2GU : Sur le fil de son destin

Chapitre 4.1

Le chant mélodieux des oiseaux me réveille doucement. Moi, Shon Mithuna, j'ai vécu l'une des pires journées de ma vie. Témoin d'une monstruosité sans limites, je suis actuellement sous la tutelle d'un psychologue. Chaque jour, je me rappelle du carnage et me rends compte de la distance qui me sépare de l'élite. Faible d'esprit, je dois absolument me remettre sur pied ! En y repensant de nombreuses fois, j'en ai conclu que je devais en premier lieu m'excuser auprès de Louane pour mon comportement. J'ai aussi quelques questions à lui poser concernant son épée. Lorsque l'on est sorti du gymnase cette fois là, on avait rien sur nous. Donc où a-t-elle déniché cette arme ? Je parcours les couloirs et me dirige vers la salle de cour des quatrièmes B.

<< Hey poto ! Tu vas où ? Notre classe est de l'autre côté !

- Ethan ? Comment tu vas depuis tout ce temps ?

- C'est plutôt à moi de te demander ça, tu n'as pas l'air dans ton assiette depuis...

- Oui oui, ça va, je vais mieux. Là, je vais voir Louane régler une affaire personnelle.

- Je viens avec toi. >>

On attend devant la salle la fin de leur cour. Je stresse un peu, je ne sais pas quoi lui dire.

<< N'oubliez pas d'apporter votre manuel pour la prochaine fois !

- Oui monsieur ! >>

Les élèves sortent en fil indienne et j'interpelle Louane. Elle me dévisage quelques secondes avant de m'emmener précipitamment ailleurs.

<< Qu'est-ce que tu m'veux ? Tu t'prends pour qui pour m'appeler ?

- Écoute, je voudrais que tu me pardonnes pour ce qui s'est passé. J'ai mal agi et je n'étais pas moi. J'aimerais que tu acceptes mes excuses.

- Hum... j'veux bien.

- C'est vrai ?

- Seulement si tu deviens mon serviteur. C'est oui ou non ?

- Hein ? Euh... oui.

- Bien, viens avec moi. >>

Je la suis un peu perdu et on arrive au gymnase 2. Ça ne me rappelle pas de bons souvenirs...

<< Mets toi en garde !

- Quoi ?

- T'es mon serviteur, tu dois m'faire gloire et honneur. Pour l'instant t'es faible, j'vais donc t'entraîner personnellement. >>

Mes yeux s'illuminèrent et on combattit jusqu'à la récréation de l'après midi. Elle m'expliqua qu'elle pouvait créer une épée unique au monde avec quelques fragments de son âme. L'épée est donc une sorte de double d'elle-même à part entière.

Pfff ! Pfff ! Elle tient vraiment sa première place de sa section ! Je suis content de pouvoir m'entraîner avec un génie pareil ! Je montrerai aux Ekaina que même une personne comme moi peut accomplir de grandes choses. Avec ma nouvelle amie, si je peux l'appeler ainsi, on s'améliora tout au long de l'année. Juin et l'été arriva pour nous couper dans notre élan.

<< Il fait trop chaud aujourd'hui, affirma Louane. Allons dehors. >>

Je sortais pour la première fois depuis un bon moment dans la majestueuse ville de Paris. On dit qu'elle a toujours été une capitale de renommée. On marcha tout les deux dans les petites ruelles, se promenant allégrement. Notre balade pris fin tout à coup, quand ma camarade me tira sur le côté. On coupa nos souffles et je me demandais ce qu'elle avait bien pu sentir.

<< Altaïs..., marmonna Louane, que mijotes-tu...

- C'est qui ? chuchotais-je.

- Chut. >>