[7] - Retrouvailles

104 11 0
                                    


PDV Thomas 

Après une nuit confortable passée sur le lit des invités, Thomas avait profité de bien des heures de sommeil, se réveillant autour de midi, trouvant Hugo dans la cuisine, qui mangeait son petit déjeuner. En silence, le bouclé avait rejoint son ami et avait grignoté une pomme en traînant sur les réseaux sociaux. Une notification attira son œil et il remarqua un message de Damien.

A : Thomas :
Salut ! 😊
Comment ça va ? Ça te dirait un petit café ?

Le petit homme sourit, sans répondre toutefois, sans même savoir pourquoi.
Les compères finirent de manger en vitesse et Thomas s'empressa de se laver. Quand il sortit de la douche, celle-ci libéra un nuage de vapeur qui fit apparaître de la buée sur le miroir, qu'il enleva avec sa paume.
Coiffant ses cheveux mouillés, se lavant des dents et s'habillant, Thomas estima qu'il était présentable, et il sorti de la salle de bain pour trouver Hugo déjà prêt, sans doute lavé dans une autre des nombreuses pièces à eau du palace.

Les heures suivantes furent dédiées à traîner dans l'immense maison, à parler du bon vieux temps et à chercher à tuer l'ennui. Hugo eut la bonne idée d'emmener Thomas dans le bar du coin, proposition qu'il accueillit à  bras ouverts. Ils partirent en moto, Thomas s'agrippant au corps maigre d'Hugo. Enfin, les deux amis arrivèrent devant l'insigne aux lettres couleur ocre du bar qui était occupé par quelques rares hommes qui riaient et parlaient d'une voix bourrue. Ils s'assirent sur les tabourets et commandèrent des bières, relativement silencieux.

Quand Thomas leva enfin les yeux de son téléphone, après avoir répondu à Damien qui lui avait envoyé un message plus tôt, il croisa deux prunelles azur qui nouèrent son estomac. Quand on parle du loup... Damien, de sa silhouette anodine, était posté à l'embrasure de la porte des toilettes, et ne fixait absolument pas le bouclé. En effet, ses yeux étaient comme aimantés à Hugo. Thomas, inquiet, rompit cet échange silencieux en un mouvement de bras qui invita l'ami qu'il s'était fait à l'aéroport à venir s'assoir avec eux.
L'ambiance chaleureuse rythmée par les rires austères des vieux motards en vestes de cuir donnait l'impression à Thomas d'être face à un feu de cheminée en plein Hiver. Un serveur inconnu - sans doute nouveau - leur demanda s'ils voulaient commander quelque chose à manger et, d'un même mouvement, Damien et Hugo et redressèrent. Le bouclé fut peiné en les voyant échanger un regard complice. Il les avaient fait se connaître et voilà que maintenant il était tenu à l'écart. Ce serait peut être mieux ainsi.
Égoïste, il ne put s'empêcher de désirer rejoindre sa copine dans leur lit confortable pour qu'elle le console. Lui qui ne songeait qu'à rompre, couper les ponts, maintenant il voulait retourner dans ses bras, malheureux qu'il était.

Et c'est ce qu'il fit. Après avoir décliné l'offre de prendre quelque chose à manger, Thomas salua ses deux amis - qui manquèrent presque de lui dire au revoir en retour - en prétextant un mal de tête. Vexé, il remonta un dédale de rue d'un pas vif, son souffle créant des nuages de vapeur dans la froide journée éclairée par un tardif soleil de midi. Le ciel était blanc et couvert d'une couche cotonneuse. Il faisait très froid, même s'il ne neigeait pas. Pas encore.
Mais ça ne saurait tarder. En apercevant une jolie boutique de bijoux, Thomas décida de s'y attarder. Ses parents n'étaient pas dans une situation aisée pour rien, et le petit homme n'avait pas de maigres économies, il pouvait se permettre une offrande.
Il ne mit pas longtemps avant de choisir un collier à la fine chaîne d'or. Avec des motifs précis, une rose était attachée à son extrémité.
Il l'acheta et sortit du magasin pour rejoindre son immeuble. Il appréhendait la réaction de Carla. Enfin, après avoir monté les marches à la volée, il toqua nerveusement à la porte, se recoiffant en son seuil.

Une silhouette svelte l'accueillit. La silhouette d'une femme aux cheveux mi longs, dont les reflets de bronze faisaient ressortir ses yeux houx. Son visage exprimait un mélange de soulagement et d'agacement. Thomas eut un petite rire gêné que Carla ne releva pas. Elle se recula pour le laisser entrer, la mine sévère, tant, que le bouclé courba l'échine, fautif. 
Le silence qui émanait de la jeune femme était d'autant plus troublant qu'elle ne s'énervât pas.

"- Quoi que tu ressentes, dis le moi, je t'en prie..."

Thomas était presque suppliant. Le fait qu'elle était aphone était pire que si elle lui avait hurlé dessus. Il n'avait aucune idée de si elle lui en voulait ou pas, et être privé de ce savoir le rendait fou. Après un long silence, Carla rompit enfin le silence, d'une voix calme, qui s'adoucit au fil de sa phrase.

"- Je ne suis pas énervée. Simplement, j'aurais aimé que tu me prévienne."

Thomas ne répondit que par un hochement de tête. Il ne savait que répliquer, étonné par l'indulgence de sa copine. Cette dernière mit de l'eau à bouillir et s'assit face à Thomas, coude sur la table et menton calé dans sa paume. 
Après un long silence embarrassant, Thomas se racla la gorge et sorti la petite boite noire qui recueillait le pendentif acheté plus tôt. Le regard rivé sur un point en dessous des yeux de Carla, il poussa le cadeau vers cette dernière, qui s'en empara, hésitant entre la curiosité et le scepticisme, ne sachant sur quel pied danser.

Carla après un instant d'hésitation finit par ouvrir la boite, la main légèrement tremblante. Tout mépris oublié, son visage pris un air béat, qui se tranforma en un large sourire. Elle attacha toute seule le collier autour de son cou. Restant silencieuse, la jeune femme engagea cependant une longue étreinte envers Thomas qui se sentit sourire malgré lui.

"- Tu m'as manqué, finit par dire Carla, avant de se retourner pour arrêter l'eau. Il y avait l'ombre d'un sourire sur son visage."

Les deux tourtereaux discutèrent de tout et de rien en buvant leur thé, et la matinée se termina sur le canapé, à regarder l'une de leurs émissions favorites.

--------------------------------------------------------------------------

Coucou les copains ✨
Non, je ne suis pas morte haha. J'avais perdu mes identifiants mais je suis de retouuur ! Ce chapitre est plus court que les autres (et sans doute beaucoup plus bâclé) mais je tenais à le sortir avant la fin de la semaine, alors, promesse tenue.
Sinon je ne jure pas d'être régulière, avec la rentrée ect, mais j'essayerais de trouver le temps pour continuer cette fanfic' qui me plaît bien, en fin de compte.

J'ai pas grand chose de plus à dire, si ce n'est que j'espère que la lecture vous à plu ! Gros bisous (en wifi attention), et j'espère sortir le huitième chapitre bientôt !
P.S: Le lien de la playlist contenant les musiques pour chaque chapitre 
https://www.youtube.com/watch?v=4h26oYuE2h0&list=PLmmOBWeftSqTSf73OWPEzv12t_w_KbNNu

Évanescence - [ Terraink ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant