Chapitre 4 - Premier contact

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Dimanche 17 janvier 2021 - 7H00

PDV STELLA MAILLARD

Impossible de me rendormir, je me suis réveillée tôt ce matin alors que hier soir nous avons été assez tardif. Pleinement réveillée, je prends mes affaires de sport discrètement pour ne pas réveiller les filles et sort de la chambre. Je pars enfiler mon legging de sport et une brassière pour aller m'entrainer un peu. Hier nous avons eu cours toute la matinée et aucun entrainement physique, du coup, je ressens le besoin de me dépenser.

Je descends au sous-sol et me dirige directement vers la salle de combat, c'est ma salle préférée. Je sais qu'il faut que je m'améliore dans les autres disciplines mais je n'arrive pas à me résoudre à aller m'entrainer à autre chose. Pourtant je devrais, je ne serais pas notée que sur le corps à corps. En plus, j'ai un meilleur niveau au corps à corps que dans les autres disciplines mais rien n'y fait, je ne change pas pour autant de direction et je me dirige vers cette salle.

En entrant, je vais vers les mannequins en plastique et commence à m'échauffer, mes écouteurs dans les oreilles et la musique à fonds. Je suis seule, il n'y a personne, c'est un plaisir. Il faut que je sois au top de ma forme pour la semaine prochaine, nous commençons notre semaine de campement, il faut absolument que je sois dans les premières.

J'enchaine dix frappes pieds/poings et dix tractions. Il faut absolument que j'acquière plus de puissance et ça passe par le renforcement musculaire. Je décide de faire cet exercice jusqu'à l'échec, je l'ai déjà fait cinq fois et me sens faiblir.

Après une courte pause boisson, je prends la corde à sauter et m'apprête à commencer lorsque la porte de la grande salle s'ouvre pour laisser entrer nul autre que le Caporal Livai. Je bloque, gênée, lui ne m'a pas encore vu, il est en train de bandé ses mains pour se préparer. A la vue de sa tenue, je suppose qu'il est déjà aller s'entrainer dans l'une des autres salles, il n'a pas l'air très frais. Lorsqu'il relève la tête de ses bandages, nos regards se croisent et je le vois froncer des sourcils. J'aurais dû me mettre plus loin dans la salle, il ne m'aurait peut être pas remarqué.

"Qu'est-ce que tu fais la morveuse, on est dimanche" dit-il froidement son joli regard tourmenté planté dans le mien. Ce n'est pas le moment, mais je ne peux pas m'empêcher de le trouver beau. Il porte un débardeur blanc et un short noir accompagné de basket de la même couleur. Cet homme est beau sans se forcer, sa beauté est aussi naturelle que les feuilles des arbres bougeant au rythme du vent.

Soudain, je me souviens qu'il m'a parlé, je fais mine de retirer mes écouteurs pour faire comme si je n'avais pas entendu "Oi ! Je t'ai parlé !" reprend-t-il plus brusquement.

"Excusez-moi Caporal, je n'ai pas entendu" dis-je de plus en plus gênée par sa présence. Est-ce qu'il se rend compte à quel point il est intimidant ? Lui a t-on déjà fait la remarque ? 

"Je t'ai demandé ce que tu foutais ici et à cette heure" reprend-t-il dans un grognement. A mon avis, il espérait, tout comme moi, pouvoir s'entrainer tranquillement.

"Je m'entraine Caporal" Il me regarde une dernière fois de son regard d'acier avant de se retourner et de se diriger vers un sac de frappe. Le coup de chaud, il me fait stresser, je ne comprends pas pourquoi il est aussi désagréable. Je reprends ce que j'allais faire et entame mes sauts à la corde et mes pompes. Je fais cet enchainement cinq fois également avant de refaire une pause 'eau'.  Lorsque je reviens à ma place, le Caporal s'avance vers moi et me tend des mitaines et un casque. Je ne comprends pas tout de suite.

"Prends-les morveuses ! On va s'entrainer" dit-il saoulé. Je le regarde avec des grands yeux, si ça réputation est vraie, je vais me faire démonter.

L'Élite (LivaiXOC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant