Emprisonné

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Jimin était perdu.
Non, en faite perdu n'était même pas le mot qui correspondait a la situation. Il avait l'habitude de suivre des conversations et de ne pas tout comprendre mais la discussion qui avait tout d'une dispute entre Taehyung et Jungkook l'avait totalement égaré. Il n'entendit pas la porte claqué mais la pression sur son poignet et le regard perdu de Taehyung l'inquiétèrent

- Ca va ? demanda Jimin d'une voix enrouée et tremblante 

- T'inquiète Jimin, et je t'ai déjà dit de ne pas parler si tu n'aimais pas ça.. Le brun regarda son ami avec un sourire dont lui seul avait le secret. A près une courte pause et un regard de remerciement de Jimin, Taehyung continua; C'est lui, non ? 

Le roux l'interrogea du regard et son ami reprit : C'est lui le chanteur que tu aimes tant. 

Le plus petit des 2 ce mit à rougir. Rougir car c'était tout à fait ça, il suivait Jungkook depuis ses débuts, il lui avait permis de survivre dans cet environnement néfaste, cette vie qui semblait le bouffer jour après jour. Avec Jungkook, peut importait les regards, les déceptions, les reproches ou jugements. La passion de Jungkook pour la musique, son investissement,.. Jungkook, c'était une infinités de petites choses qui, quand tu les ajoutent toutes, signifiant qu'ils étaient censés être ensemble.. Pourtant Jimin n'étaient pas en pleine nuit blanche à Seattle*, mais bien dans les vestiaires de ce grand studio de musique de Séoul. 

Cette situation rendait Jimin bien misérable, mais, habitué à ravaler sa peine, il ne fit rien paraitre et souria à on ami. Les deux garçons se rhabillèrent et leur courte pause sur la dureté de ce monde prit fin. Leur bulle allait explosée, leur échappatoire allait s'effondrer, leur médicament venait de s'estomper. Et doucement, la vie les rattrapait, Taehyung enfila ses menottes et Jimin ses écouteurs, tout deux prisonniers d'un monde qui ne les comprenait pas. 

Leurs chemins se séparèrent, le brun passa la porte, tandis que le roux reçu de nouveau un signe se voulant rassurant de la réceptionniste. Une fois dehors Jimin respira un grand coup, il avait un peu de trajet a faire pour arriver à son arrêt de bus. La tête baissé, il imaginait la rue bruyante, mais mélodieuse et unique. 

Une fois dans son fourgon, Taehyung souffla, heureux d'avoir pu connaitre comme chaque semaine, un petit instant de liberté, d'avoir pu sortir a tête de l'eau pour respirer un court instant avant de retourner en apnée.

Les poignets et le cœur enchainés il imaginait les rues bondés, bruyante et vivante. Comparé à sa vie à lui, qui avait perdu tout sens. Et lorsque le fourgon s'arrêta, et qu'il aperçu cette prison qui était devenu son unique maison, il pensa comme chaque seconde, chaque minutes et chaque jour à sa mère. 

Il serra les points à cette pensée, l'avait-elle oublié ?

Jimin se mis assit à la station de bus, attendant que ce dernier ne daigne arriver. A côté de lui, une jeune femme, les cheveux brun le regard triste et le cœur lourd. Tout comme lui, elle avait des écouteurs, tout comme lui elle n'était rien au milieu de cette gigantesque, ils étaient tout deux insignifiants.

Le roux aimait beaucoup observer les gens, leur imaginant milles et une vie, tant d'histoire et tant d'épopée. 

C'est comme ca, sans raison apparente que Jimin prit le morceau de papier qui habitait depuis ce début de semaine sa poche. Il sortit le petit papier de sa prison en espérant se libérer de la sienne. C'est le cœur battant, les joues rouges et les mains tremblantes qu'il commença a entrer le numéro dans son téléphone.

Il ne savait que ressentir, il y avait ce doux gout de risque et d'aventure qui semblait se former dans son abdomen alors que la pluie commençait à s'abattre sur la ville. 

Un simple : "Salut c'est Jimin" fut envoyé.  

Le bus arriva et la jeune femme disparu à l'intérieur, le roux commença à la suivre, pour monter dans le car, mais soudain. 

Soudain, il se mit à respirer, se rappelant que c'était ça la vie; respirer, craindre, tenter, essayer,..

Alors il se stoppa et fit demi-tour. Le bus s'éloigna, sans lui et il le regarda s'éloigner avant de décider de profiter de la pluie qu'il aimait tant.

Il se délecta du doux spectacle qu'était cette chute d'eau silencieuse. Profitant de ce décor unique et époustouflant, sans imaginer que chez lui, le spectacle était tout autre.





*; "Pourtant Jimin n'étaient pas en pleine nuit blanche à Seattle" : C'est une référence à "nuit blanche à Seattle", un film romantique de 1993 que j'aime beaucoup. "It was a million tiny little things that when you added them all up they meant we were supposed to be together"

Magnifique Où les histoires vivent. Découvrez maintenant