Chapitre 4 : Un baiser non assumé ?

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Point de vue de Rafaela

***

    Ouuch. Mon corps est si lourd, ma bouche si pâteuse, ma langue si râpeuse. Ew et ce goût dans ma gorge... J'ai légèrement dû abuser hier soir. Je me retourne comme je peux, malgré la nausée qui frappe mon estomac, et finalement, je repose ma tête dans le coussin. Après tout, je suis bien là... J'ai toute la matinée pour me reposer...

    Attends ? Quoi ? Mais noooon.

    Oh putain je bosse aujourd'hui. J'ouvre mes yeux, rapidement, vraiment trop rapidement. La lumière de la pièce m'éblouit et je décide que les garder fermés encore dix secondes, ça ne peut pas me faire de mal. Puis ma paupière gauche s'ouvre doucement et j'essaye sans trop bouger de zieuter vers mon réveil posé sur ma table de chevet. 12h12. OH PUTAIN DE MERDE. Pourquoi mon réveil n'a pas sonné ? Pourtant je me souviens l'avoir mis en partant hier soir, merde, merde, merde.

    Je bascule comme je peux. Hostia. Je me retrouve face au matelas, les fesses légèrement en l'air, essayant de glisser mes jambes vers le sol, tout en gardant la tête vers le bas. Putain ça tourne tellement. Mais ça marche. Mes genoux touchent le parquet et finalement je laisse mon visage se reposer quelques secondes sur le lit moelleux qui, je dois dire, est assez confortab... NON RÉVEILLE-TOI Ramos. Je tapote ma joue, enfin, je laisse tomber ma main sur ma joue, pour essayer de me réveiller, pour me sortir de cette léthargie qui fait de moi une guimauve, et j'arrive enfin à me mouvoir. Suffisamment pour m'asseoir en arrière, sur mes mollets. Je reste là encore quelque temps, manière de retrouver une stabilité, puis je tourne la tête vers le petit meuble à ma droite. 12h35. QUOI ? Je soupire. Ew, quelle haleine... Je lance mon bras pour attraper mon téléphone, que j'ai cru voir par-là, près du réveil. Yes. Je le saisis et l'allume. Mes yeux brulent, luminosité de merde. Enfin, je finis par me poser contre le rebord du lit, regardant les quelques notifications que j'ai. Facebook, facebook, instagram, facebook. Et un appel en absence de Charlie. Rien du boulot, vraiment étrange.

    J'essaye de me relever, même si j'avoue que je ne me sens pas forcément mieux, lorsque je le vois, là, le petit mot posé sur la table de chevet. Je le regarde, plisse les yeux pour me concentrer dessus et le lis.

« Ne venez pas au travail aujourd'hui, nous nous passerons de vous et de votre gueule de bois.

Woods.

Ps : Vous trouverez un comprimé contre les migraines ainsi qu'un verre d'eau sur votre commode. Je les ai mis plus loin, vous avez tendance à bouger durant la nuit. »

    Je souris. Même dans ses mots, dans ses attentions, cette femme souffle le chaud et le froid, c'est pas croyable... Puis je sens que mon sourire se fade... Comment sait-elle que je bouge durant la nuit ? Je tourne la tête vers le lit et déglutis quand je vois que l'autre côté est totalement défait. Ok, t'étais peut-être juste très agitée, ne commence pas à te faire des films Rafaela. J'essaye, j'essaye vraiment de me souvenir, je force sur mon cerveau, malgré le fait qu'il soit complètement à plat, pour me rappeler de cette nuit. Putain, le blanc. Rien, nada, le néant. Je me rappelle de la dernière fois que j'ai vécu ça, il y a deux ans mais je me rappelle aussi du réveil, en très bonne compagnie d'ailleurs je dois dire. Ana et Sara, qu'est-ce qu'elles étai...

         OMG c'est pas le moment ! Réfléchis, réfléchis ! Charlie ! Oui Charlie, elle saura elle.

    Je rallume alors mon téléphone, pianote jusqu'à mes appels en absence et clique sur celui de la blonde, pour tout simplement la rappeler.

    Une sonnerie, deux sonneries.

    — Salut marmotte !

    Ouf.

Coup de foudre à BigforkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant