Chapitre 27

499 22 2
                                    

Les longs hurlements déchirants de Thomas résonnent dans la pièce. Il hurle à s'en arracher les poumons. Je sens des larmes m'échapper, silencieusement. Je pleure sans retenue. Je pleure pour Chuck, pour Ben, pour Alby, pour Zart, pour Victor, pour toutes les victimes du labyrinthe. Je pleure pour mes parents, pour les souvenirs que l'on m'a arrachés, pour tous ce que j'ai retenu depuis près d'un an.

Newt me prend doucement dans ses bras. Je vois que lui aussi a les larmes aux yeux. J'enfouis ma tête dans son cou et continu de pleurer. J'entends Teresa murmurer des paroles de réconfort à Thomas derrière moi. Personne d'autre ne parle.

Chuck pouvait vraiment être cassé-pied quand il s'y mettait, mais il était attachant, gentil, drôle et courageux. Tout le monde l'appréciait. C'était juste un gamin qui essayait de survivre et maintenant il est mort. Plus personne n'entendrait son rire, plus personne ne verrait ses yeux s'illuminer quand on parlait de se qu'on ferai en sortant. Les Créateurs l'ont tué. Il n'avait rien à faire dans le labyrinthe.

Le bruit d'une porte qu'on ouvre déchire le silence pesant qui s'est installé. Je me décolle doucement de Newt et regarde les nouveaux arrivants, prête à saisir le poignard rangé à ma ceinture. Trois hommes et deux femmes entrent dans le pièce en nous criant :

«Venez ! Vite ! Des hélicoptères nous attendent dehors ! Il faut partir avant que le WICKED n'arrive.»

Nous sommes encore trop sonné par la perte de Chuck pour répondre quoi que se soit. Les hommes agrippent les bras de plusieurs blocards et les poussent vers la porte. L'un des hommes ressort en nous faisant signe de le suivre. La plupart des blocards s'exécutent. Je met quelques secondes à réagir, mais quand une des deux femmes pousse Newt en avant, celui-ci m'attrape la main et m'entraîne à sa suite.

Nous faisons parti des derniers à sortir de cette scène de massacre. Minho est juste devant nous et Teresa nous suit de près. Nous grimpons tous les quatre dans un hélico.

Les hommes et femmes qui sont venus nous chercher regagnent chacun un appareil différent. Le dernier du groupe sort du bâtiment avec Thomas. Il montent tout les deux avec nous.

L'homme cri quelque chose que je ne comprends pas au pilote. Puis l'hélicoptère décolle. Nous sommes assis près les uns des autres. Je jette un coup d'œil par la  fenêtre de l'appareil. J'appelle les autres :

«Venez voir !»

Ils regardent tous par le petite fenêtre. En dessous de nous s'étale le labyrinthe. Même à cette hauteur il semble immense. Le bloc, lui, paraît minuscule au milieu de ces entrelacs de couloirs. C'est étrange de voir du dessus l'endroit où l'on a vécu pendant si longtemps, où l'on a faillit mourir.

Je finis par m'éloigner du hublot et m'adosse à la paroi de la cabine. Les autres finissent aussi par se détourner de se paysage. Newt s'assoit à côté de moi sans dire un mot.

Je le regarde puis pose ma tête sur son épaule et ferme les yeux. Je suis épuisée, vidée de toutes mes forces, morales comme physiques. Je veux juste faire une pause et tout oublier.

Au bout de plusieurs minutes, bercée par le bruit et les légères secousses de l'appareil, je m'endors, je sombre dans un sommeil sans rêve, délesté de toutes douleurs.



TO BE CONTINUED...

Le Labyrinthe d'HarleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant