Chapitre 15 ❌

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Point de vue de Dabi

Putain, sa fenêtre a intérêt à être ouverte, j'suis pas venu ici pour me les geler sur son balcon.

J'attrape la poignée et tire dessus. C'est bon, c'est ouvert.

La chambre d'Aria est plongée dans le noir et elle a l'air de dormir, dos à la fenêtre.

Finalement, je crois qu'elle dort pas puisqu'elle se met à bouger et se tourne finalement vers moi.

Je croise son regard bleu ciel et elle cesse de gigoter immédiatement.

Elle a d'énormes cernes sous les yeux, elle ressemble vraiment à son père comme ça.

Elle ne dit rien et continue de me regarder tout en s'adossant contre sa tête de lit pour s'asseoir.

Elle porte un t-shirt gris trop grand pour elle qui glisse le long de ses épaules. Comme bas, un short noir tellement court qu'il est presque totalement caché par son t-shirt qui lui arrive aux genoux.

Pas mal la tenue, je n'y avais pas fait gaffe la première fois.

Elle rougit en voyant que je la reluque.

- Tu ressembles à un panda, lui dis-je avec un sourire moqueur.
- Toujours aussi sympa, à ce que je vois.

Elle est gênée pour un rien mais putain, elle en a du répondant et j'aime ça.

En tout cas, elle a l'air d'aller mieux que la dernière fois qu'on s'est vu, mise à part les cernes.

- C'était un compliment.
- Mais bien sûr, rétorque-t-elle en levant les yeux au ciel.
- C'est cool d'être un panda, tu passes ta vie à dormir et à manger.
- Je rêve ou tu es entrain de décrire mon père là ? me demande-t-elle sur le ton de la plaisanterie.
- J'y avais pas pensé, mais ouais, c'est vrai que ça y ressemble, lui répondis-je avec un sourire en coin.

Je jette un rapide coup d'oeil à sa chambre, elle n'a presque pas changé depuis la dernière fois.

Heureusement qu'elle ne ferme jamais ses rideaux, ça laisse la lune éclairer la pièce.

Celle-ci est toujours aussi bien rangée et organisée.

Le seul truc qui fait désordre est une feuille posée sur son bureau. Je m'en approche.

On dirait un formulaire. Quand je prends la feuille en main, Aria sort de son lit et se précipite vers moi.

Elle tente de récupérer le papier mais étant plus grand qu'elle, je le maintiens en hauteur.

- Rends moi ça ! m'ordonne-t-elle en chuchotant pour ne pas réveiller son père.

Elle se met sur la pointe des pieds pour tenter de récupérer son bien.

- Tu ne veux pas que je lise ce que tu as écrit dessus ? Pourquoi ? C'est ton journal intime ? Un poème sur ma beauté ? la narquais-je.

En voyant que je ne compte pas lui rendre avant d'avoir lu, elle finit par abandonner.

Elle part s'asseoir sur son lit, les jambes repliées contre son torse et la tête basse.

Elle est pas entrain de bouder quand même ?

Enfin bref, je commence à lire mais me stoppe quand je me rends compte que c'est un formulaire pour porter plainte.

- Tu n'as pas parlé de moi ?
- Non. Ce serait con que mon sauveur se retrouve en prison, hein ?

Sa voix tremble à la fin de sa phrase.

Merde, je crois que j'ai fait une gaffe. Ça doit lui rappeller ce qu'il s'est passé dans la ruelle.

Les contraires s'attirent ( ancienne version ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant