On passe devant le marché, et une idée me vient en tête... Maintenant, j'ai Thiago avec moi, et j'ai bien compris que je n'avais pas le choix.
Sauf que je peux pas me permettre de me mettre dans les ennuis à chaque fois que je veux honorer ma promesse, alors je vais devoir faire quelques sacrifices...- Écoute Thiago. Moi aussi j'ai un service à te demander.
- Je t'écoute.
- Tu dois me promettre d'en parler à personne d'accord ? Même pas à Rafael. Même sous la torture.
- Tu me fais peur.
- C'est la raison pour laquelle je respecte jamais le couvre feu.
- Là tu m'intéresses. Mais encore ?
- La dernière fois quand je suis partie du travail et que tu me cherchais, j'avais pas mes règles.
- Connasse tu m'as menti !
- C'était pour la bonne cause ! Alors tu promets ?
- Ouais, vas-y dis moi.
Sa curiosité le tuera.
- Tu te souviens de la petite fille de l'autre jour ?
- Celle qui t'avait acheté un oblea ?
- Oui. En fait, cette petite fille vit dans la rue. Avec des dizaines et des dizaines d'autres enfants.
- Merde !
- Je lui apporte tous les jours à manger, et je vais la voir le plus possible. Enfin, quand t'étais pas là.
- Pourquoi tu me l'as pas dit avant ? Et pourquoi tu l'as pas dit à Sandro ? Ou à Raf ? Ils auraient compris.
- Parce qu'elle m'a supplié de rien dire. Les enfants ont peur de votre organisation. Tout le monde vous connaît. Et si ça venait à se savoir, ils seraient en danger. Rafael m'a dit lui même que des gens s'en prenaient aux innocents de la favela simplement pour l'atteindre. Les enfants seraient les cibles idéales.
- T'as raison...
- Du coup je voulais t'en parler, parce que t'es tout le temps avec moi, et que si je veux continuer de la voir, tu dois être au courant.
- T'as bien fait.
Je vois bien qu'une bataille se livre dans son esprit. Entre respecter sa promesse et ne rien dire, et sa loyauté envers son patron et tout lui raconter.
Je nous emmène vers la ruelle, mais lui dit d'attendre en dehors. Lorsque j'aperçois Marianella, je vais vers elle, et lui explique la situation.
- Tu sais, je t'avais dit qu'un monsieur était tout le temps avec moi maintenant.
- Oui, à cause de lui, on pouvait plus se voir.
- J'ai trouvé le moyen pour qu'on puisse se voir plus souvent maintenant. Mais il a fallu que je lui dise.
- Tu as confiance en lui ?
- Oui.
- Et moi j'ai confiance en toi. Donc j'ai confiance en lui.
- Je peux le faire venir ?
- Si tu veux.
- Thiago !
Mon ami arrive doucement et regarde la petite fille, une fois à notre hauteur, il se baisse pour se mettre à sa taille.
- Salut toi.
- Bonjour.
- Comment tu t'appelles ?
- Marianella. Et toi ?
VOUS LISEZ
Tya
Genel KurguTatiana à toujours vécu aux États Unis, du plus loin qu'elle se souvienne. Bien qu'elle soit née en Colombie, elle n'a jamais pris le temps de découvrir ce pays. Malheureusement, de mystérieuses circonstances vont l'obliger à rejoindre son frère dan...