L'Élite (LivaiXOC)

Chapitre 12 - Première mission

Dimanche 13 mars - 10H00

PDV LIVAI ACKERMAN

Nous sommes dans l'avion avec nos escouades et les cadets. C'est un vol commercial en classe économique pour éviter d'attirer l'attention. Plus nous sommes discrets, mieux c'est. Nous atterrissons dans quelques minutes à Lamezia Terme un petit aéroport. C'est dans une ville pas très loin que nous avions loué une maison pour la semaine, proche du lieu de la mission. Nous ne sommes pas dans la même ville pour être le plus prudent possible mais nous ne sommes pas trop loin non plus. 

Je suis à côté de Petra qui parle avec Auruo, l'un des hommes de mon escouade. A l'avant de l'avion, il y a les cadets avec Hange et à l'arrière, l'escouade d'Hange. L'atterrissage effectué, nous sortons et nous dirigeons directement vers les locations, enfin, Stella nous dirige directement vers les locations de voiture. La voiture en main, elle monte devant, à mes côtés avec le reste de mon escouade, tandis que les autres montent dans les autres voitures. 

"Prenez à gauche, attention il y a un stop bizarre" me prévient-elle de sa voix calme et posée. "A l'intersection prenez à droite, nous arrivons dans la ville, je vais mettre l'adresse sur Waze" dit-elle en sortant son téléphone. Elle finit de me guider puis nous arrivons sur une jolie maison. Elle est censée disposer de sept chambres, tout le monde partage une chambre sauf Hange et moi. Nous ne sommes pas loin de la mer ce qui a l'air de réjouir la jeune femme à mes côtés, je n'ai jamais vu ce regard-là chez elle. On dirait qu'elle regarde la plus belle chose au monde.

"Dites Caporal ?" m'interpelle-t-elle timidement. Je me tourne vers elle en garant la voiture à côté de la maison pour l'inciter à continuer "Est-ce qu'aujourd'hui est compté comme un jour de mission ?"

"Tu veux aller voir ta famille ?" demandé-je sachant qu'elle avait de la famille dans le coin. 

"C'est que je ne les vois pas souvent, je voudrais leur faire la surprise" continue-t-elle ne sachant pas qu'elle m'avait déjà convaincu à partir du moment où elle avait posé ses yeux sur le paysage avec ce regard émerveillé. Ça présence à mes côtés à le don de m'adoucir, je ne sais pas si c'est une bonne chose mais, à ses côtés, je me sens calme. 

"On va aller faire les courses d'abord, t'es la seule qui connait la zone, ensuite, tu iras, mais je ne peux pas te laisser y aller seule" dis-je calmement. 

"Merci !" dit-elle en sortant son téléphone et en composant un numéro. Elle sort et je fais de même pour prendre mon sac.

"Pronto, Elena ?", "Si tutto bene, sono qua", "in Amantea, volevo fare una sorpresa e non ero sicura di potere venire", "si va bene, saremo sei", "ok ti confermo". Attiré par cette douce mélodie qui sort de sa bouche, je ne peux pas m'empêcher d'écouter. C'est une langue très jolie. Je suis perdu dans mes pensées, toujours à côté de la voiture, mon sac à la main. Cette femme me fait quelque chose, sans même le savoir, elle m'a attrapé dans ses filets et il m'est impossible d'en sortir. 

"Caporal" s'élève une voix derrière moi. Je me tourne vers Jean, qui me regarde, il ne dit rien, ce qui me fait froncer les sourcils. Il sourit, gêné, puis s'en va à l'intérieur alors que je reste bloqué sur sa silhouette qui disparait sans comprendre ce qu'il s'est passé. 

PDV STELLA MAILLARD

Je suis trop heureuse, je vais voir mes camarades pour leur annoncer la nouvelle. Jean est dans notre chambre en train de faire son lit, je pose mon sac sur le lit avant de m'adresser à lui.