Chapitre 4

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Une silhouette fondit sur mon agresseur et ce dernier s'avachit tandis que l'ombre se précipita sur l'autre homme présent dans la pièce. J'entendis un grand boom et je compris que l'un d'eux était tombé. Quelqu'un me détacha de la table d'opération à laquelle l'homme au scalpel m'avait fixée à l'aide de sangles épaisses.

Je le vis enfin, avec la faible lumière qui émanai d'une lampe posée dans un coin, mon sauveur. Il paraissait jeune, environ mon âge. Il était vraiment beau, une sorte de beauté que l'on ne croise pas souvent et qui me déstabilisa. Etait-ce lui qui avait assommé les deux hommes ? Il n'avait pas l'air très fort pourtant. Tandis-ce que je me posait des questions et que je le dévisageais, bouche bée, il me lança un sourire moqueur et me dit :

- tu apprécie la vue à ce que je vois.

Je balbutiai une excuse mais il me coupa.

- Tu reprendra tes compliments plus tard, la il faut qu'on se barre.

Je le regardai, choquée, tout d'abord par sa vanité, puis ensuite, à cause de la scène improbable qui se déroulait en ce moment même.

Alors, résumons : Je m'enfuis de l'orphelinat, je me fais kidnapper, on me torture, non, on essaie de me torturer quand un gamin très vaniteux (et beau) vient me sauver.

Mais qu'es-ce que c'est que ce bordel ?! Mais je rêve ? Je suis peut-être encore à St John's et je fais un cauchemar ? Je me donnai une petite tape pour tenter de me réveiller et mon sauveur me regarda étrangement.

Il soupira, me tandis la main, puis, constatant que je ne la prendrai pas, me tira le bras et me mis debout. Le garçon m'entraîna dehors et me poussa dans tous les sens à travers les nombreux couloir du bâtiment dans lequel on m'avait enfermée. Il m'amena finalement à une porte fermée et isolée qu'il ouvrit sans difficultés. Nous nous retrouvâmes dehors en un instant et je pus distinguer clairement la personne qui m'avait tiré d'affaire. Il était encore plus beau à la lumière du jour et je vis ses yeux, de grands yeux d'un bleu profond, qui me fit oublier où j'étais.

Il continua de me guider jusqu'à une voiture noire aux vitres teintées. Soudain, je me dis qu'il m'avait peut-être sortie de cet endroit pour m'emmener dans un autre encore plus macabre et lugubre. Je me raidis et tenta de me dégager. Il le sentit et se retourna vers moi sans comprendre.

- Qu'est ce que tu fais Lily ?

- Comment tu connais mon prénom ? contrais-je surprise.

- J'ai demandé d'abord, insista mon peut-être nouveau kidnappeur.

- Je te répondrais pas avant que tu m'explique comment tu connais mon prénom, insistai-je apeurée.

- Je me suis renseigné, lâcha-t-il sans en restant vague, sans vraiment répondre à ma question.

- Comment... Non, pourquoi, tu m'as sauvé de ces tarés ?

- Bah une mission c'est une mission, même si c'est pour une gamine pleurnicheuse, dit-il en haussant les épaules d'un air supérieur.

- Comment-ça une mission ?

- Roh mais t'es gonflante avec tes question, monte et c'est tout, dit-il en me désignant la voiture.

- Non, répondis-je fermement, je ne monterai pas là dedans, alors laisse moi partir, merci de m'avoir sauvé et au revoir, dis-je sur un ton pressant.

J'entendis un petit bruit et sentis immédiatement une sensation de piqure au niveau de mon bras, là où il me tenait depuis la salle de torture. Je tentai de m'enfuir (encore une fois, ça commence à devenir lassant au bout d'un moment) et n'entendis qu'un petit grommellement de la part de mon nouveau tortionnaire avant de retomber dans les pommes (non mais vraiment, y en à marre là).

L'académie de GreenhowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant