Nuage d'Abeille soupira. La fatigue le gagnait peu à peu, mais il ne voulait pas dormir. Au lieu de ça, il jeta un regard vers le camp. Il était tard, la nuit était tombée, le clan était réuni au complet dans le camp. Dans les gorges, il suffisait de lever la tête pour voir le ciel étoilé de la belle saison.
Le jeune félin blanc aimait bien le soir. L'atmosphère était paisible, et il ressentait la sécurité du camp, la chaleur des conversations et la venue du sommeil après le repas. Dans le clan du ciel, il y avait besoin de peu de patrouilles. Il n'y avait aucun ennemi à combattre, aucune frontières à marquer. Ce qui rendait la vie dans ce clan un peu ennuyeuse, en fait.
Ce groupe de chats qui vivaient ensembles sans réelles raisons à par les traditions. Depuis qu'il était chaton, Nuage d'Abeille était abreuvé à la fameuse histoire des quatre clans qui vivraient loin, très loin, et qui les auraient chassés sans aucune gêne.
Le cinquième clan. Des histoires de chatons à la noix, mais Nuage d'Abeille aimait s'y raccrocher, espérer que là bas, par delà le territoire, par delà tout ce qu'il connaissait, il y avait d'autres clans, qui cohabitaient avec des frontières, des guerres et tout ça. Même si il aimait sa petite vie tranquille, le mâle clair était rongé par un désir de savoir ce que ça faisait, la guerre, les combats, les frontières.
Au fond de lui, il en avait peur, alors il taisait ses rêves et se disait qu'il devrait être bien content de ne pas avoir à se soucier des limites de son territoire. Croc de Fourmi, quand il s'appelait encore Nuage de Fourmi, émettait parfois l'idée que de rester un clan était stupide, et que si il voulait partir fonder une autre communauté, il pouvait très bien le faire. Nuage Frétillant avait rétorqué que malheureusement, très peu le suivraient et que Vent d'Illusions risquait de le trucider en moins de deux. Puis, ils s'étaient disputés, et comme Croc de Fourmi n'a jamais été très fort, il s'était fait trucider par son petit frère et Nuage Frétillant s'était vanté pendant une semaine.
Nage d'Abeille ne trouvait pas si bête l'idée de Croc de Fourmi. Sa vie était peut être tranquille, mais elle était dictée par les désirs de madame Étoile de Bourrasque, la cheffe qui filait le parfait amour avec Vent d'Illusions. Les deux tourtereaux menaient le clan en dictature, instaurant des règles stupides. « Les apprentis n'ont pas le droit d'entretenir une relation amoureuse », « Les guerriers ne peuvent pas être mentor si leur compagne est une reine », « Les entraînements au combat ne doivent pas inclure de la violence directe », « Nuage Frétillant dois arrêter de faire des choses interdites ». Oui, même la dernière était réelle.
- Nuage d'Abeille, reste pas dehors tout seul !
Miaula Nuage d'Écharde dans un demi sourire. Alors qu'il réfléchissait, le camp s'était vidé et seule Feuille de Bruine était encore dehors, car elle était de garde.
- J'arrive.
Répondit t'il en s'engouffrant à la suite de l'apprenti bicolore dans la tanière des apprentis.
Dans la tanière des apprentis, l'ambiance était plutôt chaleureuse. Les jeunes félins discutaient à voix basse. Au nombre de six, ils s'entendaient assez bien, même si de légères tensions s'étaient installées entre Nuage Frétillant et littéralement tout les autres.
- Bonsoir bonsoir !
Salua Nuage d'Abeille. Quelques coups de têtes et sourires lui répondirent. Il s'affala sur sa couchette, juste à coté de Nuage Frétillant et du mur.
Nuage d'Écharde, le doyen de la tanière, rejoignait son nid lui aussi. Il était le fils de la cheffe et du lieutenant, un gars de onze lunes, sympa et toujours prêt à aider. À coté de lui, Nuage de Rose, la sœur de Nuage Frétillant, qui était la deuxième plus âgée de la tanière avec son frère. La jeune femelle, noire et rousse, était froide avec Nuage d'Abeille et se prenait pour supérieure, mais elle était supportable.
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L'Aube [ᶠᵃⁿᶠⁱᶜᵗⁱᵒⁿ ˡᵍᵈᶜ|ᵃᵛᵃⁿᵗ ᵖʳᵉᵐⁱᵉ̀ʳᵉ]
أدب الهواة/!\ ne sera pas continué Peu à peu, le soleil se levait sur un monde brisé, fracassé, douloureux. Le fracas avait cessé. Ce qui avait semblé être le déchirement d'un éclair avait disparu, laissant place au silence et au ciel clair. Il n'y avait jam...