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18 décembre.
Il fait froid.
Leïla est en train de se demander où est-ce qu’elle pourrait bien aller pour avoir un chauffage de qualité et s’occuper l’esprit quand des coups se font entendre à la porte. Elle reconnaît, même s’ils tentent d’être discrets en chuchotant, les voix des footballeurs, notamment la grosse voix de Presnel. Elle jette un œil à sa chambre pour s’assurer que les cadeaux sont bien cachés avant d’ouvrir la porte, un air interrogateur sur le visage.
-Leïla ! Mets tes chaussures et couvre-toi, on va quelque part ! s’exclame immédiatement Kylian, et Leila fronce les sourcils en voyant qu’il est accompagné de Presnel, et qu’ils ont tous les deux un énorme sourire placardé aux lèvres.
-Euh, ouais j’arrive dans deux minutes.
Leïla laisse la porte ouverte pour aller rapidement se préparer. Kylian et Presnel n’ont rien précisé, mais elle a bien compris qu’ils étaient pressés et qu’elle devait faire au plus vite.
-On part à pied, explique Presnel une fois en bas de l’immeuble, et Leïla hausse les épaules avant de les suivre. Plus le trajet avance, plus celui-ci lui semble étrangement familier.
-Les gars, on va à la librairie de monsieur Serrin, là ? les accuse-t-elle, et Kylian hoche la tête.
-Ouais.
Leïla fronce les sourcils en voyant qu’il n’essaie même pas de la convaincre du contraire. Elle ne sait pas à quoi s’attendre, mais quelque chose se trame forcément sans qu’elle ne le sache. Bizarrement, elle est à peu près certaine qu’ils ne vont pas à la libraire de monsieur Serrin simplement pour une visite de courtoisie.
À leur arrivée, monsieur Serrin lui-même est à l’entrée, en train d’échanger avec Ander, Julian et Thilo. Leila fronce les sourcils, perplexe. Tout le monde sourit en les voyant arriver, et monsieur Serrin se tourne immédiatement vers Leïla :
-J’adore l’idée de vos camarades.
Leïla sourit timidement avant d’interroger ses “camarades” du regard. C’est finalement Thilo qui ouvre la bouche pour annoncer :
