Forever and Ever - Elijah Mikaelson - TVD/TO - FINI

Monde prison

Dans le monde prison, Kenna se retrouva projetée dans son corps, dans une autre époque, regardant sa tenue, une robe médiévale, de couleur bleue, elle ne comprenait pas ce qui se passait. Regardant tout autour d'elle, elle remarqua qu'elle se trouvait dans une forêt de sapin, assez dense. Endroit qui lui était familier, bien trop familier, son estomac se noua à son souvenir. Elle avança, sur plusieurs mètres, voire kilomètres, arrivant là où tout avait commencé son cœur se mit à battre la chamade en revoyant cet endroit tant aimé et pourtant tant redouté.

Tout était comme dans son souvenir, la petite chaumière était toujours là, le temps ne semblant pas avoir d'emprise sur elle, ce qui était surprenant car dans son souvenir, pourtant lointain, les volets étaient en piteux état et la toiture était vacillante. Poussant la vieille porte avec une certaine appréhension, se rappelant que la dernière fois qu'elle avait fait ce geste la porte lui était restée dans les mains, elle vit le mobilier qu'elle connaissait tant, la table en bois sommaire entourée de ses chaises qui par bien des égards montraient de sérieux signes de faiblesse. Le foyer où crépitait le feu les jours d'hiver quand le froid saisissant envahissait la maison par les multiples ouvertures de celle-ci. La marmite en fonte, et le buffet bas sous la fenêtre où se trouvait encore la vaisselle de fortune et ce verre ébréché qui était celui de son père. Au fond de la pièce se trouvait le lit parental sommaire lui aussi, à côté une petite commode avec de quoi se laver dessus, un bac et une cruche. Elle s'en approcha, ne pouvant oublier les images de sa famille assassinée, l'appréhension et la tristesse toujours aussi présentes en ce moment. Fermant les yeux, tentant de faire sortir ces images de son esprit tourmenté, elle respira calmement, tentant de retrouver un semblant de sérénité. Sortant de la maison, elle se rendit dans le potager qui se trouvait non loin, les légumes toujours en terre, elle leva les yeux au ciel, c'était une magnifique journée. En regardant autour d'elle, tendant l'oreille, aucun bruit ne lui parvenait, il semblait y avoir aucune vie aux alentours ce qui n'était pas pour la rassurer.

Elijah reprenant connaissance, regarda autour de lui, sa tenue le surpris, ses vêtements étant du style médiéval, il avait également les cheveux longs comme lors de ses années sombres. En regardant autour de lui, il comprit où il se trouvait, il était là où il habitait il y avait bien longtemps. Retrouvant ce manoir, où il avait vécu tant de choses. Ce manoir, lieu de sa plus grande joie, mais aussi de sa plus grande peine. Poussant les lourdes portes doubles de l'entrée, il fit face à un escalier, trônant au milieu de la pièce large d'au moins deux mètres et desservant les deux paliers de l'étage. Empruntant ce dernier, il monta au premier, se dirigeant vers une pièce, à sa surprise l'imposant escalier ne grinça pas sous ses pas. Poussant une seconde porte, il tomba dans une pièce qu'il n'aurait jamais pensé retrouver un jour, à gauche se trouvait un lit, imposant en bois, paré de draps et de couvertures assez coûteuses. Un sourire se dessina sur ses lèvres il s'approcha d'une commode avec un plateau en marbre, ouvrant un des tiroirs, il en ressortit des photos, datées, il y avait trois photo où plutôt des dessins, deux plus anciennes que la dernière. Les deux premiers, on pouvait y apercevoir, Klaus, puis Rebekah, posant fièrement devant ce qui semblait être le manoir. Sur la dernière se trouvait Kenna, c'était une photo bien plus simple que les précédentes sans fond, un dessin un peu plus approximatif, moins travaillé, mais tout aussi joli. Il caressa du bout des doigts le visage de sa femme, puis referma le tiroir. Il s'approcha de la grande fenêtre, ornée de ses lourds rideaux de velours rouge, regardant au travers de celle-ci, voyant le paysage devant lui il soupira. Tout était calme, trop calme.

Deux jours s'étaient écoulés, et rien n'avait changé, Kenna était allongée sur le lit de la petite chaumière fixant le plafond, réfléchissant, posant la main sur sa poitrine à l'endroit même où le pieu avait transpercé son cœur.