Sans l'ombre d'un parapluie le jeune homme marcha vers chez lui.
C'était si agréable de sentir la pluie s'abattre sur sa peau, sans aucun bruit, nul fracas.
Seul, au milieu de ses inconnu fuyant la pluie, il se sentait vivre et revivre.
C'était pourtant stupide, mais cette douce sensation de fraîcheur et cette mélodie insonore le rendait joyeux.
Il imaginait ses pas résonner a l'infini, les voitures claxonner et les parpaluies festoyer en chœur.Ce qu'il devait être beau de pouvoir entendre ses douces mélodies.
Mais l'était-ce vraiment ?
Jimin se complaisait dans cette agréable silence.Ce silence familier, cette partie de lui, seule place ou il pouvait se sentir véritablement lui même.
Dans le silence il n'avait rien de blessant, pas une seule parole tranchante, nul rires amères, uniquement la beauté d'un geste pur et une musique muette.
C'est ainsi que le monde était pourtant devenu oppressant au fur et a mesure des années, rythmé par une hypocrisie macabre.
La seule chose qui rendait l'âme de Jimin honteuse de son handicap qui n'en était pas un, c'était ce monde.
Ce monde d'entendants et d'entendu, trop bruillant pour accepter la douceur d'un silence sincère.
Serrant les dents a cette pensée, Jimin pensa a son père, qui faisait pour sa plus grande tristesse partie de cette catégorie de personnes aveugle de cette beauté sourde.Rappelé a l'ordre par un frisson mais nullement a cause d'un regard insistant sur lui, il passa la main dans ses cheveux mouillé comme pour les séchés (sans succès) il décida de se hater vers chez lui.
Vers chez lui ? Ce n'était pas tout à fait exact.
Il n'en avait jamais eu vraiment l'impression que cette sombre demeure soit sa maison.
C'était plus une prison qui n'avait même pas avoir fait l'effort de ressembler a un foyer, et pour cause : les fleurs fanées sur les fenêtres semblaient elles aussi avoir succomber à la noirceur de l'habitation.Les derniers pas vers sa maison, furent lents, ralentit par le poids de la solitide et de la tristesse.
Et lorsque sa main approcha la poignée de la porte, il n'hésita pas un instant, il ne pensa pas a fuire, partir, courir, pleurer, s'évader, il ne pensa qu'à se souvenir devenu mensonge de son père le serrant dans ses bras.A quelques mètres de là, un jeune homme au cheveux tout aussi mouillés, se demandait pourquoi il avait suivie le garçon sans jamais l'interrompre.
Pourquoi il l'avait regardé sans rien dire avec un sourire sincère avant d'être prit d'une profonde tristesse.
Mais il se questionnait surtout sur cette aura rassurante et mystérieuse qui émanait du roux.
C'est sur ces questions sans reponses qu'il fit demi tour pour retourner vers le studio.Jimin rentra sans allumer la lumière, sans un bruits, sûrement.
Il s'effondra dans un vacarne sourd dans son lit avant de sombrer dans un rêve morose et terne.Pour le roux, les vacances n'avaient rien d'agréable, au contraire, il préférait les journées chargée de l'année, où il n'avait pas a supporter le regard lourd et quotidien de son père.
Et le lendemain ne fut pas une exception, la gorge sèche et le corps chaud, il fut accueilli comme chaque misérable jour, par une ambiance de honte.
Jin, habitué a ce triste spectacle cria quelques mots a leur père avant d'indiquer a Jimin d'un signe de la tête d'aller dans sa chambre.Ce scénario n'était guère nouveau, mais zn voulant protéger son frère, Jin le rendait tout aussi coupable.
Jimin s'en voulait de rendre ce foyer misérable, de se sentir prisonnier et d'emmener son frère avec lui dans sa sentence..Avant qu'une larme salée s'abatte sur le pull du roux, Jin rentra dans la pièce. Tout sourire comme à son habitude, il signa a Jimin se s'habiller, il partait en vadrouille, signa-t-il une fois à l'abri des regards.
Et lorsque les deux frères furent prêt et après avoir descendu les escaliers, ils partirent.
Jimin, le nez dans un nouveau message, ne remarqua le regard noir de Jin et son père, ni le bruit de la porte claquée volontairement avec rage, non, rien de tout ça.Il n'y avait que le sourir de son frère et le doux message de Jungkook.