chapitre 7

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Le son strident de la cloche qui sonnait me sortit de mon sommeil. J'avais du m'endormir durant la lecture de mon roman. Je le frottais les yeux et me levais, un peu groggy. Me rappelant des mots de la directrice, je partis en direction de la salle de bain de l'étage. Je me lavais rapidement et retournai dans ma chambre en traînant un peu des pieds. J'étais complètement crevée. Arrivée face à mon dressing, je me rappelais qu'il fallait porter un uniforme et pestai a voix basse. Je l'enfilai tout de même et me rendis au réfectoire. Une fois mon petit déjeuner avalé et mes dents brossées, je me rendis très doucement au couloir réservé aux salles de classes des magis d'eau. Une boule grossissait a une vitesse folle dans mon ventre et je du m'arrêter deux minutes dans le couloir de peur de vomir. J'étais tellement stressée !
Une main se posa sur mon épaule et j'entendis un raclement de gorge derrière moi. Je sursautai violemment. Un garçon m'avait attrapé le bras et me demanda doucement si tout allait bien.
- hum... Oui, désolée, je suis un peu stressée, répondis-je gênée.
- ah, je comprends, tu es une magis d'eau ? Je ne t'ai pas vue en classe.
- heu... Oui je le suis mais j'ai loupé la rentrée a cause d'un petit incident...
- noooon ! Cria-t-il pratiquement, c'est toi qui a failli tuer l'infirmière ???!!!! Ouah t'es devenue une légende ! Au fait moi c'est Nicholas.
Oh non, toute l'école était au courant ? Je lui répondis après un petit silence.
- j'ai pas essayé de la tuer, c'est elle qui a inventé des choses.
Nicholas poussa un long sifflement admiratif et je rosis légèrement. Je me tournai dos a lui pour ne pas qu'il s'en aperçoive.
- hum... Écoute, c'est gentil de t'être inquiété pour moi, ça va mieux maintenant, je vais aller en classe. Dis-je d'un ton plus assuré.
- attend ! M'appostropha-t-il alors que je partais. Comment tu t'appelle ?
Je lui fis un petit sourire confiant et dit.
- Ilyana.
Je lui tournai le dos et entrait dans la petite salle où était écrit " E1", l'endroit où je devais me rendre selon mon emploi du temps, sur la porte.
Une femme très grande attendait, devant la porte avec un grand sourire. Je remarquais que quelques personnes étaient déjà installées sur les sortes de bancs entourant une rangée de bureau en bois. Ils me regardaient tous d'un œil curieux. Je m'installais au fond de la salle, près d'une fenêtre.
La femme ferma la porte et s'approcha du centre de la grande pièce. Elle s'arrêta au centre, vers le tableau blanc accroché au mur. La femme nous souris puis se présenta.
- bonjour a tous, aujourd'hui nous avons une nouvelle élève qui n'a malheureusement pas pu faire la rentrée en même temps que vous. Je vous demanderais donc de bien l'accueillir et de l'aider si elle a des questions. Elle s'adressa ensuite a moi, bonjour Ilyana, je suis Mme Backer, votre professeur de théorie.
Je lui adressais un bref signe de tête afin de lui signaler que j'avais compris.
Son visage s'éclaira et elle commença son cours.

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A la fin des deux heures de théorie, j'avais l'impression que ma tête allait imploser tant elle étais remplie de nouvelles connaissances sur ce monde que je découvrais de jour en jour. Je jetais un coup d'oeil à mon emploi du temps et me rendis en E8, qui se trouvait au fond du couloir sur la gauche. Cette fois-ci, aucun professeur ne nous attendais devant la porte. Cinq minutes passèrent sans que rien ne se passe. Quelques élèves arrivèrent Au fur et à mesure que le temps passait. Au bout d'une dizaine de minutes, a peu près toute ma classe était présente, bien que je ne pus en être sûre, étant donné le nombre très limité d'infos que je possédais sur eux.
Vingt minutes passèrent en silence, personne ne disait un mot. Une demi-heure c'était déjà écoulée depuis que j'étais arrivée devant la porte de ma salle, mais personne ne bougeais. Je me retins de leur demander pourquoi mais les imitait, ne sachant que faire. Un homme trapu s'approcha et je me fis la réflexion qu'il n'avais pas vraiment le physique d'un prof de pratique. Il était très petit et moustachu. Ses petits yeux de fouine étaient cachés derrière d'épaisses lunettes a verres ronds. L'homme scotcha un morceau de papier sur le bois du battant et s'en alla. Je m'approchais, intriguée, et lu les mots suivant :
" Chers élèves, étant donné que vous devez nous prouver votre valeur, je vais vous demander de me rejoindre, sans plus tarder, dans le troisième gymnase de trouvant dans l'arrière cour. Merci d'apporter vos tenues d'exercice se trouvant dans vos chambres. A tout de suite,
Monsieur Montcelier. "
J'échangeais des regards interloqués avec les autres élèves puis, sortant de ma torpeur, me rendis en vitesse dans ma chambre.
J'entrais en trombe dans l'immense dressing.
Je cherchais rapidement mon survêtement d'entraînement des yeux. Je me rappelais l'avoir déjà vu lorsque j'avais effectué ma première visite dans cette immense pièce. Je le trouvais rapidement et, l'enfilai tout aussi vite.
Je redescendus en courant les grands escaliers menant au hall d'entrée et remarquais certains de mes camarades de classe, je me joignis donc à eux. L'une des filles du groupe me lança un regard noir alors que je m'approchais lentement, soufflant comme un bœuf suite à ma cavalcade dans les escaliers. Oui, il faut que je me remette au sport parce que là, ça ne va plus du tout si je suis essoufflée pour si peu...
Je ne me colle pas au groupe de fille, mais les suis de près afin de ne pas me perdre dans le labyrinthe qu'es cette "école". En poursuivant ma filature, je me retrouve, ainsi que la totalité de ma classe (enfin de ceux qui étaient présents devant la salle E8) devant une sorte d'arène. Oui, vous avez bien lu, une arène. Comme celles des Romains ou des gladiateurs. Mais qu'est ce qu'une arène de combat fiche dans une école ???!!!!
Tandis que je fixais les lourds battants du bâtiment, choquée, ces derniers s'ouvrirent afin de laisser place à un homme. Il était très grand, environ 1m95, voir 2 mètres. De plus, il portait un fin débardeur noir qui laissait entrevoir sa musculature impressionnante. Des mèches noires retombaient devant ses yeux ébènes. Il était absolument canon !
Je supposais qu'il devait être notre instructeur, puisqu'il nous regarda tour a tour, se demandant probablement qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir faire de nous. Son regard se posa finalement sur moi, et je sentis des frissons me parcourir tout le corps. Il avait un air si intimidant collé sur son beau visage, que je déglutit, mais évidement, je ne pouvais pas rester une journée sans m'auto-humillier... Alors j'avalais ma salive de travers et m'étouffas avec. L'homme se précipita vers moi et me saisis par l'arrière pour m'aider à expulser ce qui bloquait ma trachée.
Ce fut, je pense, le moment le plus humiliant de ma vie. Il me demanda finalement avec une expression neutre, si tout allait bien. Je hochais la tête, rouge pivoine et regardai délibérément le sol, que je trouvais de plus en plus intéressant...
Super, je serais donc la nouvelle qui a tout d'abord tenté de tuer l'infirmière, puis qui aura failli mourir, étouffée par sa propre salive. L'homme se détacha lentement de moi, oui, avec un regard interrogateur, rejoins le centre du groupe, où il se trouvait avant que je ne l'interrompe si... élégamment...
Il commença donc son explication.
- bonjour a tous, je suis M. Montcelier votre instructeur et entraîneur pour cette longue année scolaire. Je vois que certains sont déjà en tenue, dit il en me regardant, bien, vous pourrez commencer avant les autres. Tous ceux qui sont prêts, vous restez là, les autres, aux vestiaires. Immédiatement !
Il avait hurlé le dernier mot et je sursautais légèrement. Une grosse partie de la classe se dirigea vers des petites portes situées de part et d'autre de l'entrée principale. M. Montcelier nous se retourna vers nous et nous regarda d'un air neutre un peu supérieur. il nous désigna l'entrée de l'arène du doigt, et je suivis les autres qui entraient en file indienne a l'intérieur. Je pénétrais en dernier dans l'arène et m'arrêtais, stupéfaite par ce que je voyais.
D'immense gradins en pierre encerclaient un terrain sableux. Sur un des pans du mur, se trouvaient autant d'arme qu'il pouvait contenir. Des centaines de dagues, d'épées, de pistolets, d'arc et d'autres objets mortels en tout genre étaient retenus par une sangle, qui les maintenais a leur place, déterminé par des petits clous, qui servaient à ranger correctement les armes. J'aperçus même des nunchakus.
Il y'avait beaucoup de portes, presque tous les 5 mètres. Je remarquais que l'une d'elle était entrouverte et je vis du matériel d'entraînement, des tapis, des mannequins et des sacs de frappes, des gants de boxe et plein d'autre choses du même genre, entassés au fond de la petite pièce. Une main lourde se posa sur mon épaule...

L'académie de GreenhowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant