Hubert est assis. Il regarde le fief de son père, terre qu'il cultive avec lui depuis 18 longues années. Le jeune homme a une vie excessivement répétitive. Il cultive la terre de son père, donne une partie de ses récoltes et effectue la corvée deux fois par an pour un seigneur qui s'occupe mieux de ses chevaux que des habitants de son domaine. Il va au moulin, à l'église tous les dimanches et recommence encore et encore. Quand il avait deux ans, la mère d'Hubert est morte et cela a été un coup très dur pour son père qui a dû s'occuper seul d'un fils et de son fief. Perceval ne se plaint jamais, mais Hubert se rend bien compte que toutes ces années à se casser le dos pour ramasser de maigres récoltes dégradent de plus en plus la santé du quarantenaire. Hubert appréhende le moment où son père décédera, car il sait qu'il se retrouvera à la rue, faute de pouvoir payer le droit de mainmorte. La seule petite chose qui illumine son quotidien depuis qu'il a 15 ans, c'est Aëlys. Il n'a d'yeux que pour cette jeune demoiselle qui habite une autre seigneurie. Le seul problème étant ; il ne peut pas la marier, car pour cela, il lui faudrait le droit de formariage, ce qui est beaucoup trop coûteux pour son pauvre père et lui. Ainsi, il prie chaque seconde pour avoir une opportunité de gagner un peu plus d'argent, mais en réalité, il sait très bien que cela n'arrivera jamais.
Hubert se tient près du four. Il attend en même temps que plusieurs autres paysans que son pain cuise et qu'il puisse rapporter les quelques miches qui sont maintenant prêtes à être consommées à son père. Soudain, un grand chevalier vient vers la structure de pierre et le salue. C'est Barthélémy, qui est un ami d'Hubert depuis qu'ils sont tout petits. Ces derniers se sont rencontrés à l'époque ou Barthélémy était encore le plus maigrichon des garçons du domaine. À ce moment, plusieurs autres gamins se faisaient un malin plaisir en le renversant tout en riant. Un jour que Barthélémy devait aller chercher de la farine au moulin pour le seigneur, en sortant du bâtiment, les enfants qui l'embêtaient ont encore frappé, cette fois-ci en faisant tomber son sac de farine, répandant celle-ci sur le sol. Barthélémy se mit à pleurer, désemparé, et c'est à ce moment qu'un petit garçon du nom d'Hubert vint et partagea la moitié de sa farine avec celui-ci. Depuis, les deux jeunes sont amis et Barthélémy, qui est maintenant chevalier, l'invite à même à certains de ses tournois. Maintenant que ses pains ont fini de cuire, Hubert les mets dans son petit sac et retourne chez lui. Quand Hubert entre dans la maison, il voit son père encore au lit. Hubert s'approche. La main de Perceval est froide, son teint est livide et sa respiration sifflante. Dans un filet de voix, le père dit à son fils : « Je sais que tu vas perdre la terre, mais j'ai entendu parler que certains paysans joignent la croisade et que s'ils reviennent vivant, on leur accordera une terre. Mon fils, tu es ma plus grande fierté. » Et l'homme rendit son dernier souffle.
Aujourd'hui, Hubert est au four, mais pas pour la même raison que la veille. Maintenant que son père est décédé, il doit trouver une manière de gagner sa vie. Après tout, la terre qu'ils avaient était le seul moyen pour eux de mettre de la nourriture sur la table le soir. En fait, le jeune homme attend que Barthélémy passe durant sa ronde quotidienne pour lui demander une faveur. Hubert serait prêt à nettoyer les écuries pour gagner de quoi manger. Soudain, un grand homme arrive sur son cheval. Barthélémy.
Qu'est-ce que tu fais à attendre ici sans pain ?
Barthélémy ! Je t'attendais ! As-tu deux secondes pour venir avec moi ?
Oui, pas de problème.
Alors, Hubert fait sa demande à Barthélémy refuse aussitôt.
Mon frère, je quitte pour les croisades à la pleine lune.
Mon père m'en a parlé, mais je pense que pour un paysan sans armes et sans le sous, c'est se diriger vers une mort certaine.
J'ai une offre pour toi : demain, je participe à un tournoi. Si je gagne, je t'offre la monture et l'arme du chevalier perdant et toi, tu me promets de m'accompagner dans la croisade.Le lendemain, Barthélémy gagne le tournoi et donne comme promit une longue épée solide et une grande monture à Hubert. Comblé, celui-ci aide Barthélémy à paqueter des vivres, à préparer le peu de choses qu'ils vont apporter et à voir le trajet qu'ils vont emprunter pour rejoindre les croisés. Hubert va dire un « au revoir » à Aëlys, lui promettant de revenir avec assez d'argent pour la marier et les deux guerriers rejoignent finalement le groupe de personnes qui partent vers Jérusalem, sans savoir que c'est la dernière fois en cinq ans qu'ils vont voir Bouillon. Le trajet vers la ville de Jérusalem fut très dur. À plusieurs reprises les compagnons durent user de leur ruse pour trouver de quoi manger, de quoi boire, mais surtout pour éviter les maladies, le froid et la chaleur extrême. Malgré leur bon vouloir, il fallut 3 ans aux croisés pour se rendre en terre sainte, temps qu'il fallut pour la plupart d'entre eux pour mourir. Quand ils furent arrivés, ils assiégeairent la ville pendant un mois. Quoi qu'il en soit, maintenant, ils sont devant la porte de la ville avec tous les autres croisés et ils entrent. En quelques heures, Jérusalem est mise à feu et à sang. Heureusement, le duo n'en perdit pas trop, mais il en fut de peu et il se révéla qu'Hubert est un très bon combattant. S'il avait reçu le même entraînement que Barthélémy, il aurait facilement pu arriver à son niveau. D'ailleurs, il sauva même le chevalier plusieurs fois. Quand les terres saintes furent officiellement prises, un roi fut nommé par région, comme au royaume des francs. Évidemment, tous les natifs ne furent pas tués et plusieurs échanges commerciaux et culturels furent faits, comme l'échange d'épices, de soie et de textes. Quand tout cela fut fini, Barthélémy est Hubert décidèrent de retourner à Bouillon.
Quand le duo fut arrivé, i. Ne fallut que quelques jours avant que Barthélémy ne reçoive des terres, et celui-ci, étant reconnaissant pour toute l'aide qui lui fut apporté par Hubert, lui donna l'une d'entre elle et l'argent qu'il fallait pour payer le droit de formariage. Enfin heureux, Hubert se dirigea directement en direction de la maison d'Aëlys. Toutefois, il n'eut pas besoin de marcher bien longtemps avant de voir la jeune femme sortir d'une maison qu'il ne connaît pas, enceinte. Dévasté, il décide d'aller voir la maison dans laquelle Aëlys a passé tant d'années pour finalement voir le frère de la jeune femme dans son champ.
- Salut ! Enfin revenu !
- Oui, c'est bien moi.
- Je suis désolé. Est-ce que tu es au courant ?
Oui, je l'ai vu dans la rue. Qu'est-ce qui s'est passé ?
Je sais que ça doit te faire un choc, mais si seulement tu savais combien d'année elle t'a attendu ! Toutefois, à la mort de nos deux parents elle a dû se marier, sinon, elle allait se retrouver vieille fille, et à ce moment, je n'avais pas assez d'argent pour m'occuper d'elle. Je te jure qu'elle ne le voulait pas. En plus, on nous rapportait tellement de morts qu'elle pensait que tu ne reviendrais jamais.Anéantis, Hubert retourna sur ces terres et pendant les mois qui suivirent, il se construisit une petite maison, à l'effigie de celle de son père, dans laquelle il resta, pour le reste de ses jours.
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/L0VE HAS LEFT THE CHAT
RandomDepuis que vous êtes petits, vous y êtes exposés, comme tous les humains ayant vécus. Depuis le début des temps, cette chose existe. C'est, comme bien des philosophes le disent, ce qui fait de nous des humains, ce qui nous différencie des autres êtr...