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Un mois et un jour plus tard, la France continue à se mobiliser. Après trois longues et affreuses semaines, des milliers de familles et de couples sont déchirés, brisés!
C'est le début de la peur.
Le début de la terreur.
Le début... De la fin.

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Courrier toléré et approuvé par l'état.
Envoyé le 2.10.1939
Destinataire: James Waydel
Expéditeur: Mathilde Hantz
Arrive à destination le: 10 octobre 1939
À: camps militaire; section n°36

                                                           2 octobre 1939 Cher James,

Cela fait seulement 3 semaines que tu es partis...Que tu n'es plus à mes côtés.
3 semaines que le bruit des mouches me grésille aux oreilles, 3 semaines que je passe à observer longuement notre photo de l'été dernier qui orne l'armoire de la cuisine et qui surplombe mes dîners face à la solitude qui obscurcit mes repas.
3 semaines c'est court dans une vie... Je te l'accorde. Mais quand la vie menace de s'achever pour un proche, les heures deviennent longue.
Il y a deux mois déjà nos parents organisaient notre mariage, nous étions heureux... Heureux. Quel est ce mot James? Un mot qui va sûrement disparaître si la guerre continue, un mot qui n'aura plus de sens si tu ne reviens pas.
Je ne veux pas que tu disparaisse James! Tu le comprend ça? Pourquoi t'es-tu proclamé volontaire pour partir combattre dans les lieux terribles de combats d'où tu laissera sûrement ton corps et mon amour pour toi avec, au mains des nos ennemis.
Est-ce que tu sais ce que cela signifie pour toi, pour moi, pour... Notre enfant qui va sûrement naître sans père ?
TU PEUX ENCORE REVENIR SUR TES ACTES!
En attendant ta réponse, j'irais rendre visite à ma cousine Céléste dont le fiancé vient également d'être appelé. En ces temps sombres il faut être solidaire.
J'espère qu'ils ne te maltraite pas trop là-bas et qu'ils te laisseront garder les friandises que je t'ai envoyé.

Je t'embrasse
Mathilde

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