[11] - Déferlante

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PDV Thomas

Cela devait faire une bonne demi-heure que Thomas discutait avec la voisine, Monique. Autour d'une bonne tasse de thé et de délicieux biscuits, le jeune homme avait raconté pourquoi il était ici, ce qu'il comptait faire, le temps qu'il allait rester...

     Monique n'était pas des plus bavardes mais sa compagnie était agréable. Elle devait se sentir seule ; il n'y avait pas un bruit dans la maison. Elle était vide, triste et froide.

"- Oh tiens ! Je comptais aller à la plage mais je ne suis venu qu'une fois ici, et j'étais si jeune que je n'en ai presque plus aucun souvenir, dit le bouclé, sondant la vieille femme de ses yeux chocolats.

- C'est simple. Tu suis la rue, toujours tout droit pendant une bon quart d'heure, et tu es arrivé, lui répondit cette dernière avec un sourire."

Une fois qu'il eut salué Monique, Thomas pris le chemin indiqué. Les mains dans les poches, il marcha d'un pas pressé, regardant néanmoins avec attention les maisons plein pied aux jardins verts, les piscines miroitantes, les sentiers caillouteux bordés de milliers de bourgeons sur le point d'éclore, cependant ralentis par les dernières gelées nocturnes.

     Peu certain des conseils de sa voisine, le jeune homme décida de se perdre en empruntant les minces passages qui débouchaient de la forêt. Les chemins étaient formés d'un mélange de sable, d'aiguilles de pin et de copeaux de bois, amalgame solide et souple à la fois, et agréable au pied. 

Thomas slaloma un moment entre les arbres, suivant des panneaux puis d'autres, sans pouvoir comprendre le marquage sur les arbres. C'est quand il allait renoncer qu'il entendit le son ténu de la mer, du roulement de ses vague. Il continua à marcher encore quelques minutes jusqu'à tomber sur une trouée entre les feuillages, qui débouchait sur un parking.

     Il arrivait au port. Et il en fut certain une fois qu'il entendit les cris des goélands, qui battaient leurs grandes ailes blanches. L'arbre qui marquait le centre du parking avait été aménagé de telle sorte qu'au coeur de ses branches, on puisse trouver une table de pique nique équipée de deux bancs latéraux. 

Ce n'était pas une plage a proprement parler. Thomas s'en rappela après avoir escaladé la petite dune. D'ici, il pouvait voir le soleil glacé surplomber les pins sur la dune d'en face. Entre les deux, il y avait une grande étendue de sable, enlacée par un bras de fleuve. Le vent marin ébouriffait ses boucles et il mit sa main en visière pour se rendre comptes qu'excepté lui, il n'y avait qu'un couple âgé qui se baladait sur ce semblant de plage.

     Sa première réaction fut de prendre un selfie abominable de lui pour l'envoyer à Carla. 

À : Carla ❤️ : 

En pleine exploration ! Ça va tes vacances ? 

Photo jointe.

Et il rangea son téléphone, presque certain qu'elle ne lui répondrait qu'au soir, une fois l'effervescence de la journée calmée.

Il rangea donc son mobile puis descendit la dune, trébuchant plus qu'il ne marchait, atterrissant sur un sable dur. Il mit quelques minutes à atteindre le bout de la bande de sable, et bien qu'il appréciât voir la plage, le vent qui s'engouffrait sous ses vêtements le dissuada de rester plus longtemps. Le soleil brillait mais il ne réchauffait pas, malheureusement. 

En rentrant, et après avoir bu un café qui l'eut revigoré, Thomas vit que Carla avait vu son message sans lui répondre. Agacé, il pinça les lèvre et décida d'appeler Hugo. Ce dernier lui avait dit de l'appeler dès qu'il était arrivé, ce qu'il avait bien entendu oublié de faire. 

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La semaine de vacances de Thomas s'avéra se passer plus vite qu'il ne l'ait imaginé. Il avait visité les villages alentours, découvert les différentes plages, essayé les meilleurs restaurants et visité plus de châteaux, abbayes et tout ce qui pouvait être visité que possible.

Cependant, il devait partir ce matin. Sa valise était faite, il avait dit au revoir à Monique qu'il n'avait pas revu depuis la première fois, et avait même acheté un porte-clé dans une boutique souvenir pour Carla. Le voyage en train, lui, traîna en longueur. Et quel fut son soulagement, quand Thomas arriva en face de son immeuble. Il ne lui restait plus qu'à prendre l'ascenseur et il retrouverait son douillet chez lui. Carla était rentré la veille, du moins, elle était sensée, mais elle ne lui avait envoyé aucun message. 

Cependant, elle était bien là. Dès qu'il ouvrit la porte, emmitouflé dans son manteau d'Hiver, Thomas la vit, allongée dans le canapé, et elle l'accueillit chaleureusement. Après lui avoir offert le souvenir, déballé sa valise et but un café avec elle, il s'accorda une nuit entière de repos. 

Mais là encore, il n'eut pas beaucoup de répit. Thomas eut du mal à trouver le sommeil. Si Carla avait directement sombré, lui se tournait et se retournait, l'esprit occupé. Pourquoi n'avait-elle jamais répondu à son message ? Et pourquoi ne lui avait-elle rien envoyé ? Elle lui avait semblé si froide, derrière son sourire, cette journée. Elle n'avait presque pas l'ait heureuse de le retrouver. Si il doutait de ses sentiments quelques semaines auparavant, ce n'était plus le cas. Thomas soupira et alluma son téléphone. Il eut l'idée de contacter Damien. Après tout, ils avaient échangé leurs numéros pour se parler.

À : Damien

Salut, désolé pour ce message tardif, mais je voulais savoir comment tu allais depuis l'aéroport 😁

Il fronça les sourcils, se demandant si il était si judicieux de l'envoyer, mais Thomas haussa les épaules et l'envoya. Il fut surpris d'avoir une réponse si immédiate. 

De : Damien :

Pas de soucis, je n'arrivais pas à dormir. Ça va bien et toi ? Je viens visiblement d'adopter deux chatons 😂

Thomas sourit, et répondit aussitôt.

À : Damien :

Vraiment ? Raconte !! (et moi ça va super) 👀

De : Damien :

Leurs miaulements m'empêchaient de dormir alors je suis allé voir et je les ai trouvés seuls. Je les emmènes chez le véto demain 😬

À : Damien :

Je veux absolument les voir !! 😯

De : Damien :

Viens prendre le café demain aprèm, comme ça ils seront déjà passés chez le véto 😁

Thomas confirma aussitôt sa présence, souriant. Voilà de quoi lui changer les idées. Étrangement, le sommeil le gagna rapidement.

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Salut ?

Me tapez pas, je sais que j'ai mis du temps à sortir ce chapitre (au pire c'est pas grave y'a personne qui suit cette histoire mdr)

Bref euh essayez de faire genre vous avez pas vu les fautes par ce que j'ai la flemme de relire le chapitre. Déjà, je vous l'ai écrit alors que je suis sensée être en pleines révisions. Enfin bref le prochain ne devrait pas tarder vu que je l'ai déjà presque terminé et que les exams sont presque finis. 

Voilà bisous <3

Évanescence - [ Terraink ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant