Épisode 1.

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Margueritt' aujourd'hui j'ai... (Brouillages de la caméra.) Chiott' non mais ça va pas r'commencer, ça va bien maint'nant ! Caméra de mes deux briques... Non mais tu vas marcher moi j'te l'dis ! Attends un peu là... Tu crois que j'me laiss' démoraliser par du matos moi ? Tuoubli' que j'suis diplômé de la technopole de l'acropole polytechniqu' de Parks – pouffiass'. (Retour de l'image.) Ah bah voilà ! Alors c'est qui l'boss maint'nant, hein ? 'Foirée va. (Mylon s'éloigne de la caméra.)

Bon... un, deux et... action.

Margueritt'. Ca y est, j'ai enfin fini voyag'. FICSIT a fait du bon taf' là-d'ssus.

C'est officiel, je sui' ingénieur qualifié du groupe ; je l'étais trop sur Terre, je le serai juste assez pour l'espac'.

Enfin mes premiers pas dans le programm' Save The Day – Save Se Day, Save Deux Dés – mince mais pourquoi j'arriv' jamai' à l'prononcer c'truc ? – bref pour le projet de FICSIT on va dire.

M'ont bombardé là sans plus d'explication qu'à mon départ – genre j'ai besoin d'un tuto non mai' allez vous fair' cuir' un' truite tous ! La solitude fé' un effet bizarre aussi... D'être le seul être humain sur tout'la surfac' d'un'planète... Ouais ça fout carrément le vertig' des fois. Seul à part quelques bestioles qui m'font du pied – j'aime pas les animaux de toutes façons alors fuck.

Hé quoi ! moi aussi j'sais parler anglais vous croyez quoi ?

La première mission qu'on m'a filée a été d'aller cueillir de l'hyacinthe.

Ouais, alors, j'aurais bien aimé une marguerit', hein, mais bon... FICSIT et la poésie, ça fait la tête à Toto.

Non sans méfiance, je me suis décidé à sortir de la base.

Parce que j'suis courageux d'abord.

Et bon, okay, un peu parce que Steve m'envoyait des rappels tout' les deux minut's quarant' –mais j'aurais fini par y aller de tout' façons.

Qui que ce soit qui est aux commandes là-haut – je veux dire à FICSIT – c'est du mégalo bien sévèr'. Et sûr'men' aussi du troll niveau oméga – je vois pas d'autr' explication.

Bref, un'fois dehors donc, la planète euh... ouais ?...

Bon j'ai mêm' pas son nom au machin...

Bref et bah c'est plus ou moins une jumell' de la Terre.

A part les bestioles qui crachent du feu – et les raies manta qui vol'.

Heureus'ment, j'avais mon sabre à c'moment-là.

Quoi, je suis ingénieur, pas écolo militan' alors c'est bon – et c'est lui qui m'a attaqué le premier d'abord.

Ah le sabre oui ! Comme tu t'en doutes, on m'a pas débarqué avec mais, dans l'attirail qui m'attendait sur place, j'ai pu bricoler un truc. Et aussi un ouvre-bouteilles – on sait jamais.

Bah quoi ? C'est pas parce qu'on maîtrise les voyages spatiaux qu'i' fau' arrêter les productions plus modestes. Y a qu'à voir à quoi ça nous a menés sur Terre !

L'hyacinthe qu'on m'demandait était beaucoup plus rare que prévu mais j'continuai ma route contre faun' et contre flor'. Ca m'faisait tout drôle de revoir un paysage comme avant tous les cataclysmes qu'on a connus sur Terre... La gravité était différent' mais que légèr'ment. Avec un peu de pratiqu', j'ai fini par m'y faire assez facilement.

C'est à cause de ça que la caméra merde d'ailleurs, au cas où ça t'intéress'. Les composants dans l'intérieur prenn' la poudre d'escalope à la moindre secouss'.

Dieu, L'Homme Et La Machine.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant