Au fur et à mesure que les jours passaient, un sentiment de culpabilité mélangé à une haine intérieure ne faisait que grandir jusqu'à ce que mes jambes ne veulent plus bouger. C'était un moment sombre qui s'approchait et j'ai fait en sorte de disparaître du campus. Je ne pouvais pas me cacher chez mes parents alors la seule solution possible était d'aller chez ma tante. Cette dernière ne me pose aucune question et me laisse seule dans une chambre en m'apportant, tout de même, à boire et à manger même quand je ne mangeais plus. J'avais la boule au ventre, une sensation, une envie de disparaître qui se manifestait.
Je passais mes journées, sans aller à la fac bien évidemment, à pleurer et à essayer de dormir ; parfois je retournais vers la grande fenêtre en face du lit et j'admirais la pluie froide qui semblait comprendre ce que je ressentais.
Mon hygiène, comment dire, mon manque d'hygiène s'aggravait et j'en avais conscience, pourtant mon corps ne voulait plus faire le moindre effort et aller aux toilettes était une mission quasiment impossible. Je devais utiliser une énergie inconcevable pour faire le moindre effort ; je pensais déjà à ma fin.
Deux semaines passent et ma tante commence alors à s'inquiéter de plus en plus. Elle me forçait à me lever, à m'habiller et à faire des ballades. Elle me demandait si j'avais des amis ou si je parlais avec quelqu'un, mais je ne pouvais même pas m'imaginer toucher mon portable, un gâchis d'énergie. Mon état était tellement déplorable que j'ai fini par aller aux urgences : une anémie causée par un état dépressif. A partir de ce moment-là, on me forçait à manger et un suivi psychologique a été mis en place très rapidement. Plus je parlais, plus l'envie de disparaître se transformait en envie de survie. J'avais en moi cette nouvelle envie naissante de réparer en moi ce qui a apparemment été brisé.
Après quatre semaines de thérapie, je commençais à manger plus normalement. Je n'avais plus d'aide, enfin, de forçage et la nourriture était la bienvenue dans mon système. Petit à petit je rentrais dans la société, malgré mon auto solitude. Le plus surprenant dans tout ça ce sont les gens autour de moi : ils étaient heureux de me revoir et même si mon état n'excuse pas mes actes, ils semblaient comprendre ma souffrance.
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EMMA, LA COLOCATAIRE (girl X girl)
Любовные романыElena est dans une relation avec Cole et leurs parents envisagent déjà leur mariage. Ela ne s'est jamais interrogée sur sa sexualité enfin, jusqu'à la rencontre de la fameuse Emma. Cette dernière lui fera découvrir le monde du plaisir. Des plaisirs...