Le Collège des Surnaturels [ EN PAUSE ]

Chapitre 32 : Love story ( partie 2 )

« J'aurais dû l'embrasser ! »

Alors qu'il se trouvait en cours d'anglais de bonne heure, le lendemain de la petite escapade pour observer les étoiles, Jules pensait cette phrase en boucle, presque prêt à s'arracher les cheveux tellement qu'il s'en voulait.

« Pourquoi je ne l'ai pas fait? »

En vérité il savait pourquoi.

La confession de Léna l'avait, disons, un peu refroidi. Elle avait peur des vampires, et il en était un. De plus, cela signifiait qu'elle ignorait sa vraie nature.

Jules ne pouvait pas lui en vouloir ; après tout beaucoup de gens ( même des surnaturels ) étaient effrayés par les vampires, que ce soit à cause de leurs passés ou de leurs habitudes alimentaires.

Hélas, la peur de la jeune l'attristait. Elle faisait fondre son cœur, et il ne supportait pas l'idée qu'elle serait dégoûtée ou effrayée de lui à cause de qui il était.

Penaud, il prit son crayon pour écrire le cours qu'il n'écoutait à peine, essayant de penser à autre chose.

« J'aurais dû l'embrasser ! »

Dans la même école, mais quelques salles plus loin, l'esprit de Léna la harcelait de cette maudite phrase sans relâche, alors qu'elle tentait de suivre le cours qui se déroulait devant elle.

Mais ses pensées ne cessaient de vagabonder ailleurs. Vers le souvenir de la nuit dernière, plus exactement.

Sans s'en rendre compte, elle se mit à sourire de manière béate. Son cœur semblait battre à la chamade à chaque fois qu'elle y repensait, et il suffisait qu'elle ferme les yeux pour voir le visage séduisant de Jules, qui lui souriait affectueusement sous les pâles rayons de la lune. Son beau visage, avec son sourire si craquant...

Léna rouvrit les yeux soudainement, frappée par une réalisation. Elle lâcha le stylo qu'elle tenait et prit son visage dans ses mains ; elle sentit immédiatement que ses joues chauffaient.

Quelqu'un lui donna un petit coup de coude. C'était Ondine, vu qu'elle avait réussi à se mettre à côté d'elle dans cette classe. Celle-ci se pencha légèrement vers son amie pour lui chuchoter :

- Euh... ça va Léna ? Tu es toute rouge !

La concernée lui sourit gentiment et hocha la tête pour rassurer son amie. Ondine lui sourit en retour, puis se remit à travailler.

Léna ferma les yeux et se concentra pour tenter de cesser de rougir, mais elle ne pensait qu'à une seule chose :

« Oh non, ça y est... Je suis amoureuse ! »

La journée passée, Ondine et Léna étaient toutes les deux dans la chambre de cette dernière pour faire leurs devoirs. Enfin plutôt, pour discuter avec leurs cahiers ouverts, inutilement présents. Ou plutôt en vérité, Ondine qui parlait à sa copine, pendant que cette dernière semblait complètement à l'ouest.

- ...tu te rends comptes que ce qu'il m'a dit quand même ? Monologuait Ondine. Qu'est-ce qu'il peut être gonflé parfois ! Et... Hé ! Tu m'écoutes ?

Léna sursauta, et fit volte-face vers son amie.

- O-oui ! Répondit-elle. Pardon, tu disais... ?

La jeune recrue du club de musique fronça les sourcils, et répliqua :

- Tu t'es comportée bizarrement toute la journée ! Tu vas finir par me dire qu'est-ce qui t'arrive à la fin ?!

Léna bredouilla quelque chose en détournant le regard et se passant une mèche de cheveux au-dessus de son oreille, l'air gênée. Sa copine écarquilla les yeux, la prit par les épaules et s'écria :