Chapitre 29 - Révélation

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Lundi 2 mai 2022 - 13H00

PDV LIVAI ACKERMAN

Pourquoi c'est toujours à moi qu'Erwin donne la paperasse ! Hange peut le faire elle aussi ! Je prends ma tasse et souffle pour refroidir mon thé encore brulant. Le thé est quelque chose qui m'a toujours aidé à me calmer, à m'apaiser. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai grandi avec cette boisson.

TOC TOC TOC

« Nom et objet » répondis-je d'une voix lasse, dénouée de toute émotion, les yeux sur mes dossiers.

« Officier Stella Maillard, j'ai quelque chose pour vous » annonce-t-elle de sa jolie voix douce. Inconsciemment, je me redresse avant de la faire entrer. « J'ai croisé le commandant, il m'a donné ça en me disant que c'était déjà classé » Inconsciemment, je souffle de soulagement, pendant un instant, j'ai cru que c'était encore des dossiers à signer et à vérifier.

« Merci » dis-je en me levant pour prendre les documents et les ranger dans l'armoire. Lorsque je vois qu'elle s'apprête à repartir, je la retiens par le poignet. « Attends... ». Elle se retourne, surprise mais me souris.

« Vous avez besoin de quelque chose ...caporal ? » dit-elle, son regard perplexe, ne sachant pas si elle doit lâcher le titre ou non. Ça me fait sourire et elle se détend, attendant toujours une réponse de ma part. Elle est tellement belle, forte et intentionnée avec tout le monde... elle est parfaite. « Livai ? » demande-t-elle plus doucement, le visage inquiet. Lorsque mon nom sort de sa bouche, une sensation agréable me chatouille le ventre, il n'y a qu'elle qui le dit comme ça, avec son petit accent français qui a tendance à réapparaitre de tant en tant, surtout pour les prénoms.

« Je ... suis content de te voir » Son inquiétude laisse place à un sourire éclatant. C'est vrai qu'en ce moment, nous ne faisons que nous croiser. En fait, depuis que je suis rentré, la seule fois où on a pu parler, seul, c'était dans la cuisine, le soir de mon retour.

« Moi aussi Livai » dit-elle simplement, comme si c'était la chose la plus simple à dire du monde. Avec elle, tout passe dans le regard, dans les gestes, c'est quelque chose que je n'ai jamais eu avec personne à part elle. Sans contrôler mon geste, je pose ma main sur sa joue, elle m'hypnotise, lorsque je suis en sa présence, mon corps ne répond plus de moi.

Tandis qu'elle ferme les yeux sous ma caresse, mon regard descend sur ses lèvres, affublées d'un faible sourire. Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas sentie ses lèvres sur les miennes. Encore une fois, mon corps ne répond qu'à mes désirs et c'est ainsi que je me penche pour atteindre ses lèvres. Je la sens ouvrir ses yeux au contact de mes lèvres sur les siennes mais elle ne fait rien pour se détacher de moi. A la place, elle passe ses mains autour de ma nuque pour approfondir le baiser. Je sens ses mains caresser la partie rasée de mon crâne ce qui me procure une vague de frisson. Cette fois-ci, c'est elle qui passe sa langue sur mes lèvres pour en demander l'accès que je lui accorde. J'attrape ses hanches et fais glisser mes mains sous ses fesses où j'exerce une pression pour lui faire comprendre de sauter. Ainsi, elle passe ses jambes autour de mes hanches, détachant ses lèvres des miennes et je la pose délicatement contre le mur, toujours en la regardant dans les yeux. Ce n'est pas comme d'habitude, il y a quelque chose en plus, quelque chose dont j'ai peur de mettre les mots dessus.

« La porte ne se ferme pas Livai... » chuchote-t-elle en posant son front contre le miens. A ces mots, je la transporte jusqu'à ma chambre que je ferme d'un coup de pied avant de la replacer contre le mur. 

« J'ai tellement envie de toi » chuchoté-je à mon tour ce qui la fait se redresser légèrement pour me regarder. A ce moment, en voyant son regard, je sais que sa raison est partie avec la mienne et que rien ne pourra nous arrêter. Elle reprend son assaut sur mes lèvres, plus sauvagement que précédemment et cette fois-ci, je ne la laisse pas dominer notre bataille. Ses doigts fins passent sur mes épaules puis sur le haut de mon torse pour venir déboutonner les premiers boutons de ma chemise. Mes mains se contentent de la tenir fermement sous les cuisses. Je sens ses jambes se resserrer sur mes hanches pour exercer le plus de pression possible sur mon bas-ventre. Je ne peux pas empêcher le gémissement qui sort de ma bouche et je m'empresse de lui rendre l'appareil. Elle mord sa lèvre pour ne pas faire de bruit et à ce geste, je m'acharne à mon tour sur ses lèvres avant de passer à son cou sur lequel je laisse plein de baisers humides, me retenant de lui laisser des traces, toujours assez lucides pour réfléchir à ça. Ses mains s'agrippent à mes cheveux pour me faire relever la tête vers elle, enfin vers ses lèvres.

L'Élite (LivaiXOC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant