Chapitre 2

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NDA: Je n'en ferai pas souvent parce que je déteste autant que vous les lire, c'est pourquoi je serais brève. Si vous voyez des fautes d'orthographe, n'hésitez pas à m'en faire part afin que je les corrige. sur ce, bonne lecture !

La journée suivante passa très vite puisque je l'occupai à préparer les derniers préparatifs de mon départ. Plus la fin de la journée approchai, plus j'angoissai à l'idée de m'en aller. J'avais passé les trois dernières semaines à organiser ma "fugue" mais j'avais toujours l'impression que rien n'était prêt . Quelques heures avant l'évènement, je décidai donc de dire au revoir à toute la famille que j'ai pu trouver dans ce lieu où j'ai grandi. C'est ainsi que je me retrouvai après une heure d'au revoir (plus ou moins discrets, comme des "Oh comme tu vas me manquer quand je partirais"(sous-entendu à mes 18 ans) ou encore des "Je t'adore toi tu sais ?") avec Maxime, mon meilleur ami de toujours, dans un des plus haut arbre de la forêt de St John's.

Je remarquai tout d'abord l'attitude étrange de celui-ci, lorsqu'il sortit un petit paquet de son dos, enveloppé dans un magnifique papier rouge. Il me tendit la petite boîte et me pressa de l'ouvrir, ce que je fis immédiatement.

- Je sais que ton anniversaire n'est que demain mais je ne pouvais plus attendre avant de te l'offrir, m'avoua-t-il en m'observant déballer délicatement le cadeau, et puis, continua Max, je tenais à ce que tu te souvienne de ce moment pour toute ta vie et que chaque fois que tu le regarde, tu pense à moi.

Il avait dit tout cela pendant que, subjuguée par sa beauté, je sortis de l'écrin de velours noir un collier doré. Je le regardai plus attentivement et remarquai que, sur une des face ronde, nos initiales étaient gravées, sur l'autre, un mot, tout simple, était gravé "TOUJOURS".

Je le regardai alors, lui, mon meilleur ami, bouche bée, incapable de prononcer un seul mot et le prit dans mes bras.

Je me penchai, contre son épaule et me rappelai, une fois de plus, à quel point il allait me manquer lorsque je serais partie.Je restait la un moment, juste serrée contre son corps, sans rien dire, ne voulant pas gâcher ce moment magique.

Après cet instant fort en émotions, nous nous séparâmes et nous rendîmes à la salle à manger ou je pris mon tout dernier repas à l'orphelinat St John's. Le dîner passé, j'aidais les petites à finir de se préparer et les mit au lit, afin d'attendre quelques heures que tout le monde s'endorme.

Vers 11 heures du soir, Mina, se réveilla en pleurant, je me dépêchai de la rejoindre avant qu'elle ne réveille tout le dortoir et lui demanda pour quelle raison elle pleurait.

- je veux pas, sanglota-t-elle, je veux pas.

Ne comprenant pas ce qu'elle voulait dire par là, je lui demandait d'expliquer plus précisément. Mais elle n'ajouta rien d'autre, se contentant de répéter cette même phrase en boucle, durant une dizaine de minutes jusqu'à ce qu'elle se calme et s'endorme enfin, dans un dernier sanglot.

Aux alentours d'une heure du matin, au moment ou je fut sûre et certaine que personne ne m'entendrai ou ne me verrai, je pris mon sac à dos et sortit à pas feutrés de la chambre. Je descendis les grands escaliers en pierre qui menaient au rez-de-chausser le plus silencieusement possible, puis me rendis dans la cuisine, où je pris de quoi me nourrir durant quelques jours. Je me dirigeais enfin vers les grandes portes qui annonçaient pour moi un tout nouveau départ et une nouvelle vie, hors de l'orphelinat.

Je venais à peine de sortir sur les grandes marches bordant l'entrée lorsque la cloche de l'église retentit dans tout le village, résonnant contre les murs et le donnant une très désagréable impression. Je traversai enfin la longue allée me permettant ainsi de rejoindre le portail d'entrée. Celui-ci était en fer, finement sculpté et donnait une impression de puissance, renforcée par le bâtiment imposant de l'orphelinat juste derrière.
Je commençais à peine à traverser la rue lorsque j'eu alors la sensation étrange d'être épiée. Je me retournais dans tous les sens mais personne ne se trouvait dans la rue. Pensant que c'était du au fait que c'était ma première sortie de St John's, je continuait mon chemin et traversai la rue. Je me rendis a la gare, tant bien que mal, en raison de mon absence de connaissances précises du village. Étonnement, il y avait encore du monde, peu certes, mais tout de même quelques personnes. J'achetais mon billet avec l'argent qui me restait de mon argent de poche c'est a dire pas grand chose, et m'assis sur un des bancs a l'aspect douteux en attendant mon train pour PARIS.

La gare était assez sale, pleine de poussière et de détritus. Elle sentait vaguement le rat mort, ce qui me fit frissonner de dégoût. En effet, je n'avais pas l'habitude de ce genre d'endroit, vivant dans un endroit plutôt aisé, nous n'étions pas riches à St John's mais la directrice recevait des subventions de l'État, ce qui nous permettait de vivre sans trop de difficultés.  Il n'y avait que très peu de bancs, dont la couleur hésitait entre le gris et le noir. Ils avaient du être blancs dans une autre vie.

Devant attendre environ une heure avant le passage de mon moyen de transport jusqu'à la capitale, je commençait à m'assoupir du a l'heure tardive ainsi qu'à la fatigue.
Seulement, je n'eut pas le temps de m'endormir car je sentis bientôt une lourde pression sur mon épaule ainsi qu'une main se poser sur ma bouche, m'empêchant ainsi de crier. Je me rendis compte que deux hommes étaient debout devant moi et essayaient de m'enlever, je me débattait dans tous les sens pour essayer de me soustraire à leur emprise.

Je commençait alors à paniquer, tous les souvenirs des mots d'Anna me revirent à l'esprit. Mais que j'étais inconsciente d'être partie comme ça, seule, dans la nuit, sans aucune explication. Je me traitait d'idiote et me demandais comment me sortir de ce pétrin dans lequel je m'étais moi même fourré. Mais d'un autre côté, comment aurais-je pu savoir qu'ils s'en prendraient à moi ? Je n'avais plus aucune emprise sur mon corps et je commençait vraiment à réaliser ce qui était en train de se produire.

Je poussais des hurlements étouffées et tentait de me dégager en vain. Je réussis à mordre la main de celui qui me bloquait la bouche mais il ne broncha pas, c'est a peine s'il le remarqua, il esquissa même un petit rictus moqueur qui me fit perdre mon sang-froid. Mon coude agit seul et je fut étonnée d'entendre un cri de douleur venant de ma droite. En effet, je venais de mettre un gros coup de coude dans le nez d'un de mes agresseur. Je commençais à désespérer mais je n'abandonna pas, voulant à tout prix me réveiller de ce cauchemar, dans mon lit et ne jamais être partie. Je voulais retourner à l'orphelinat et y rester encore deux ans, je voulais ne jamais avoir pris cette décision stupide qui me mènerai certainement à ma mort. L'un d'eux grogna, je venais de lui mettre un coup de pied dans le tibia, l'autre cependant, riait, de manière malveillante. Je sentis alors une piqûre douloureuse au niveau de mon épaule gauche et je sombrai dans un monde noir. Les derniers mots que j'entendis furent
"Ah ah, c'est qu'elle est coriace la gamine, elle sera parfaite".

L'académie de GreenhowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant