Ma vie au manoir

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Je marche seule dans le couloir du manoir, un silence pesant y est installé et il n'y a que mes pas que l'on puisse entendre. Je me promène, sans même savoir pourquoi, et je balade mon regard sur les différents portrait qui sont accrochés au murs. Tous différents, certains peint d'autre photographié et même illustré.
Les rideaux, légèrement ouverts, laisse rentrer quelques rayons de lune et la grande allée n'est que très peu éclairée. Je ne sais pas pourquoi, ni comment, je me retrouve ici mais je ne me pose pas trop de questions la dessu. Soudain, devant l'apparition d'une jeune femme au bout du corridor, je m'arrête. Nous nous fixons sans bouger. La fenêtre ouverte à côté d'elle faisait jaillir un courant d'air et ses cheveux s'envolaient. Toujours droite, son visage me disait quelque chose, je l'avait déjà vu il y a peu. Aussitôt une image du grand tableau me vint en tête.
C'est elle, la dame qui y était peinte, ma mère!
Aucun son ne daignait sortir de ma bouche, les mots étaient comme coincés dans ma gorge. La voir devant moi, devant mes yeux, me procure une drôle de sensations , j'ai enfin la chance de pouvoir lui parler, lui poser des questions et peut être même avoir des réponses! Pourtant, je n'y arrive pas. "Mère, il y a tellement de choses que j'aimerais te partager, tellement de choses que j'aimerais vivre en ta compagnie telle que feraient une mère et sa fille." Pourquoi c'est si difficile à dire?

Pendant que je me torturais l'esprit, ma génitrice me tendait sa main. J'écarquillais les yeux et elle, elle me fixait. Sa belle et frêle main, qui m'étais autorisée à toucher, avait l'air si douce. Je m'approchai doucement d'elle et essayais de l'attraper. J'y étais presque. Immédiatement un grand trou se forma juste en dessous de moi, avant que je ne puisse faire quoi que ce soit je tomba instantanément dedans. Je lâcha un cris et senti tout ce qui se trouver autour de moi disparaître.
C'est en hurlant de peur que je me réveilla sur mon lit. Ma respiration était forte et mon coeur battait la chamade. Petit à petit je repris les esprits et souffla un grand coup.
Stupide cauchemar, toujours le même rêve que je fais chaque soir.
Ma-ri entra soudainement dans la chambre, un balais à la main, me faisant sursauter.

- Qui a-t-il  mademoiselle !? Avait crié mon majordome en agitant le bois qu'elle tenait, quelqu'un est entré dans votre chambre!? Viens là que je t'explose le crâne!

- Tout va bien Ma-ri, répondis - je , c'était juste un mauvais rêve.

Elle soupirait de soulagement et baissa son "arme". Ma-ri s'approchait de moi pour me caresser la tête, elle me regardait avec les yeux doux.
Mon majordome ouvrit ensuite les volets et un grand rayon de soleil entra dans ma chambre la rendant plus lumineuse. Je me levais de mon lit et m'etirais.
Ça fait énormément de bien!
Ne me voyant pas stresser ni pleurer, suite à mon fabuleux rêve, elle s'approcha de moi en souriant pour me porter dans ses bras et m'emmener dans la salle de bain.

Ma-ri me faisait prendre mon bain et, une fois fini, me mit une jolie robe. On descendait les escaliers et comme à chaque fois, en bas des marches,
mon petit chiot me sautait dessu pour venir me lecher le visage.
Je riait tellement il était chatouilleux.

- Tout doux Lucifer! Avais - je dis. Tu me chatouille!

Ma-ri glousse et met sa main devant la bouche, on aurait presque dit qu'elle avait des coeur dans les yeux. Me trouve t-elle si mignonne ?
Finalement Lucifer arrête enfin de me lecher et court dans la salle à manger. Nous le rejoignons de ce pas et je m'assois à la grande table. Elle est immense et pourtant il n'y a personne pour venir prendre le petit déjeuner avec moi. Personne pour combler ce vide qui s'installe dans la pièce et qui m'étouffe chaque jour. Je déteste être isolé, je déteste n'avoir aucun parent pour me demander comment je vais, qu'est ce que j'ai fais de la journée, de quoi j'ai rêvé. Ma-ri est la seule et unique personne avec qui je peux discuter, depuis qu'Alfred ne peux plus s'occuper de moi, mais elle a pour ordre de ne surtout pas me "déranger" quand je prend mon repas. Qui décide toute ces lois que je dois respecter? Qui pourrit ma vie en m'obligeant à rester à l'intérieur du manoir pour, peut être, toujours? Ce n'est nul autre que mon père. Il est trop occupé pour venir me voir mais en ce qui concerne les règles au quelles je dois obéir, là y a du monde!

La fille de GothamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant