Finding the real love

Chapitre 16

*Léa, 7 septembre, 03 :17*

Kylie est toujours dans cette salle. On n’a aucune nouvelle. Ma Chérie est entre la vie et la mort par ma faute. Je m’en veux horriblement.

Cassandra et moi sommes à la cafétéria. Je mange péniblement ma pomme pendant qu’elle grignote son biscuit. Comment en sommes-vous arrivée là? Il y a… vingt et un jours, nous étions heureuses. Cette journée-là où elle était arrivé à la maison des jeunes avec une blessure involontaire au bras et que je l’ai soignée. Cette journée-là où tout a commencé. Et maintenant, on attend de savoir si sa tentative de suicide a fonctionné. Si elle ne m’avait pas rencontrée, ça ne serais jamais arrivé. Tout est de ma faute.

Je devrais lire sa lettre mais je ne sais pas si j’en ai la force. Je déplis lentement le papier. Il y a deux autres lettres : une pour sa mère et une pour Cassandra. Je tends la sienne à ma voisine d’en face avant t’entamer la mienne.

«Chère Léa,

C’est toi qui me trouveras, je le sens. Je suis désolé Léa… Mais comme tu as pu le constater, je me suis suicidée. Je n’en pouvais plus. Je ne voulais pas te quitter mais c’est la seule solution qu’il me reste. Je suis arrivé au bout de mes peines. Je sais que tu vas pleurer Léa, mais je resterai avec toi dans tes rêves pour sécher tes larmes.

Depuis que Léanne et Marilou sont… Morte, je ne vivais plus. Ces amours, je les ai portées en moi cinq mois mais je ne l’ai su que trois jours. Je les voulais mes filles. Elles demandaient à ce que je m’occupe d’elles. Et je suis certaine qu’au fond, tu les voulais aussi. Mis à part toi, elles étaient ma raison de vivre. Ma fausse couche est probablement la pire chose qui me soit arrivée.

Léa, j’en avais marre d’être humiliée et jugée parce que je t’aime. Il n’y a rien qui peut arrêter l’amour… à part la mort.  J’espère qu’ils seront contents maintenant. J’ai perdu mes filles et l’amour de ma vie. À cause de qui? Moi. C’est moi qui ai voulu mourir. Je vais le regretter mais… je n’en pouvais plus. J’en avais marre de cette vie : Se lever déprimé et se coucher toujours dans le même état. Je ne mangeais plus. Je ne mangeais plus Léa! Je n’écoutais plus en cours même après une seule semaine d’école. Je m’approchais doucement de mon destin. Et puis, il y a eu notre chicane. Tu es partie, je t’ai jetée dehors. Quelle erreur j’ai fait! Je suis désolé plus que jamais. J’aurais voulu te parler encore plus, vivre avec toi. Mais c’est trop tard. Je sais que mes raisons sont idiotes. Je t’écris avant de faire s’écouler mon sang. Je serai mieux là-bas. Laisse-moi partir Léa et je serai ton ange gardien.

Je t’aime»

Les larmes roulent sur mes joues. Comment ai-je pu être aussi aveugle? Elle avait besoin de mon aide… Et je l’ai abandonnée.

-          Tu veux la lire, me demande Cassandra en me tendant sa lettre.

Je la prends en tremblant de tout mon corps.

« Chère Cassandra,

Léa t’as surement avertis maintenant. Je suis désolé d’avoir fait ça. Mais dis-toi que ce n’est pas de ta faute. Tu as été une amie extraordinaire. Tu étais toujours là pour moi. Tu as été la première à savoir pour Léa et moi. Tu aurais été la marraine d’une de mes filles. Mais ça n’arrivera pas. Tu sais, je crois au destin. Si mon destin était de tomber amoureuse de Léa, de tomber enceinte de cet idiot de Josh, de perdre mes jumelles et de mourir, je dois suivre mon destin. Encore désolé, mon heure approche.

Tu te rappelles quand on était enfant et qu’on se rendait toujours dans ce champ? On attrapait les papillons avec nos filets en plastiques. On les imitait. Nous nous jetions par terre en riant. On était heureuse, on était bien. C’est ce souvenir-là, un de mes meilleurs, que je veux que tu gardes de moi. Heureuse et insouciante. Pas comme en dernier.

Je suis désolé et je veux que tu sache que je t’aime comme une sœur. »

C’est à ce moment-là que j’ai compris que Kylie tenait vraiment à Cassandra. Elle tenait vraiment à ses proches. Elle voulait toujours notre bonheur. J’en ai pris conscience trop tard.

C’est peut-être violé son intimité, ma je dois lire cette dernière lettre pour mieux comprendre.

«Chère maman,

Je t’aime et je veux que tu saches que, dans cette histoire, rien n’est de ta faute. Léa t’aura surement appelé, elle devra le faire. Maman, je suis morte mais tu n’y es pour rien. Je sais que tu ne m’as vu grandir que quatorze ans, mais mon cœur et mon amour pour toi ne cessera de grandir.

Dis à Joël que j’aurais aimé le connaitre, mais qu’il garde une place très précieuse dans mon cœur pour t’avoir aimé.

Rappelle à Marianne que je l’ai accepté comme ma vraie sœur.

Et surtout, embrasse bien fort Léonie pour moi. Dis-lui que je l’aime et que je n’ai jamais voulu l’abandonnée.

J’aurais aimé passer plus de temps avec toi, ces derniers jours. Mais tu étais toujours en voyage avec les filles et Joël ou au travail. J’aurais aimé maman.

Maman, garde mes souvenirs avec toi.»

Elle n’a voulu blesser personne en commettant son geste et je crois qu’elle sait les répercussions de sa tentative de suicide. Elle est quand même mature, très mature.

Cassandra finit, comme moi, par jeter sa collation à la poubelle. Nous sommes retournées nous assoir sur les chaises, devant la porte de Kylie. J’ai si peur qu’elle meurt. Mon cœur manque souvent des bonds. Le même docteur que d’habitude (Je vais presque commencer à l’appeler Jean-Daniel) sort, la mine basse, de la chambre.

-          Je suis désolé mais… elle n’a pas survécu.

Marie-Josée échappe son café qui se repend partout sur le plancher et ses genoux lâchent. Joël est figé. Cassandra crie après Jean-Daniel, essayant de croire que c’est impossible.

Et moi? Je n’entends plus, mes poumons ne font plus passer d’air et mon cœur menace de s’arrêter. Tout ce que je vois, c’est la scène d’horreur de ma Kylie.

Sous l’élan de la colère, je me lève et crie. Je hurle la douleur d’avoir perdue la personne qui compte le plus pour moi, Kylie. Je me lève et frappe violement comme le mur le plus proche, manquant de peu la main de Cassandra essayant de m’en empêcher. Mais je frappe et je crie.

On a tous un moment de folie lors d’un deuil. La mère de Kylie me regarde en pleurant, Cassandra s’est assise et fixe le vide. Et moi je me brise les doigts sur un mur. On le vit tous différemment. Je suis en colère. Elle m’a laissé même si je l’aimais tant. Mais en même temps, elle a pensé à moi. Elle savait que je serais triste. Je me sens aussi incomprise Pourquoi elle ne m’en parlait pas? Elle l’a peut-être fait sur un coup de tête? Elle a refusé de me faire confiance. Je me frappe désormais la tête contre le mur. Jean-Daniel et Joël essaient de m’en empêcher pendant que je pleure toutes les larmes de mon corps. Je sens tranquillement mon cœur se serrer pour toujours me faire plus souffrir. C’est comme si tout à l’intérieur de moi était mort avec elle. 

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Salut...

1- Encore un autre chapitre très pénible à écrire...

2- Ils ont tué Kenny... Euh Kylie!

3- Ne me faite pas un procès, j'ai hésité avant de la tuer. Vraiment. 

4- Si vous voulez, je vous écrit un chapitre sur «Si Kylie aurait survecu». Ça me brise le coeur aussi!

Salutation!

- DanceWriteLove