Maintenant, même si Shikamaru est avec lui, ce n'est pas simple de soigner toute ces cicatrices qui le font tant souffrir. Elles sont trop profondes et trop douloureuses pour être oubliées facilement.

Une fois dans les couloirs, l'Akimichi ne vit pas Shikamaru. Il devait être en retard. Panne de réveil sûrement.

Rien que le fait de se retrouver seul pendant une ou deux heures angoissait le garçon. Il avait été seul et rejeté depuis longtemps mais il ne supporterait sûrement pas que cela  ne se reproduise encore une fois.

Soudain, il se fit bousculer et tomba par terre. En relevant la tête, il put observer un garçon au regard mauvais accompagné de quelques personnes.

-Bah alors, tu ne sais pas regarder devant toi gros lard ? Lança t-il d'un ton remplis de malveillance , sous les rires moqueurs de ses amis.

Et voilà, ça recommence...Choji pouvait observer une masse d'élèves se regrouper autour d'eux en le fixant sans rien dire. Tous ces regards remplis de dégoût et de mépris  qui le dévisageaient comme si c'était un monstre. Une chose répugnante que personne ne voulait. Il faisait tous les efforts du monde pour ne pas fondre en larmes devant ces provocations.

Choji est un garçon très sensible et un rien peut le briser.

-Bah alors ? Tu as perdu ta langue ? Demanda le garçon en donnant un coup de pied dans le ventre de Choji qui était à terre et qui se cogna contre un casier.

Il pouvait entendre toute les messes basse de la foule autour de lui. Il avait l'impression d'être une véritable bête de foire. Il se sentait humilié et se recroquevilla sur lui même pour se protéger des coups de son assailant.

Il pouvait entendre des : « ça ne va pas un peu loin quand même ? » ou encore des rires mais personne n'osait intervenir. Choji se fit rouer de coup puis, soudain, il ne sentit plus rien.

Il releva la tête en tremblant et vit un garçon plutôt grand et brun prendre le poignet de son agresseur pour le stopper.

-Ca suffit tu ne penses pas ? Tu l'as assez frappé comme ça !!

-T'es qui toi ?

-Kankuro, en terminale D. Tu as intérêt à le laisser tranquille si tu veux pas te prendre mon poing dans ta sale tronche. Dit-il en empoignant le garçon par le col.

-C'est bon j'ai compris je me casse. Je commençait à m'ennuyer avec ce gros de toute façon. Il ne réagissait même pas, ce n'était pas drôle...

Ses paroles firent sortir Kankuro de ses gonds et il frappa le garçon sans retenue.

-Ca suffit maintenant, casse toi avant que ça ne dégénère !

Le garçon finit par comprendre et parti avec une joue bien enflée.

-Et vous, qu'est ce que vous regardez comme ça ? Cassez vous ! Cria le brun en s'adressant à la masse d'élèves qui se trouvaient encore sur les lieux.

Une fois seuls, Kankuro s'approcha de l'Akimichi et l'aida à se relever.

-Tu vas bien ?!

Le garçon ne put retenir ses larmes plus longtemps et craqua devant le No Sabaku qui ne dit rien.

De l'ombre à la lumière  (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant