7-Petit dejeuné

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Je me sens assez pitoyable. Cachée dans la cuisine je grignote une biscotte en sursautant à chaque bruit espérant ne pas voir débarquer l'un de mes « frères et sœur ».
Je m'étais sentie prête en me préparant ce matin mais des que j'eu ouvert la porte de ma chambre chacun es de mes bonnes résolutions se sont évaporées. Je sais que je ne peux pas rester terrée dans ma chambre jusqu'à la fin des temps, se serait accepter le fait qu'ils ont beaucoup trop d'emprise sur moi, je sais que je devrais les affronter un jour ou l'autre mais à choisir je préfère que ce jour soit dans 20ans.
Un craquement retentit près de mon oreille. C'est étrange mais même après tant d'année , je le reconnaîtrai entre mille. Tournant légèrement la tête j'aperçois cinq assis en tailleur sur la table à côté de moi, une tasse de café dans une main, un stylo dans l'autre et un carnet devant lui. Il lève la tête vers moi.
Il est à la fois le même qu'avant et totalement différent. Je ne saurai dire en quoi il était différent, au premier coup d'œil, expérience assez étrange, je ne m'en était pas rendu compte mais en le regardant un peu plus ça m'avait frappé. On pourrait croire qu'il avait sauté dans le temps jusqu'a aujourd'hui, que pour lui seulement quelques secondes avaient passées depuis qu'il avait disparu mais non, il y avait ce quelque chose en lui qui prouvait que ce n'était plus le même, que des années avaient passé. Peut-être qu'avec mon passé je savait maintenant reconnaître les gens brisés, enfin plus brisés qu'avant, personne ne sort indemnes de l'Umbrella.
Un sourire narquois naquit sur ses lèvres :
-Je te perturbe hein?
-À la fois plus et moins que les autres, répondis-je.
-Développe.
-Tu me rappelle plus ma vie d'avant puisque tu es...pareil mais en même temps tu n'étais pas là durant les deux dernières années, les pires, donc c'est moins gênant. Et puis ça se voit que t'es différent.
-Ah, j'en ai vécu des trucs, il ricane, plus que tu ne voudra bien le croire.
-Pareil.
Un léger silence s'installa, en présence des autres il aurait été gênant, très gênant. Mais avec Cinq, c'était calme, seul le bruit de son stylo sur le papier se faisait entendre. Je n'étais pas mal à l'aise. Cette scène me rassura pour la suite, je savais que ce ne serait pas si facile avec les autres mais se serait sûrement moins pire que ce que j'imaginais.
Au bout d'un moment je senti le regard de Cinq sur ma nuque, son stylo s'était arrêté. Je sentais la question arriver à grand pas:
-Quoi?
-Ils sont apparus quand ?
-Mes pouvoirs? Il hocha la tête, Je pense que tu dois savoir qu'ils ont toujours été là, nouveau hochement de tête. Je suis tombée en rade de ces foutu médicaments quelques mois après mon arrivée, ça n'a pas été très long avant qu'ils ne se montrent.
-Comme pour Vanya, j'espère simplement que toi tu ne causera pas l'apocalypse a cause de ça.
-L'apocalypse... ça me parait tellement irréel.
Un gros bruit se fit entendre derrière nous, nous faisant sursauter :
-Et pourtant elle est bien réelle !
-Klaus ! Depuis quand t'es là?
En effet Klaus venait de s'extirper de sous la table faisant tomber une chaise au passage.
Une bouteille de je-ne-sais-quoi à la main il s'avança jusqu'à moi d'un pas peu assuré commençant à me compter l'histoire de l'apocalypse que j'avais entendu la veille et heureusement car sa version était incompréhensible.
J'en profitai pour l'observer, lui il avait vraiment changé, je ne l'aurais jamais reconnu dans la rue. Maintenant, en sachant que c'était lui, je pouvais trouver les similitudes entre lui et le souvenir que j'en avais. On aurait dit que quelqu'un avait poussé tous ses curseurs de personnalité au maximum. J'aurais bien dit comme pour une caricature mais ce n'était pas vraiment le cas. Il avait toujours était étrange et stone et maniéré. Bien que tout ceci soit désormais exagéré je parvenais à discerner l'ancien petit lui. Comme pour Cinq c'était étrangement troublant. Ils étaient mes « frères » aucun doute la dessus, mais ils ne l'étaient pas à la la fois, il ne l'étaient plus vraiment.
Klaus n'avait pas forcément était le plus sympathique durant mes dernières années de vie à l'Umbrella mais je crois que je ne lui en ai jamais vraiment voulu. Personne ne peut lui en vouloir bien longtemps. Pourquoi? Parce que c'est Klaus. C'est tout, c'est la seule raison qui fait que je le pardonne et en même temps elle me parait si normale. Le simple fait qu'il soit lui. Comme quand un enfant fait une bêtise, on se dit que ce n'est pas de sa faute,qu'il ne savait pas vraiment se qu'il faisait. Klaus est comme ça, il fait partie de ces égocentriques positifs. Je m'explique, il vit dans son monde avec ses propres règles, se fout complètement des autres, de ce qu'ils peuvent penser de lui, de leur vie. Ça peut paraître mauvais et prétentieux aux premiers abords mais c'est enfaîte une sorte de libération, une bouffée d'air frais. Quand la vie te frappe trop fort, que tu en a marre de tout, pose toi à côté de Klaus, rentre un peu dans son univers et oublie tes problèmes pour un moment.
C'est comme ça que je le vois : un mec dans un univers parallèle. Il n'est pas stupide, ce n'est pas qu'il ne comprend pas les règles c'est simplement qu'il joue à un autre jeux.
Je le regarde raconter son histoire en faisant de grands mouvements de bras comme seuls lui et Jack Sparrow en ont le secret. Cinq continues de griffonner des calculs en tout genre près de moi. Tout se passe étrangement bien. L'étau autour de mon estomac se desserre lentement mais je ne doit pas me laisser avoir par ce sentiment de presque bien être, je sais très bien que tout ne se passera pas aussi facilement avec le reste de la fratrie, encore moins avec Diego.
J'aimerais vraiment qu'ils ne soient pas là, qu'ils partent.

Mon petit déjeuner terminé je m'en vais, comme d'habitude, m'occuper du jardin. Je dois faire attention à ne pas trop forcer aujourd'hui, mes capacités ne sont vraiment pas au maximum mais il faut que je sorte, que je fasse un truc habituel pour moi. Attrapant un léger châle bleu je me dirige vers l'immense pelouse à l'arrière du manoir. Le soleil frappe ma peau à l'instant ou je pose mon pied nue sur l'herbe. J'inspire un grand bol d'air frais et m'avance.

PDV DIEGO :

J'ai passé une nuit horrible. Les dernières images que j'ai de Victoria tourne en boucle dans ma tête. Son visage si fatigué, ce pique de glace qui transperce la boîte de médicament, son évanouissement et ce Marcus qui la transporte comme une princesse jusqu'à sa chambre. Je n'aime pas ce type, il ne m'inspire rien de bon.
M'étirant de tout mon long, je repoussais les couvertures. Le soleil brillait derrière le fin rideau de ma fenêtre que j'ouvris en grand et un léger vent frais vint me caresser le visage. C'est un bel endroit, la nature est omniprésente et seule le bruit d'animaux passant ici et là troublent le silence. On pourrait se croire seul au monde.
Je m'aide mon regard vagabonder sur ce magnifique paysage et aperçois Andy en maillot de bain, un livre à la main, se prélassant sur le petit ponton près du lac. Maddie, vêtu de jaune de la tête au pieds est en chemin pour la rejoindre. Un lapin traverse la pelouse et...Victoria. Une véritable apparition mystique. Elle passe une main dans ses long cheveux bouclés, offrant son visage au soleil. Le faible vent fait virevolter sa fine robe blanche et ses pieds nus semble glisser sur sol comme si elle était trop légère pour le toucher.
Elle s'avançait lentement dans l'herbe et la nature, bien qu'imperceptiblement, semblait s'animer sur son passage.
Arrivée près d'un rosier chétif elle s'agenouilla. Son dos me cacher ses actions mais quand elle s'éloigna le rosier était passé de fade à une explosion de fleurs rouges.
Victoria continua son chemin à travers le jardin touchant aléatoirement de petits bourgeons qui devenaient fleurs, caressant des arbres qui semblaient se redresser, frôlant des buissons qui verdissaient. Le jardin semblait parfait quelques minutes plus tôt et il était déjà l'un des plus beaux que je n'avais jamais vu mais maintenant il était... on ne peut pas le décrire, tout dans se jardin semblait parfaitement à sa place.
Et Victoria en son centre était rayonnante comme si elle copiait la vie de ce jardin.
Une envie soudaine de lui parler me prit aux tripes. Des années que je ne l'avais pas vu et elle était là, sous mes yeux. Je devais discuter avec elle, m'excuser, vérifier qu'elle était bel et bien réelle. J'attrapais mon pantalon et me précipitai au rez-de-chaussée. Arrivé à la grande bai vitrée qui donnée sur le jardin je ralenti le pas, pris d'une soudaine anxiété. Comment allait-elle réagir ? J'inspirais un grand coup pour me donner du courage à avança au milieu des arbres revigorés. C'était décidé, aujourd'hui je lui parlerai.

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Et voilà le nouveau chapitre !

Je m'excuse pour son retard mais je souffre de page blanche en ce moment. Je vais faire tout ce que je peux pour avancer dans cette histoire.

⚠️si vous avez des idées pour les prochains chapitres, j'ai toujours voulu faire une histoire participative alors n'hésitez pas.⚠️

J'espère donc que l'on se retrouvera très vite.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 13, 2021 ⏰

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Les temps changent (Umbrella academy)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant