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- Une dernière chose.

- Oui ?

- J'ai réussi à repousser notre livraison de quelques jours. Sandro ne rentrera pas avant cinq jours.

C'est une blague...

- Et toi ?

- Quoi moi ?

- Tu donnes les ordres puis basta ?

- Non. Je vais le rejoindre.

J'hoche la tête, puis me détourne. J'attrape mon cahier qui était posé sur la table, puis commence à écrire dessus.

Quelques heures plus tard, je décide de m'instruire sur la cuisine d'ici, en lisant quelques articles et recettes. En attendant, je me suis préparée un bon vieux plat de coquillettes jambon.

Il faut que je m'occupe le plus possible pour ne pas laisser mon esprit divaguer et pour ne pas penser à trop de choses.

J'ai littéralement passé mon après midi à baver sur des recettes de bouffe ! En fin d'après midi, je vais à l'épicerie pour acheter quelques ingrédients. Je veux tester une recette.

Puis on va pas se mentir, les coquillettes au jambon, ça va deux minutes. Je vais pas en bouffer à tous les repas non plus.

Mes petites courses terminées, la soirée tombe sur Bogotá. Dès mon arrivée à la maison, je me mets à cuisiner. J'ai jeté mon dévolu sur le pericos plato.

C'est une sorte de brouillade d'œufs, avec de la tomate et du poireau. Rien de compliqué.

Je fais également des aguacate relleno de Arun. Il s'agit d'avocats farcis à la carottes, aux petits pois, à la tomate, au thon, à l'oignon et au citron.

Le temps que mes carottes et mes petits pois cuisent, je vais prendre une douche, parce que j'ai l'odeur de la nourriture sur moi, et je déteste ça.

Mes bonnes vieilles habitudes de princesse me reviennent droit dans la figure !

Une fois que mes préparations sont prêtes, je regarde l'heure sur mon téléphone... Catastrophe !

Il est presque minuit ! Je suis tellement lente, que j'ai mis facilement deux heures pour éplucher et couper des légumes ! Le temps de faire tout le reste, et maintenant de faire cuire, il est super tard....

J'ai promis à Marianella d'aller la voir, et je lui ai préparé des boîtes avec de la nourriture que j'ai cuisiné.

Techniquement... Si personne ne me voit... Personne ne saura que je suis sortie, non ?

Je prends un sac à dos, où je mets la nourriture, mets ma capuche sur ma tête, et sors.

Il n'y a aucune lumière. J'avance, jusqu'à tomber sur un homme qui patrouille. J'ai tout juste le temps de me cacher.

Je fais très attention et me déplace très discrètement, il y en a à chaque coins de rue !

Aller Tya, fais comme avant, tu as l'habitude. Sois discrète, souple, et légère, pour ne faire aucun bruit.

Une fois la place du marché atteinte, je pénètre dans la ruelle des enfants. La plupart dorment.

Marianella me voit et vient me voir à toute vitesse.

- Je pensais que tu ne viendrais plus me voir, dit-elle d'une voix fatiguée.

- Tu ne dors pas ?

- Non, je t'attendais. J'espérais quand même que tu viendrais.

Je dépose mon sac et en sors les boîtes.

TyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant