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L'homme entre dans notre champ de vision et je me sens défaillir. C'est pas possible. Mon frère bouillonne de rage à mes côtés.

La description que je lui avais donné était bien assez précise, pour qu'il sache qui nous fait face.

- Qu'est ce que tu lui veux sale enfoiré ?

- Qu'elle pose les lames qu'elle cache dans son soutien gorge et les couteaux dans ses chaussures, au sol.

Bordel.

Les garçons vont pour sortir leur autre pistolet, quand ils sont stoppés net, par l'arrivée d'un troisième homme, qui assomme à moitié Thiago. Le traître sort une deuxième arme, et avec la première, vise mon frère et Rafael.

Pendant ce temps, le diable en personne me menace moi d'une arme.

- Je suis ravi de vous revoir, Commandant Guiterez. Ça n'a pas été simple de vous retrouver.

- Va te faire foutre Bruce, dis-je en crachant à ses pieds.

Rafael réalise qui est la personne devant moi et je vois l'inquiétude prendre place sur son visage.

- Toujours aussi ingrate à ce que je vois.

- Ingrate ? Pardon ? Mais tu veux ma gratitude pour quoi exactement ? Pour les avoir tués ?! Pour m'avoir abandonnée et condamnée à mort ?!

- Je t'ai sauvée de la débauche.

- Et t'as détruits ma vie par la même occasion.

- Tu vas venir avec moi, dit-il toujours aussi calmement.

- Dans tes rêves.

- Tu n'es pas en place de négocier. Nous avons une mission à terminer. Et j'ai besoins de toi.

- T'es complètement taré, plutôt crever !

- Et bien, si toi tu ne vois pas d'inconvénient à être tuée, tu ne penseras pas forcément la même chose concernant ces deux messieurs ? Serais-tu prête à les sacrifier pour ton bonheur personnel ? Es-tu aussi égoïste ?

- Je...

- Tya, fait pas ça, hurle Rafael.

Putain putain putain putain. C'est pas possible.... Merde ! Manipulateur à la con !

J'arrive plus à penser correctement, tout ce qui m'importe, c'est la sécurité des garçons.

- Tili... Ne l'écoute pas, me supplie Alessandro.

- Tic tac, tic tac. L'horloge tourne Tatiana.

- Tya, crie une seconde fois Rafael.

- Ta gueule, crache l'homme qui le tenait en joue.

Et il tire.

Mon hurlement résonne dans tous les alentours.

- C'est juste dans l'épaule Tya. Relax. Il va pas en mourir... Sauf si bien sur tu refuse de m'accompagner.

- D'accord, c'est bon, je viens avec toi, dis-je paniquée.

Il a gagné.

Il gagne toujours de toute façon.

Puis je ne veux plus me battre, j'en ai marre. Hors de question de les mettre en danger.

Jusqu'à maintenant ils ont tout fait pour me protéger. Maintenant, c'est mon tour.

- Tya non, s'affole mon frère.

- Je.. T'en... Supplie, dit difficilement Rafael, entre deux respirations sifflantes, dues à la douleur.

TyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant