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La favela, c'est l'exemple même du chaos actuellement.

Il y a une horde de gens qui hurlent et pleurent, pour saluer mon retour.

La plupart prient, et remercient le seigneur de m'avoir épargnée et permise de retourner parmis les miens.

Rafael n'a pas lâché ma main ne serait-ce qu'une seule petite seconde.

Ses hommes se chargent de notre sécurité et de nous faire avancer.

- Où est mon frère ?

Je pensais qu'il serait là pour nous accueillir...

- À la villa. Il a voulu préparer ton retour lui-même.

Bon ça va, il est pardonné.

- Bon, on procède comment alors ? J'arrive et je lui dit "Coucou frangin, c'est moi, je t'ai manqué ? Ah au fait, je vais me marier avec ton meilleur ami, que tu m'avais interdit d'approcher. Ça va toi sinon ?"

- Je crois qu'il sera assez énervé comme ça. Angela lui mène la vie dure, mais ça, tu le sais déjà.

Je lève les yeux au ciel, et accélère le pas.

Notre garde personnelle évacuent les habitants, pour nous laisser respirer. Et puis surtout parce que l'on arrive déjà à bon port.

Mon frère se tient là, droit, la tête haute, en haut des escaliers.

Il les descend à toute vitesse, sans me laisser le temps de réagir, et m'attrape dans ses bras.

- Mon dieu Tili... J'y croyais plus. Ma petite sœur, si tu savais comme j'ai eu peur.

- Toi aussi tu m'as manquée Ale.

Il s'éloigne légèrement, sans jamais briser notre étreinte, et embrasse mon front.

Un baiser protecteur, comme le grand frère qu'il est.

Un cri et d'énormes sanglots se font entendre.

Je me détache de mon frère, pour regarder d'où cela vient.

Et c'est la que je la vois.

Au début, c'est la blondeur de ses cheveux, puis ensuite, le bleu de ses yeux, remplis de larmes.

Je repousse légèrement Alessandro, avant de le dépasser à toute vitesse pour me jeter dans les bras d'Angela, qui s'était mise à courir dans ma direction.

C'est à mon tour d'éclater en sanglots.

- J'y croyais pas quand il m'a dit que t'étais vivante, dit-elle entre deux hoquets.

- Moi non plus. Je t'ai vu mourir Angie, putain !

- Et moi il m'avait dit que t'avais été tuée par l'armée mexicaine.
Puis ensuite, il s'est intéressé de près, de trop près au cartel de ton frère. Il voulait toutes les informations possibles sur vous deux.
Ce n'est qu'avant de venir te chercher, qu'il m'a dit qu'il avait fait infiltrer l'organisation, et qu'il devait aller récupérer quelque chose... Qui lui appartenait.

Moi en l'occurrence.

- Je savais pas ce que c'était, j'avais pas compris !
Puis ensuite, quand il est revenu, il m'a menacée et m'a avouée que tu étais la. En chaire et en os, bel et bien vivante.

- C'est fini Angie. Maintenant on est en sécurité.

Je la regarde dans les yeux, puis souris.

Elle en fait de même, puis j'essuie les larmes sur ses joues avec mes pouces.

TyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant