Nightmare

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Nightmare

Je ne peux pas croire ce qui vient de se passer. Ma Betty, en train d'embrasser ce connard d'Archie. Comment a-t-elle pu me faire ça ? Je ne comprends pas. J'ai toujours fait de mon mieux pour lui donner tout ce dont elle avait besoin et pour lui faire plaisir. Ai-je fait quelque chose de mal ? Peut-être que je ne me suis pas assez bien occupé d'elle ? Je ne comprends pas, je suis perdu. J'avais confiance en elle, je lui faisais confiance à cent pourcents. Et bien, j'avais tort... J'ai peut-être été dur avec elle, non ? Je lui ai dit toutes ces choses que je regrette actuellement... Je lui ai dit que je la détestais et que je ne voulais plus jamais la voir ou lui parler. Mais pour avouer, je regrette. Tout ça était bien sûr sur le coup de la colère, je ne pensais rien de ce que je lui ai dit.

Je soupire un bon coup, puis me lève du canapé du salon, avant de me diriger vers l'escalier. Je monte celui-ci, jusqu'à atteindre le petit couloir de l'étage. Je marche ensuite à travers celui-là, puis m'arrête devant la porte de notre ancienne chambre, où Betty s'est enfermée.

- Betty ? Demandais-je doucement en même temps que de frapper à la porte. Betty, je peux entrer ?

Aucune réponse. Elle dort peut-être... Je décide finalement d'entrer, en prenant soin de ne pas faire de bruit. Betty ne dort pas énormément en ce moment, voir pas du tout. Et ça, par ma faute. Je ne veux pas qu'elle souffre par ma faute, je l'aime, même en sachant ce qu'elle a fait. J'entre donc dans notre ancienne chambre, mais ne la trouve pas. Où peut-elle bien être ?

- Betty ? Betty, t'es là ?

Toujours rien. Je me dirige ensuite vers la salle de bain, où je retrouve la porte fermée, la lumière filant par-dessous la porte. Ouf, elle est dans la salle de bain. Je suis rassuré qu'elle ne soit pas à l'extérieur, sachant que nos parents ne sont actuellement pas présents. Je toque à la porte, mais toujours aucune réponse. Après une ou deux minutes sans réponses, je me décide finalement à entrer dans la pièce. Une vision d'horreur parcourt mon corps de la tête aux pieds à la seconde où je la vois : ma douce Elizabeth Cooper, allongée sur le sol, inconsciente. Une petite lame dorée attire mon attention. Celle-ci est déposée près de son corps, ensanglantée. Oh mon Dieu...

Sans hésiter, je cours vers elle, venant m'agenouiller à côté de son corps. Je remarque rapidement quelques profondes coupures sur son poignet gauche, le sang s'en y échappant abondamment. Oh, non...

- Betty !?

Je la secoue doucement, en espérant la réveiller, mais en vain. Elle ne réagit pas. J'attrape rapidement une serviette de bain, puis l'enroule autour de son poignet, dans le but de faire cesser l'écoulement du sang. Après ça, ma première réaction est de prendre son pouls. Je pose donc mes doigts au niveau de sa gorge, mais ne ressent rien. En m'approchant de son visage, je remarque qu'elle ne respire plus. Ma douce et tendre Elizabeth Cooper ne respire plus... ! Sans plus hésiter, je me munis de mon téléphone portable, alors déposé dans la poche arrière de mon jean, puis compose le 911. À peine trois secondes plus tard, un interlocuteur prend mon appel.

- Allô... ! M-Ma petite-amie a-a essayé de se suicider, dis-je rapidement, pris d'un élan de panique. E-Elle ne respire plus... ! E-Elle s'est mutilé e-et j'ai enroulé une serviette autour de son poignet pour faire cesser l'écoulement du sang... S-S'il vous plaît, envoyez une ambulance sur Elm Street, à la seule maison avec une porte rouge... Faites vite, je vous en supplie... !

- Une ambulance est en route, elle sera là dans moins de cinq minutes, me répond mon interlocutrice depuis l'autre bout du téléphone.

Je pose mon téléphone près de moi, puis tiens Betty dans mes bras. Mon Dieu, elle est si froide... Les larmes coulent maintenant sur mon visage, sans pouvoir s'arrêter. Tout ça est de ma faute... J'aurais dû savoir qu'elle allait essayer de faire une chose comme celle-ci... Je sais très bien qu'elle est très fragile mentalement, surtout après ce qu'elle m'a montré quatre ans auparavant : les marques en forme de croissants de lune qu'elle se faisait dans la paume de ses mains en y enfonçant ses ongles quand elle était triste ou énervée. J'aurais dû être plus vigilant...

FantasiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant