chapitre 6

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Je ne sais pas comment mais je me retrouvai submergée d'eau. Tout autour de moi une étendue noirâtre a cause de la profondeur de l'endroit où je me trouvais. Je sentais l'air s'échapper lentement de mes poumons et je commençais à m'agiter en tous sens, tentant de remonter à la surface. Je ne savais pas exactement dans quelle position je me trouvais ni de quel côté était la surface. Je battais des pieds et des bras, j'essayais de me sortir de ce piège dans lequel je m'étais fourrée sans même savoir comment. J'allais sombrer dans l'inconscience quand je me trouvais soudain comme propulsée hors de mon corps. J'ouvris doucement les yeux et tout autour de moi, une douce lumière éclairait la clairière magnifique où j'etais allongée. JE NE COMPRENDS PLUS RIEN. Mais qu'est ce qu'il se passe ?!
D'abord je me retrouve on ne sais comment dans l'eau et pouf, j'atterris dans une p**** de clairière. Inspire....expire.... Je me forçais a me calmer. Je fermais les yeux à nouveau et cette sensation d'être éjectée de mon corps se renouvela alors que je réapparaissait encore a l'infirmerie. Je me mis à paniquer franchement, un cri de pur terreur s'échappa de ma bouche, grande ouverte. L'infirmière me saisis le bras brusquement et me passa une sorte d'épais bracelet autour de mon poignet. Je hurlais a m'en briser la voix et la femme tentait tant bien que mal de me calmer. J'entendis une porte s'ouvrir et vit une silhouette accourir vers moi. Noah me prit la main et étrangement, je me mis à respirer plus doucement et finis par me calmer. Mon corps réagis seul, contre ma volonté, et je serrais ses doigts dans ma main. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise, et, aussi étonnant que cela puisse être, il serra la sienne autour de la mienne, enlaçant ma main avec une tendresse qui me surpris de sa part. Je m'assoupis finalement. Lorsque je me réveillai, Noah n'étais plus là, l'infirmière non plus d'ailleurs. Je me redressai sur les coudes et observais la pièce autour de moi. Je vis la femme, occupée a ranger des documents sur son bureau. Elle m'appercue et se précipita vers moi en me lançant un regard qui se voulait apaisant. L'infirmière m'expliqua ce qui venait de se produire :
- les capteurs que je t'ai mis hier servaient à m'indiquer où tu allais te trouver durant ton test. Mais il y a eu un problème et j'ai du te déconnecter afin de préserver ta sécurité. Malheureusement, tu as transplanné a ce moment là et je n'ai pas pu te suivre. Est-ce que tu peux me dire l'endroit où tu te trouvait s'il te plaît ?
- hum... Je...j'étais dans...dans l'eau...je crois
- bien, est-ce que tu te souviens de comment tu en es sortie ? Tu as marché jusqu'au bord ? Ou alors tu t'es échouée ?
- comment ça ?
- eh bien pour sortir dans la mare... Me répondit-elle intriguée
- mais quelle mare ?
- tu ne m'as pas dit que tu étais dans l'eau ? Continua-t-elle de plus en plus perplexe.
- si, mais j'étais entourée d'eau et j'ai cru que j'allais me noyer, que s'est-il passé ?
- comment ça entourée d'eau ?
- comme dans un océan ou la mer... Que s'est-il passé ? Répétait-je
- je ne comprends pas, c'est absolument impossible, ça n'est jamais arrivé dans toute l'histoire des magis...
- mais que se passe-t-il ??!!!! M'écriais-je, hors de moi
- pour déterminer quel pouvoir un magis possède, nous lui injectons un produit qui va le faire transplanner dans un lieu selon son élément. Chacun de ces lieux est en fait, imaginaire et est l'endroit où un magis se rends lorsqu'il veut être au calme, réfléchir ou encore se recentrer sur lui-même. Chaque paysage est différend mais sur une même base. Par exemple, pour l'élément de l'eau, c'est une mare au bord d'une forêt calme. La taille du bassin définie la puissance de son porteur. Or, tu dit que ce n'était pas une mare mais un océan, est-ce que tu comprends ce que cela signifie ?
M'expliqua l'infirmière doucement en détachant chaque syllabe comme si j'étais une gamine incapable de comprendre ou une étrangère, qui ne connaîtrait pas bien la langue qu'elle me parlait. Je pris très mal le ton qu'elle avait employé et me renfermais sur moi-même, refusant de lui répondre.
Elle commença a s'énerver et haussa le ton d'un coup. Elle se mit presque à me hurler dessus.
- EST-CE QUE TU SAIS CE QUE CELA SIGNIFIE ? Hurla la femme rondelette.

Non, je ne savais pas ce que ça signifiait mais je ne supporterais pas que cette folle me cri dessus sans que je réagisse.

Je ne sais pas comment c'est arrivé, mon corps réagis à ma volonté de me soustraire de cette agression que l'infirmière avait eu envers moi.
Une grosse bulle d'eau se matérialisa autour de la tête de la bonne femme. Je vis ses yeux s'ouvrir de peur. Quand a moi, je ne ressentais plus rien. Un vide immense s'était emparé de mon corps. Je ne pouvais plus bouger ou parler, j'étais comme une spectatrice, je voyais ce qui se passait devant moi mais ne pouvais réagir. Quelqu'un se précipita sur la femme et ce fut black out pour moi.
Cette fois, ce n'était pas à l'infirmerie que je m'éveillais mais dans le lit où je m'étais déjà réveillée auparavant.
Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais arrivée à l'académie, une journée, deux ? Peut être même une semaine déjà ? Je me rappelais soudain de quelque chose que l'infirmière avait dit : elle avait prononcé le mot "hier". Donc, le moment où je l'avais attaqué était le lendemain de mon arrivée. Bon, maintenant restait à déterminer le temps qui s'était écoulé depuis. Je ne pense pas qu'il s'agisse de plus d'un jour où deux. La directrice entra après avoir doucement frappé à la porte de ma chambre.
- bonjour Ilyana, je sais que tu viens à peine de te réveiller mais je vais te demander de bien vouloir répondre le plus précisément et honnêtement possible aux questions que je vais te poser.
Je hochais timidement la tête et elle reprit.
- bien, pourquoi as-tu agressé violemment Mme Glosfinger ?

- comment ça je l'ai agressé ? C'est une blague n'est-ce pas ? C'est elle qui m'a hurlé dessus et fait mal. Je n'est rien fait.

- doucement, calme-toi, me demanda la directrice. Je vais tirer cette histoire au claire. D'après l'infirmière, tu te serais réveillé d'un coup et aurais tenté de la noyer sans aucune raison.

Je perdis le peu de sang froid qu'il me restait et me mit à crier sur Mme Mackelly.

- Alors là, c'est n'importe quoi, d'abord cette folle me met des menottes, après elle m'engueule et elle vient raconter des cracks à tout le monde ? Je crois pas non, si c'est vraiment moi qui à faillis la tuer, je vais y retourner et finir proprement le travail, je m'en fout de qui elle est. Je ne me laisserai pas marcher sur les pieds comme ça !

- doucement! Tonna la directrice. Je comprends que tu sois en colère et ta réaction confirme l'impression que j'avais, mais je t'interdit, je t'interdit formellement, de proférer des menaces de mort envers qui que ce soit. M'as tu compris jeune fille ?

Je hochais timidement la tête, me rendant compte des mots horribles qui étaient sortis de ma bouche. Mon dieu, mais étais-je suicidaire ?

- bon, repris-t-elle plus gentillement, je ne pense pas que tu ais fait exprès de la noyer comme elle le clame. De plus, on m'a déjà rapporté des incidents sur les manières quelque fois un peu violente que Mme Glosfinger emploi avec les élèves. Nous allons avoir une discutions ensemble et tu ne seras pas punie car je ne pense pas que ça soit nécessaire pour cette fois. Pour ce qui est des cours, la rentrée était aujourd'hui donc tu l'as raté mais dès demain, tu ira en classe. Elle me tendis un bout de papier. Voilà ton emploi du temps, tu es une magis d'eau, tu te souviens où se trouve le couloir où se situe ta classe ?

Je hochais de nouveau la tête.

- parfait, bon, repose toi bien car demain sera une longue journée. Ton réveil sonnera à 6h00 pétante, tu devras te rendre au réfectoire avant 8h00, heure à laquelle il ferme ses portes.

- bien madame.

- au revoir Ilyana.

La directrice sortit de ma chambre et je m'écroulais sur le lit, épuisée, plus mentalement que physiquement en raison de mes longues phases de "sommeil". Je passais environ dix minutes à ruminer en marmonnant des paroles incompréhensibles. Je me relevais finalement, morte de faim. Je n'avais pas mangé depuis plusieurs jours d'après les informations qui m'avaient été données. Je me rendis donc au self avec une appréhension grandissante au fur et à mesure que j'avançais dans le long couloir doré. J'arrivais finalement devant les grandes portes du réfectoire et poussais les portes, morte de stress. Il n'y avais, à ma grande surprise, presque personne. Quelques élèves finissaient leur repas et je m'interrogeais sur le petit nombre d'étudiants présents. Je levais la tête et vit une grosse horloge qui indiquait 21h27, pas étonnant qu'il y ai si peu de monde, vu l'heure. Je pris mon plateau et me dirigeais vers une table inoccupé. Je mangeais rapidement et sortit. Une fois de retour dans ma chambre, quand je compris que je n'arriverais pas à me rendormir, je pris un livre et lut toute la nuit.

L'académie de GreenhowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant