Chapitre 38 - Juste un moment

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Samedi 14 décembre 2024 – 17H00

PDV STELLA MAILLARD

Ça y est, c'est le dernier jour de mon séjour à Londres. Il fallait bien que ça arrive, toute bonne chose a une fin comme on dit. J'ai passé ma journée avec le groupe. Ils ont essayé de me remonter le moral tant bien que mal. Après tout, il vaut mieux profiter de cette dernière journée plutôt que de se morfondre.

« Bon, la prochaine fois, on s'organise des vacances à Venice Beach les gars, j'ai besoin de soleil, j'en ai marre de ce temps de merde » se plaint Connie en regardant par la fenêtre du réfectoire. Dehors, c'était le déluge. On aurait pu avoir une tempête de neige, au moins ça aurait été beau à voir ... mais non, nous avons le droit à une jolie tempête de vent et de pluie.

« Vous venez quand vous voulez » annoncé-je.

« Bien sûr qu'on vient quand on veut, genre tu aurais refusé de nous voir » raisonne Eren, la tête posée sur ses mains, blasé par le temps.

« Dans le cas où tu l'ignorerais mon petit Eren ... nous sommes à Sacramento et non pas à Los Angeles. Je peux donc choisir de me déplacer pour voir vos sales têtes ou non » répondis-je tout sourire tandis que ce dernier m'attrape la tête pour la coincer sous son bras.

« De toute façon tu... »

« Oi Maillard, viens un instant » coupe le caporal en arrivant derrière Eren. Ce dernier pâli tandis que je me dégage de son étreinte forcée. « Hé morveux, chie pas sur les bancs » reprends Livai en voyant la tête d'Eren. Tout le monde se met à rire, sauf le concerné évidemment qui marmonne et se remet dans sa position initiale, bougon.

Je me lève pour suivre le caporal plus loin. Loin des oreilles indiscrètes de mes camarades. Nous nous dirigeons en silence vers son bureau et comme à chaque fois que nous nous retrouvons tous les deux, les battements de mon cœur ne cessent de faire les montagnes russes. Je devrais pourtant être habituée depuis le temps mais absolument pas, c'est toujours la même chose. Il s'arrête pour ouvrir et nous entrons dans son bureau. Ça faisait un moment que je n'étais pas venu ici. Depuis deux ans. En fait, la dernière fois que je suis venue ici, c'est le jour qui a scellé mon départ pour les États-Unis.

Lorsque nous entrons dans le bureau, Livai ne perd pas un instant avant de m'attraper par les hanches et de poser ses lèvres contre les miennes. Ne m'y attendant pas, je ne réagis pas immédiatement mais lorsque je comprends ce qu'il se passe, un sourire fend mes lèvres et je passe mes mains dans son cou. A bout de souffle, il pose son front contre le mien, les yeux fermés.

« Ça faisait longtemps ... » dis-je en souriant légèrement. Je le vois baisser le regard au sol et s'éloigner.

« Je ... je n'essayais pas de t'éviter... enfin pas tout à fait » m'informe-t-il. C'est vrai qu'au début, je l'ai pensé. Après notre entrainement, nous avions passé la journée ensemble. Nous n'avions jamais passé autant de temps ensemble et j'étais comblée. Enfin, il faut avouer que nous nous sommes surtout endormis dans la salle commune des gradés avant d'être réveillé par le cri d'Hange. MAIS, nous avions quand même passé du temps ensemble.

Cependant, le jour suivant, je n'ai pas vu Livai, ni les autres jours où alors en passant mais lorsque c'était le cas, il avait sa posture froide et distante qu'il a avec tout le monde. Je ne sais pas si c'est parce que nous avions un public ou parce qu'il m'évitait tout simplement. Un peu des deux peut être. Ce qui m'a le plus attristé c'est le changement radical entre la soirée de Noël et le reste de la semaine.

L'Élite (LivaiXOC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant