Nuées passionnelles

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Enrobé -

Il fait chaud, si chaud ; le ciel cyan grésille à la lumiere tout est si intense à se demander si tout ne va pas fondre, le béton pétrole divague je me sens faillir. Je vais perdre ici, il fait chaud, trop chaud. Quand était mon dernier verre d'eau ? Mince. La gamelle. Je hais l'été. Je hais les vacances tout autant voir plus d'ailleurs, cette longue peine lancinente qui me lance, je vais finir par trépasser. Quelle heure est-il ? Il fait chaud.

...

L'appartement plongé dans un bruit sourd et blanc laissait à peine les miaulements aigues du chat raisonner. Le vide était assomant à croire au départ d'un cataclysme. Il faisait chaud, le parquet grinçait et les fenêtres centenaires laissaient l'air s'immisçer, les poussièreux meubles croulaient sous les cartons, les fenêtres eclairaientt tout l'appartement dans une douce et chaude lumière la poussière scintillait, dansait dans l'air chaud. Une plante verte trônait au milieu de la place, un beau palmier dans un beau ocre aux motifs bleus orientales, un tapis vert était déroulé par terre comme une invitation au jeu, la poupée ou le train ? Les mûrs était fait de plâtre et de bois un étrange revêtement sûrement du papier peint recouvrait la batisse. C'était des lignes toutes aussi fragiles les unes que les autres dans un vert pomme assez curieux et des grosses lignes d'un cuisse de nymphe émue semblait à l'étroit. Les rares meubles qui jonchaient la pièce était un buffet en chêne ébène, un vieux canapé d'angle griffé, des plaids le recouvrait et une immense bibliothèque semblait soutenir les fondations. Du hall d'entrée l'on pouvait voir une petite cuisine assez fourni et un couloir étroit, deux immenses fenêtres à balcons innondaient la maison de lumière un gouffre sans fin en pleine face.

...

Je dois appeler l'école Chou'. Zut ! J'ai pas fais les courses hier tant pis je mangerai rien. Je hais ce temps. Je le hais tant.

Allongé parmi les plaids et les draps dans son lit de fortune la jeune fille soupirait le visage bredouille, sa moue laissait paraître un beau visage dessiné et de grands yeux élancés, ses paumettes rougis étaient jonchés de tâches de rousseur laissant croire à une chevelure de feu. À notre grand désarroi elle était brune, brune mais ses cheveux étaient fait d'un étrange et clair châtain. Ses grands yeux abritait avec douceur un beau vert émeraude, sa pupille était dilatée de fatigue et par la chaleur ambiante sûrement. Jusqu'ici tout va bien elle était toujours laissée étendue dans cet étrange canapé.

Le soleil s'était dissipé, la soirée s'installait. D'un mouvement brusque à en faire siffler le gros chat. Elle était maintenant debout un peu perdue aprés ce voyage aux milles songes. Elle renifla , glamour ! S'étira et s'enfouit dans la cuisine.

...

Merde ! Y a vraiment plus rien ! Argh, pauvre de moi. Tant pis je mangerai du pain froid et du gruyère rapée.

Elle prit d'un geste brusque la poignée du frigo et la tira vers elle tel un grand effort. Joli ! Tu vas en fin pouvoir manger. Elle prit de ses fragiles mains un misérable sachet de gruyère rapée, elle le secoua agilement et referma d'un coup sec la portière de son autre main. Elle le jeta avec agacement sur le plan de travail et pris une demi baguette qui y trainait. Elle saisit un couteau et se mit à faire une entaille, sa mine avait changé elle était maintenant plus terne voir impassible, elle fourra le pain au fromage avec une remarquable nonchalence dompter d'une pointe de fatigue.

Il était tard, les rats étaient de sortis et les pigeons au couché. La nuit s'était installée. De sa fenêtre l'on pouvait voir un croissant de lune bien taillé et des étoiles en pagailles comme si une main divine avait versé un sachet de sucreries. Elle se remit sur son canapé et croqua toujours avec nonchalence dans son repas de fortune. Le chat s'était recouché. Un effrayant silence régnait à en faire frissoner les plus aguerris. Un silence si froid qu'un frisson la traversa. Il était tard. Elle déposa les restes sur le sol et se coucha. Son visage était vide de tout sentiment comme une proie vidé de son sang. Son nez était gelé.

Ebauche d'allégoriesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant