[10] - Mélancolie meurtrière

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PDV Damien

Hugo était parti le lendemain, laissant Damien à nouveau seul. Mais ça ne dérangeait pas ce dernier qui en profita pour faire de l'ordre dans son appartement.
     Il était dix heures passées, et après avoir fumé sa cigarette du matin, le jeune homme lança une machine à laver. Il rangea rapidement sa chambre, entama une vaisselle et nettoya le plan de travail. Après avoir brièvement travaillé, rattrapé quelques cours et mis en ordre ses cahiers, Damien décida de prendre une pause. 
     Il fuma une seconde cigarette, et cette fois, il prit de temps de regarder au delà des tuiles d'ardoise, au delà même des immenses gratte ciel et des serpents de bitume, le soleil brumeux monter dans un ciel gris d'hiver.
Les quelques arbres bordant les routes avaient perdu leurs feuilles d'or, et leurs branches nues tendaient vers le ciel.

Il faisait froid et sec. Il ne neigerait pas aujourd'hui. Pourtant c'était tout ce qu'il attendait, Damien. La neige. La poudreuse blanche, celle qui lui rappellerait les batailles de boules de neige avec sa soeur, le nombre de bonhommes qui s'appelaient tous Bernard, les descentes en luge avec les copains, les anges, à la fin, qui trempaient les vêtements et les faisaient tomber malade.
     Damien se rappelait encore sa mère qui rouspétait après qu'il ait attrapé une énième grippe, le nez rouge et coulant. Il passait le reste de la semaine à regarder des dessins-animés en buvant des chocolats fumants préparés par sa soeur qui restait avec lui Sa mélancolie finirait par le tuer.
Ça lui manquait, l'hiver enfantin.

On était en Février et il n'avait toujours pas offert son cadeau à Julia (NDA : petite soeur de Damien). Cette pensée le motiva à écraser le bâton de nicotine sur le rebord de la fenêtre déjà noircie. Il enfila un jogging et un gros sweat, et après s'être brièvement préparé, le jeune homme n'oublia pas de fermer à clé derrière lui.
     Arrivé devant sa maison d'enfance, Damien fit une pause, le coeur serré. Il se rappelait chaque couleur, chaque odeur, chaque son, de son enfance. Les copains qui étaient venus puis partis, puis les copines, et à nouveau les copains. 

Il secoua la tête et attrapa une poignée de cailloux. Se faufilant dans le jardin, discret comme une ombre, Damien se plaça devant la fenêtre de sa soeur, un étage au dessus, et commença à lancer les cailloux contre le carreau.
     Julia ne tarda pas à soulever le rideau, radieuse. Cela faisait plusieurs années qu'ils s'étaient instauré ce rituel. Si Damien voulait venir et parler à sa soeur, sans avoir à faire face à ses parents, alors il lançait des cailloux sur la vitre de sa soeur.
Il l'entendit dire à sa mère qu'elle allait chez Garance et qu'elle prenait son téléphone. Il ne n'ouït pas la réponse d'Adélaïde (NDA : sa mère) mais en entendant la porte d'entrer claquer il supposa que c'était un "oui.".

Julia sauta dans les bras de Damien qui rigola doucement.

"- Tu m'as manqué, finit par dire la plus jeune en desserrant son étreinte.

- A moi aussi, tu m'as manqué, finit par dire Damien."

Ce dernier prit la main de sa soeur et l'emmena en direction de son appartement, à quelques rues de là. Ils arrivèrent rapidement devant chez Damien, et une fois la porte refermée derrière eux, Julia alla poser ses affaires tandis que Damien s'empressait de commander à manger. Il était vraiment nul en cuisine et sa soeur était encore un peu jeune pour préparer à manger.
      Damien s'appuya sur l'embrasure de la porte du bureau. Il contenait un vieux canapé clic-clac noir et usé, un bureau de bois clair et sa chaise, ainsi qu'une petite étagère. Quelques plantes étayaient la pièce, du lierre enroulé sur les pieds de l'étagère aux cactus flétris sur un coin du bureau.

Le jeune homme gagna sa chambre ou il souffla un coup. Il regarda son téléphone. Sa commande arrivait dans dix-neuf minutes. Damien prévint rapidement sa soeur d'aller ouvrir au livreur s'il n'était pas prêt à temps, et fila prendre une douche rapide.
     Il sortit de la salle de bain, vêtu d'un jogging cette fois gris et d'un sweat. En s'essuyant les cheveux, Damien regarda l'heure. 12h49. Le livreur devrait arriver d'une minute à l'autre, Julia était déjà descendue. Il regarda par la fenêtre et vit que le livreur semblait s'attarder. Dans un élan protecteur, et avec son tempérament de feu, le brun descendit en vitesse les escaliers. En bas, il vit sa soeur, le sac dans les mains, et le livreur qui essayait de s'approcher d'elle alors qu'elle faisait un mouvement de recul. Un forceur.

Le grand frère ouvrit la porte à la volée, poussa gentiment sa soeur à l'intérieur et s'approcha, menaçant du plus vieux qui était néanmoins plus petit. Un poids plume. Damien lui mit une belle droite, avant de sourire et de rentrer en secouant son poing. Une fois rentrés, Julia avait oublié son sarcasme. Damien s'attendait à un : "tu veux une médaille", ou "tu t'arrêtes jamais de frapper les gens hein". 
     Mais elle ne dit rien. Elle ne voulait pas en parler. Le plus vieux ferma la porte et alluma la télé, devant laquelle les deux s'installèrent et mangèrent dans un silence tranquille, parfois coupé par les rires timides de Julia devant la comédie à la télé.

Une fois la mésaventure oubliée, Damien se leva sous le regard intrigué de sa soeur et il alla chercher le cadeau qu'il lui avait acheté.

"- Bon euh je ne t'ai pris qu'un seul cadeau mais ça m'a coûté la peau du cul alors prends en soin, dit le jeune homme"

Il la regarda déballer l'unique mais coûteux cadeau. En voyant la boite, le visage de Julia se figea de stupeur. Damien rit doucement tandis que sa soeur lui sautait dans les bras. Elle qui voulait depuis si longtemps la nintendo switch l'avait enfin.

"- Merci merci merci merci, dit Julia, les yeux brillants.

- Mais de rien, grosse tête."

Julia tira la langue avant de partir à son tour. Elle revint presque aussitôt, une toute petite enveloppe marron dans la main. Elle la tendait à Damien.

"- Bon, ce n'est pas grand chose mais j'ai pas d'argent."

Dans le paquet, il y avait un bracelet. Il reconnut aussitôt le symbole grec, contre le mauvais oeil (NDA : bon c'est pas de ouf clair mais cherchez sur google !). Il venait très probablement du dernier voyage qu'elle avait fait avec ses parents. Le pendentif était très joli. Damien le mis, puis pris Julia dans ses bras. Il lui embrassa le crâne.

"- Merci."

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Salut bonsoir.

Comment ça va ? Dis donc, je suis productive, deux chapitres en moins de cinq jours (un record), alors que je suis sensée travailler 😭

Breff euh je sais pas trop ou elle part la fanfic, pour l'instant y'a même pas de terraink, mais soyez patient, ça va arriver roooh (toujours impatients c'pas possible)
Euhh désolée si y'a des fautes ou si y'a pas trop de sens mais fallait pas s'attendre à un truc de malade en si peu de temps. Allez bonne nuit 
A plus

Évanescence - [ Terraink ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant