Fantasia

Wolfhead Jones

Wolfhead Jones

Je suis blottie bien au chaud dans les bras de Jughead, allongée dans le canapé. Nous sommes en train de regarder le film « Le loup-garou de Londres ». On est au beau milieu du mois d'octobre, où les feuilles commencent à tomber et où les températures chutent brusquement, je suis donc bien heureuse d'être réchauffée par Jughead. On est ensemble depuis maintenant plus d'un an, et depuis le jour où on a commencé à sortir ensemble, il me comble de bonheur. Je suis vraiment chanceuse d'avoir la chance d'être sa petite-amie. Nous sommes donc en train de regarder un film d'horreur, même si ça ne fait pas peur. Les histoires de loups-garou sont assez démodées, mais Jug et moi ne nous lassons pas de regarder des vieux films démodés.

Nous sommes plongés dans le noir, seul les rayons de la pleine lune passants à travers les fins rideaux éclairent la pièce. Je suis plongée dans le film, mais je sens Jughead s'agiter. Je le sens stressé, ou tendu. Qu'est-ce qu'il a ? Après plusieurs minutes, il s'écarte de moi, retire le plaid qui était sur nous, puis se lève.

Jughead - Betty, je dois t'avouer quelque chose... me dit-il doucement, d'une faible voix.

Betty - Maintenant ? Le film n'est même pas encore terminé, ça peut attendre, non ?

Jughead - Non, ça ne peut pas attendre. Je ne peux plus te le cacher, il faut que je te le dise...

Mes yeux commencent à s'embuer de larmes. Il veut rompre avec moi... ? Ça doit être ça si c'est aussi urgent... J'ai fait quelque chose de mal... ? Je ne comprends pas...

Betty - Q-Qu'est-ce qu'il y a... ? Lui demandais-je doucement, en retenant mes larmes.

Il regarde la pleine lune briller à travers les fins rideaux, la fixant durant de longues secondes avant de me répondre, une réponse qui ne m'aidera pas beaucoup à comprendre.

Jughead - Surtout, n'aie pas peur...

Il continue de fixer la lune, puis commence à gigoter bizarrement. Je ne comprends pas, qu'est-ce qu'il lui arrive ? Alors que j'allais lui poser la question, des longues canines se mettent à pousser dans sa bouche, accompagnées par de longues griffes acérées. Les secondes d'après, ses os se mettent à craquer, des poils se mettent à pousser et ses vêtements se déchirent. Je me recule brusquement dans un élan de terreur. Ce n'est plus mon Jughead qu'il y a devant moi, mais une bête assoiffée de sang, un loup-garou.

Mes yeux s'écarquillent de peur et de surprise. Jughead est... un loup-garou ? Oh mon Dieu... Je suis recroquevillée sur moi-même, frigorifiée de peur dans le coin du canapé. Les larmes commencent alors à couler le long de mes joues, par peur probablement. Jughead... Enfin, le loup-garou se trouvant devant moi marche vers moi.

Betty - N-Ne m'approche pas... ! Criais-je d'une voix tremblante, en remontant le plaid sur moi.

Le loup devant moi est de grande taille, plus grand que moi. Je ne comprends pas... mon petit-ami est un loup-garou... ? Est-ce qu'il va me faire du mal ? Est-ce qu'il va essayer de m'attaquer ? Suis-je sa prochaine proie ? Tant de questions me trottent en tête. Il continue de s'approcher de moi, tandis que je continue de me cacher sous le plaid.

Betty - Je t'interdis de m'approcher ! T-Tu es un monstre... ! Criais-je de terreur.

Je ferme alors les yeux, prise d'un élan de terreur, puis cache ma tête sous le plaid. J'entends alors des sortes de pleurnichements, de couinements. Attendez... il pleure ? Je sors mes yeux de l'intérieur du plaid pour jeter un coup d'œil. Et je le trouve là, assis devant moi, en train de pleurnicher comme un chien triste.