Nuées passionnelles

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Dune de sable-

Les nuages s'éclaircissaient, les hirondelles se balançaient dans les airs et le soleil était si près de la terre. Le parc était plutôt vide pour un samedi ensoleillé, je m'étais installé sous un arbre, un chêne. J'avais amené ma serviete et mon sandwich. Tout etait trop beau et parfait à me faire douter. Première bouchée entamée. Les enfants jouaient à chat. L'herbe était fraîche je sentais encore la rosée et la douce odeur du pétrichor. Je voyais du parc les vielles femmes de l'immeuble d'en face et voisin secouer dehors leurs draps. La ville s'éveillait et moi ma soirée commençait. J'irai dormir. Un homme passa devant, et sorti du parc. Il était étrange.

Elle fit la moue et une mine attristé fit surface. Accablé par sa ressemblance. Cet homme était à lui seul la force des vagues et le vif mouvement. La boule de neige était agité. Et le bonhomme de neige, Floryse, lui aussi. Pourquoi ici ? Et maintenant ?

Des souvenirs amers lui revinrent. Huitième bouchée entamée. Tout était si parfait. Malgré elle cette matinée s'annonça maintenant vertigineuse. Seule. Dans un parc ébranlé et abattu. Son visage crétin et sa moustache d'imberbe mal rasé, ses boutons rouges purulents d'adolescent, ses dents jaunis par le café et son haleine vache ; elle y reconnaissait tout.

Avec douleur et regret elle déglutit sa dernière bouchée et sorti son dessert. Un flan patissier ses préférés.

...

Non. Il ne gagnera pas. Pas cette fois.

Deux chaudes larmes s'échappèrent, elle leva la tête au ciel et souris. Son visage était tordu par les emotions, ça lui donnait une drôle de mine. Avec rage, elle prit sa cuillère et fenda sa première bouchée. Elle finit par manger et modre à toute vitesse. Elle était en colère et motivée.

...

Non. Je gagne. J'enterrerai tes souvenirs amers pour les instants sucrés.

Quand elle était petite, chez sa grand-mère en bretagne elle avait l'habitude de dormir tout en haut des dunes ; elle se sentait invincible. Avec nostalgie elle laissa le reste de ses larmes s'enfuir et caresser le reste de ses joues. Elle aimait sa grand-mère. Ses petit plats et l'heure du goûter. Elle avait oublié tout ça.

Elle n'avait plus aucun souvenir. 

Ebauche d'allégoriesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant