6. Arrestation

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Après quelques minutes de cours, que j'ai passé à réfléchir à la demande d'Iwa-chan, je constate que son stress n'a pas diminué. Au contraire. Il a même pas sortit ses affaires, et a rangé celle du cours précédent.
D'ailleurs, le prof l'a remarqué et se dirige vers lui, un air contrarié sur le visage.

Prof : Iwaizumi, tu comptes sortir quand tes affaires ?
Iwaizumi : je comptais pas le faire monsieur.
Prof : pourquoi ça ?
Iwaizumi : parce que je sens que je devrais les rerange juste après donc ça servirait à rien.
Prof : c'est n'importe quoi, sors tes affaires.

Alors qu'Iwa-chan allait de nouveau le contredire, quelqu'un toqua à la porte, ce qui lui permis d'échapper aux remontrances du prof. Ce dernier alla ouvrir la porte, et eut un air surprit en voyant qui se trouvait derrière. On vit alors le directeur entrer, suivit de deux policiers à l'air contrarié.

Directeur : est-ce que Iwaizumi Hajime est ici ?
Iwaizumi : je suis là monsieur.
Directeur : ces messieurs veulent te parler, tu veux bien venir ?
Iwaizumi : j'arrive.

Il se lève alors, et me lance un regard pour me dissuader de dire quoique ce soit. Mais je l'ignore et me lève pour aller lui attraper le bras.

Moi : pourquoi tu les suis ?
Iwaizumi : Oikawa, lâche moi, je sais ce que je fais
Moi : oui je vois ça, c'est justement ce qui m'inquiète.
Iwaizumi : Oikawa. N'oublie juste pas ta promesse, d'accord ?
Moi : mais-

Il me coupe en plaquant sa main libre sur ma bouche, se penche pour me murmurer quelque chose à l'oreille, puis se défait de mon emprise et rejoins les policiers.
Ils le font sortir, et le directeur sort en fermant la porte derrière lui. Le prof me dit alors de me rasseoir, ce que je fais, encore sous le choc de cet aveux qu'il m'a fait.

Pdv Iwaizumi

Je savais qu'ils allaient venir, alors c'était pas vraiment une surprise. Mais quand même, être encadré par deux flics direction le bureau du directeur, ça fous la pression. Bon, au moins j'ai pu dire à Oikawa que je l'aimais avant d'être embarqué. S'ils ont mon nom, ça veut dire que les trois abrutis m'ont balancés, donc ils savent pertinemment ce que j'ai fais. 
Une fois dans le bureau, ils me font m'asseoir, et l'un deux prends la place du directeur, ce dernier restant en retrait.

Policier : bonjour. C'est bien toi Iwaizumi Hajime ?
Moi : oui, c'est moi.
Policier : est-ce que tu peux me dire où tu étais hier soir, vers 17h.
Moi : je rentrais des cours avec Oikawa Tooru, puis je suis allé rejoindre un groupe de gras qui le harcèle. Ils voulaient voir Oikawa pour le frapper, mais j'y suis allé à sa place.
Policier : je vois. Et est-ce que tu nies les avoir frappé, sans qu'ils t'aient attaqué avant ?
Moi : non. Je suis bien responsable de l'état dans lequel ils sont. Et ce n'était pas de la légitime défense. Je me doute qu'ils ont tout raconté tels les lâches qu'ils sont, alors je ne veux pas aggraver mon cas en vous mentant.
Policier : c'est bien, tu es intelligent. Et ça nous évite de perdre du temps. Et...tu sais au moins dans quel état ils sont ?
Moi : je sais que deux d'entres eux ont détalés comme des lapins après un coup. Mais le blond, j'avoue l'avoir un peu plus amoché.
Policier : il est à l'hôpital. Il a fait un œdème cérébral, et est en train d'être opéré en ce moment même. Il aurait pu mourir.
Moi : ...
Policier : tu regrettes ?
Moi : je sais pas. Autant, je pense qu'il le mérite, mais je me dis aussi que je n'aurais pas du.
Policier : pourquoi il aurait mérité de mourir ? 
Moi : il a frappé mon meilleur ami. Pendant deux ans. Jamais je ne le lui pardonnerais.
Policier : je vois. Ton meilleur ami, Oikawa Tooru c'est ça ? Il sera aussi convoqué au tribunal dans ce cas.
Moi : quoi ? Non ! S'il vous plait ! Je ne veux pas qu'il me voit comme ça...
Policier : comme quoi ?
Moi : comme un mec violent...je ne veux pas qu'il ait peur de moi.
Policier : désolé, mais il devra témoigner contre celui que tu as agressé. Ca jouera peut-être en ta faveur.

Je baisse la tête, songeant à la tête que fera Oikawa en entendant que j'ai envoyé un type aux portes de la mort pour lui. Il s'en voudra, même si ce type l'effrayait plus que tout.
Ayant toutes les informations qu'il voulait, il me dit de me lever, puis on sort et on retourne à la classe pour que je prenne mes affaires.
On toque, et je rentre immédiatement. Tout le monde s'interrompt pour me regarder faire, et je sens le regard suppliant d'Oikawa sur moi. Je ramasse mon sac, prend ma veste, puis rejoins les policiers. Celui qui n'a toujours rien dit récupère mes affaires, et l'autre me passe des menottes. J'entends alors un hoquet de surprise dans le fond de la classe. Je lance un regard dans cette direction, et vois Oikawa, les larmes dévalant son visage, une main sur sa bouche.
Mais je n'ai pas le temps de lui dire quoi que ce soit que le policier m'attrape le bras et me tire avec lui hors de la classe.
La porte se referme derrière moi, en même temps que l'image d'Oikawa en pleurs, assit dans cette classe, me reste en tête, gravé à jamais dans ma mémoire.

~ Quelques semaines plus tard ~

Maintenant que ma victime est sortit de l'hôpital, je peux enfin sortir de chez moi. J'étais consigné à domicile jusqu'au tribunal, avec un bracelet électronique. Aucune visite tolérée. Ca faisait longtemps que je n'avais pas été séparé d'Oikawa pour autant de temps.
Il doit être tellement mal lui aussi...et je vais pouvoir le constaté aujourd'hui. J'ai rendez-vous au tribunal dans quelques minutes, tandis que je monde dans l voiture du même policier.
Arrivé devant l'immense bâtiment qui sera le lieu de mon jugement, mon avocat m'accueil, et on discute une dernière fois de ce qu'il va dire pour ma défense, même si je sais bien que la vérité est là. J'ai frappé un gras par vengeance, il a finit à l'hôpital, et il a faillit y passer. La seule chose qui peut m'aider, c'est qu'il harcelait Oikawa, mon meilleur ami, qui va devoir raconter tout ça devant des gens qu'il ne connait pas.

"Joyeux Noël" - Iwaoi - [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant