Pointer avec le bout tranchant

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" Je voulais que tu comprennes ce qu'est le vrai courage... C'est savoir que tu pars battu d’avance et, malgré ça, agir quand même et tenir jusqu'au bout."

Ils auraient pu contenter le Seigneur des Ténèbres. Bellatrix s'était mis en tête le rendre fier, de tout faire pour qu'elle redevienne son bras droit. Ils avaient eu Harry Potter, sous les yeux, sous leur toit, il était là et ils avaient appelé le mage noir... Mais ils avaient réagi trop tard. Bellatrix avant lancé sa dague au moment où ils disparaissaient. Elle avait peut-être touché l'un deux, mais peu lui importait. Ce qui importait, c'était l'éclat vers qui avait suivi Son retour. Ce qui importait, c'était les cris de douleur de sa sœur aînée qui se répercutaient encore entre les murs. Ce qui importait, c'était les corps qui jonchaient le salon après Son départ.

Il avait épargné les Malefoy. Peut-être s'était-il lassé de jouer avec eux, à savoir. Mais cela n'avait plus d'importance. Bellatrix avait mis du temps pour se remettre, mais moins que Narcissa ne l'avait pensé. Malgré son rétablissement rapide qui contenta Rodolphus, sa sœur vit que Bellatrix allait mal. Elle sentait la fin approcher, elle voyait les échecs de son maître et ses échecs à elle, et elle sentait que tout allait finir. Mais pas forcément en bien.

Bellatrix ne supportait pas non plus que Narcissa se trouve trop loin d'elle. Elles n'avaient pas parlé de ce qui s'était passé, ni du silence qu'elles avaient entretenu pendant presque un an alors qu'elles vivaient sous le même toit, mais l'aînée s'était rendue compte qu'elle tenait à sa sœur. Et qu'elle ne voulait pas ajouter son nom à la liste de ses échecs.

Drago n'était pas retourné à Poudlard, après ces événements. Harry lui avait pris sa baguette et le Seigneur des Ténèbres le voulait en forme pour la bataille qu'il préparait. Encore un mission, mais cette fois-ci pas suicidaire. C'était un progrès. Mais pour cette mission, il avait besoin d'une baguette et l'avait perdue. Son père était démuni lui aussi, ainsi que sa tante. Aussi, un jour, Narcissa décida de frapper à la chambre de son fils et d'entrer. S'il fut surpris, il le dissimula bien.

– Je voulais te parler, dit-elle d'une voix posée.

Il hocha la tête et s'assit sur son lit, l'invitant à faire de même. Drago ne parlait pas beaucoup depuis sa mission de l'année passée. À vrai dire, à partir de ses quatorze ans, il n'avait jamais beaucoup parlé, mais ces temps-ci, c'était à croire qu'il était devenu muet. Narcissa ne s'en inquiétait pas forcément. Elle espérait juste qu'il ait trouvé quelqu'un pour se confesser, ou tout allait rester dans son cœur et finir par exploser.

Étrangement, ce jour-là, c'est lui qui entama la discussion.

– Qui tu penses qui va gagner ?

Elle ne sut que répondre, ne s'attendant pas à cela. C'était si délicat comme question.

– Je ne pense pas. Je regarde, j'observe et je vis avec ce qui se passe. Tu devrais faire de même.

– Mais il ne t'arrive jamais d'élaborer des théories et de...

– Les théories sont des théories, Drago. En théorie, le sortilège de la mort n'épargne personne. On sait tous comment la réalité à déjoué cette théorie à présent.

Il baissa la tête et se mit à jouer avec un fil qui ressortait de son drap.

– Je voulais en venir au fait que peu importe qui gagnera, nous n'aurons plus d'avenir.

Ses mots lui serrèrent le cœur. Elle songea à lui trouver toutes les preuves qui démontreraient ses propos, pour le consoler, mais ce n'était plus un enfant à présent.

𝕷𝖆 𝕻𝖚𝖗𝖊𝖙𝖊́ 𝖛𝖆𝖎𝖓𝖈𝖗𝖆 𝖙𝖔𝖚𝖏𝖔𝖚𝖗𝖘 (𝐿𝑖𝑣𝑟𝑒 𝟚) ✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant