9. Noël

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La phrase qu'il m'avait dit au tribunal me revient alors en mémoire, et je sens mes joues chauffer devant son regard amusé.
Je soupire et secoue la tête, énerver d'être gêné rien qu'à y penser.

Iwaizumi : et toi ? Les études et le volley, ça se passe comment ?
Moi : c'est super, je suis le passeur dans l'équipe nationale, et j'arrive quand même à travailler et je suis en dernière année d'école de commerce. Comme ça, quand ma carrière sportive s'arrêtera, j'aurais quand même un diplôme.
Iwaizumi : génial. Tu comptes revenir au Japon après ?
Moi : oui, pour travailler. Le Japon me manque, et ma famille aussi. Et...et toi aussi tu me manquais en fait...
Iwaizumi : moi c'est les conneries que tu peux sortir qui me manquent, où est passé ton esprit d'enfant ?
Moi : euh...j'ai grandit, je suppose...
Iwaizumi : dis surtout que tu déprimes
Moi : ah, mais non !

Voyant son air amusé et espiégle, je comprends qu'il se moque de moi, alors je détourne le regard en lui frappant l'épaule. Il rit un instant, puis me suis jusqu'à la caisse.
On achète des sacs au passage, que l'on remplit de nos courses. Je paye, puis prend les sacs, que je repose immédiatement par terre.

Iwaizumi : tu fais quoi ?
Moi : tiens, monsieur muscle, tu vas les porter.
Iwaizumi : en quel honneur ?
Moi : c'est pour t'être moqué de moi. Bien fait.
Iwaizumi : ah bah c'est bon, t'es toujours un gosse en fait

Il rigole encore, puis prend sacs et me suis jusqye la voiture. Il met tout dans le coffre, puis on rentre chez moi, encore une fois dans le silence.
Une fois garé, il porte encore les sacs jusque dans la maison, que l'on découvre vide.
Ni ses parents, ni les miens ne sont là. Buste un bout de papier sur la table du salon.
"On est sortit acheter deux-trois trucs pour Noël, décorez la maison et le sapin sans nous."
Génial...

Iwaizumi : ils sont où ?
Moi : ils sont sortit, on doit décorer la maison et le sapin en attendant. On range les courses et après j'irais chercher les décos.

Il hoche la tête, puis amène les courses dans la cuisine. On range tout ensemble, ouis je lui dis de rester là un moment le temps que j'aille chercher les décorations dans la cave.
Je monte donc tout les cartons contenant les décorations, ce qui prend quand même un bon moment, puis je retourne dans la cuisine, trouvant alors Iwaizumi, assit à la table à manger, regardant son téléphone avec ses écouteurs dans les oreilles.
Je m'assois alors en face de lui, mok menton appuyé sur ma main gauche, et profite du fait qu'il ne m'a ni vu ni entendu pour l'observer.
Une autre chose n'a pas changé. Il est toujours aussi beau. Surtout quand il est aussi calme que maintenant, et qu'aucun problème ne vient donner un air contrarié à son visage.

Je scrute encore un peu son visage, jusqu'à découvrir une petite cicatrice au dessus de son sourcil droit.
Curieux, et sans réfléchir vraiment, j'avance ma main vers son visage pour toucher la cicatrice, mais c'est à ce moment là qu'il me remarque et qu'il relève la tête. Mon index effleure désormais ses lèvres, aussi douces que dans mon souvenir.
Il semble gêné, mais nz dit rien, et ne bouge ni pour enlever ses écouteurs, ni pour éloigner ma main.
J'en profite donc et ignore ma gêne pour remonter ma main et aller toucher ce que je voulais au début, c'est-à-dire sa cicatrice.
Il retire alors enfin ses écouteurs, les joues toujours rouges, et il se gratte la nuque, signe qu'il est gêné.

Iwaizumi : c'est arrivé en prison. Je me suis bagaré avec un gars, et il m'a envoyé une chaise en métal dessus.
Moi : une chaise ?!
Iwaizumi : ouais...ça m'a ouvert l'arcade, et au passage ramené à la raison. Du coup je me suis éloigné et laissé les gardiens gèrer ça. Je...je voulais plus être violent.
Moi : mais tu n'es pas violent Iwaizumi. Tu m'as défendu, c'est tout.
Iwaizumi : alors pourquoi tu te sens coupable ?
Moi : ...j'ai ramené les décos, on devrait s'y mettre maintenant.

Il soupire, mais acquiesse quand même, et on se lève pour commencer à décorer la maison.
Ça me rappelle le lycée de faire ça. On faisait toujours Noël ensemble, une année chez lui, et une année chez moi. On s'offrait des décorations tout les ans pour l'année d^après, et on passait toujours l'après-midi à tout décorer en faisant les idiots.
Et heureusement, au vu du sourire d'Iwaizumi, il doit penser la même chose. Alors, pour me faire pardonne de ne pas avoir répondu à sa question, j'attrape une guirlande, m^approche doucement de lui par derrière, et la lui lance sur la tête.
Je me retiens de rire, tandis qu'il se tourne lentements vers moi, un air blasé sue la visage.

Moi : c'est pas moi !
Iwaizumi : c'est qui alors ?
Moi : euh...les aliens !
Iwaizumi : oh...ces aliens là tu veux dire ?

Il mz monte une décorarion de Noël en forme d^alien que j'avais fabriqué, et olutôt fragile vu l^âge que ça a.

Moi : non arrête, la casse pas !
Iwaizumi : c'est quoi le mot magique ?
Moi : euh...s'il te plait ?
Iwaizumi : non
Moi : j't'en prie ?
Iwaizumi : non plus
Moi : désolé ?
Iwaizumu : toujours pas
Moi : Iwaizumi...
Iwaizumi : ah, presque !
Moi : euh...oh, je sais ! Iwa-chan ?

Il me sourit alors, et me donne ma décoration, tout en passant la guirlande autour de moi, puis il m'attire à lui. Je ferme les yeux sous labpeur, mais les rouvre quand je sens ses lèvres sur ma joue.

Iwaizumi : ne m'appelle plus jamais Iwaizumi, Shittykawa
Moi : nooooon, pas de surnom...

Voyant mon désespoir, il éclate de rire, alors je lui fonce dessus et le plaque au sol, mais évidemment il se débat.
C'est comme ça que, quand nos parents sont rentrés, on avait rien fait, à part se chamailler comme des gamins.

"Joyeux Noël" - Iwaoi - [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant