3. Calme

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Pdv Iwaizumi

Bon, je vais essayer d'effacer ce sentiment de culpabilité, mais plus tard.
Là, il faut que je sache qui sont les connards qui lui ont fait ça. Mais décidément, il s'obstine à ne rien me dire, du moins pas avant que je me calme.
Du coup, je soupire un bon coup, et vais prendre me ordinateur. Comprenant mon intention, Oikawa s'assoit dans mon lit, adossé au mur, et envoie un message à sa mère pour lui dire qu'il dormait ici.
Je m'assois à ses côtés, et allume mon PC pour mettre le seul film qui me calme à tout les coups. Je parle évidemment de Godzilla. Bah oui, je suis fan de dinosaures ! Oikawa il aime les films sur les aliens, et moi sur les dinosaures, c'est comme ça.
Bref, je lance le film, et me cale contre Oikawa, posant ma tête dans le creux de son cou. Il pose à son tour sa tête sur la mienne, et attrape mon bras pour ensuite entrelacer ses doigts aux miens.
Je retiens un sourire, et continu de fixer l'écran, tentant d'ignorer mes sentiments.

Je ne veux pas gâcher notre amitié avec ces stupides sentiments amoureux que j'ai pour lui, alors bon. Je fais comme si de rien était, et je le protège. 
C'est aussi pour ça qu'il me faut les noms des connards qui lui ont fait ça. 
Mais pour ça, je dois me calmer. Ou du moins faire semblant d'être calme. Sinon il va se comporter comme une huître et se refermer sur lui-même.
Les minutes passent, et à la moitié du film, je sens le poids contre ma tête s'alourdir, et la pression de sa main sur la mienne diminuer. Je jette un oeil sur son visage, et constate qu'il s'est endormi. Je fixe un instant son nez, pointu mais rougit par ce qu'il a subit précédement. 
J'ai toujours aimé son nez. Fin et pointu, c'est trop mignon. Il le retrousse quand il est contrarié, ou qu'il ne comprend pas quelque chose. Comme un petit chiot. 

Autant vous dire qu'avec cette comparaison en tête, je le prends rarement au sérieux quand il s'énerve.
Et ses lèvres. Mon dieu ses lèvres...je pourrais fantasmer dessus toute ma vie. J'ai tellement envie de l'embrasser. D'embrasser ses lèvres roses et pulpeuses. A bien y regarder, on dirait les lèvres d'une fille. Après, vu comment il en prend soin à force de baumes à lèvres, ça ne m'étonne pas. 
Pareil pour sa peau. Douce, claire, sans imperfection. Sûrement grâce à tout les masques à forme d'animal ridicules qu'il se met sur la tronche tout les soirs. Ah mais bon, je peux rien dire, je trouve ça adorable.
Enfin bref, je retire ma tête de son épaule, l'attire contre mon torse, et embrasse ses cheveux avant de reporter mon regard sur mon écran.
Quand le film se termine, je ferme silencieusement mon PC, me penche légèrement pour le poser sur ma table de chevet, puis me décale pour m'allonger, gardant Oikawa contre moi.
Malheureusement la manœuvre l'a réveillé, et il se redresse difficilement, encore à moitié endormi.

Oikawa : désolé, je me suis endormi...
Moi : c'est rien. Reste là, ne bouge pas.
Oikawa : je peux ?
Moi : bien sûr. Je vais pas te laisser dormir seul alors que actuellement tu as encore peur à cause de ces types.
Oikawa : comment tu sais que-
Moi : je le sais, c'est tout. Allez, dors maintenant. On a entrainement demain matin.
Oikawa : d'accord. Ca t'embête si j'enlève mon haut ? J'ai toujours trop chaud quand je dors avec toi.
Moi : non c'est bon, fais ce que tu veux.

Il me sourit, et s'assoit alors en tailleur, puis retire sa chemise, sur lequel il restait un peu de sang venant de son nez. Au final, on finit par retirer nos vêtements pour juste dormir en sous-vêtements. Après ça, je fais mon possible pour ne pas regarder plus bas que ses épaules et ne pas rougir. Oikawa lui s'en fiche totalement, et se rallonge en se blottissant contre moi.
Je passe mes bras autour de ses épaules, et écoute simplement sa respiration calme et paisible, et m'endort quelques instant après lui.

Le lendemain matin, mon réveil sonne évidemment, et Oikawa sursaute d'un coup en l'entendant. 
C'est vrai que d'habitude, c'est sa mère qui le réveil. Et il déteste le son de mon réveil. Je ricane donc en voyant sa tête, mi-agacée mi-endormie, puis me redresse et éteint le bruit si désagréable qui résonne encore dans la pièce.
Puis, je me lève, et force Oikawa à se lever aussi, sinon il va se rendormir.
Une fois qu'on est levé tout les deux, enfin, moi je suis debout, et lui il est allongé lamentablement par terre, on va chacun notre tour nous laver, nous habiller en tenue de sport directement, vu qu'on a volley avant les cours, puis on descend manger rapidement. 
Quand on a finit, on dit au revoir à ma mère, et on sort de chez moi, allons chercher une chemise de rechange pour Oikawa puisque la sienne est pleine de sang, puis nous ressortons pour nous rendre au lycée pour l'entrainement.
Sur le chemin, Oikawa me parle joyeusement, sans faire allusion une seule fois à ce qui est arrivé la veille, ou à son harcèlement. Il fait comme toujours. Il cache sa tristesse, et fait comme si tout allait bien, comme si de rien était.
Ca m'énerve...

Moi : Oikawa, arrête ça...
Oikawa : hein ?

Il s'arrête brusquement à ce moment là, et se tourne vers moi. Je m'arrête aussi, et lui lance un regard sérieux.

Moi : qui sont ces types ? Je veux que tu me le dises, tu ne peux pas faire comme si ce qu'il s'est passé hier n'avait pas existé.
Oikawa : je sais. Mais...en fait c'est l'habitude, désolé...
Moi : allez, donne moi leur nom.
Oikawa : je te les montrerais quand on sera au lycée. Je...je n'arrive pas à prononcer leurs noms...

Il tremble...
Il a tellement peur qu'il ne peut pas penser à eux. Je m'approche un peu plus de lui et le prends dans mes bras, une main sur sa nuque, jouant avec les cheveux à la base de son cou.
Il s'accroche à moi, sa tête dans mon cou, mais ne dit rien, ni ne pleure. Il ne bouge pas non plus.

Oikawa : merci Iwa-chan...j'en avais besoin...
Moi : on y va ?
Oikawa : d'accord. 

Je me détache de lui et lui sourit gentillement, passe une main sur sa joue, puis passe un bras autour de ses épaules et l'entraine avec moi vers le lycée, et entame une conversation plus banale pour lui changer les idées. 
Il parle de nouveau joyeusement, son sourire éclatant illuminant son visage.


"Joyeux Noël" - Iwaoi - [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant