Chapitre 10 : ils se méfièrent

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Jesse rajusta son chapeau, arme à la main, et fusilla de son regard ambre l'homme qui semblait le connaître. Il finalisa son image avec un sourire et grogna.

— J'sais pas si j'suis ravi d't'revoir, José. Les rides du capitaine se plissèrent en un air de mépris immense.
— Stéfan. Mon nom c'est Stéfan. Le cowboy détourna le regard promptement, s'apercevant que son envie de se donner un air cool avait raté lamentablement.
— Ouais, c'est la même.

Angela, elle observa en tremblant avec horreur le cadavre de l'homme devant elle, et sentit alors l'envie de vomir lui monter à la gorge. En la voyant pâlir atrocement, Genji récupéra vivement son sabre, et se mit entre elle et le mort, rompant ainsi ses pensées macabres.

Affectivement, il lui tendit la main, l'aidant à se remettre debout. Ils se fixèrent un instant, le jeune homme se perdant dans les iris azurs de la soigneuse devant lui. Instinctivement et ayant tout oublié autour de lui, il sentit alors son cœur s'emballer doucement, et se rapprocha des lèvres de la blonde.

Mais celle-ci se précipita vers les malades pour reprendre ses soins, laissant l'adolescent droit comme un piquet, devant le vide. Devant l'air indifférent face à son charme d'Angela, son rythme cardiaque ne fit que s'accélérer encore plus.

Il se demanda pendant une seconde comment aurait-elle réagit s'il l'avait embrassée à ce moment. Puis, il se rappela lui même qu'il avait couché avec un autre fille cette nuit même. Puis, comme des chatouilles, les images de son rêve lui revinrent en mémoire, lui rappelant à quel point il avait adoré, et que s'il devait choisir entre ce genre de rêve avec la soigneuse ou une vraie nuit avec une autre, il choisirait avec plaisir les rêves.

Un sourire maladroit et gêné se dessina contre sa volonté sur son visage, et ses joues cramèrent encore plus qu'elles ne l'étaient déjà. Ses forces le quittèrent étrangement, et il relâcha légèrement l'emprise sur son sabre, sous le regard incompréhensif des soldats restants, qui avaient pourtant bien compris qu'il s'était pris un gros vent.

Sans prévenir alors, tout dégénéra. Hanzo poussa son benjamin qui allait se faire charger par un des soldats. Dans ses pensées amoureuses, Genji vaqua en esquivant mollement les attaques des gardes, qui le regardaient sourire comme un idiot.

Complètement soudainement décalé de la réalité, le prince attrapa les mains d'Angela et la fit soudainement tourner comme pour une danse. La blonde le regarda comme s'il était idiot (ce qui était quand même un peu le cas), et lui demanda la lâcher pour qu'elle puisse soigner le vieux et le gamin. Mais le teinté ne l'écoutait absolument pas.

Il la rapprocha de lui, l'attrapa par la taille, et dansa à travers les gardes qui les regardaient comme s'ils avaient fumé quelque chose.

— Genji ! Arrêtes !

Angela et Hanzo avait dit ça en même temps. Jesse lui, ria. Habilement, le cadet des frères envoya la soigneuse tournaillante à son aîné, et celui-ci la rattrapa avec douceur pour qu'elle évite de tomber. La blonde en eu le cœur chavirant face à ce rapprochement, et le sourire de Genji s'effaça alors qu'il regrettait son geste.

Mais le cowboy de la troupe ne fut pas de cet avis, et attrapa l'adolescente pour la faire danser à son tour, mais avec plus de distance que quand le plus jeune des princes l'avait fait. Finalement, la soigneuse retourna à son poste, avec le tournis, ne comprenant toujours pas ce qu'il venait de ce passer.

Avec un sourire qui se voulait séducteur, l'aventurier se rapprocha de l'archer qui allait réprimander son cadet.

— Hey, princesse ! Hanzo tressaillit de rage à cette appellation féminine, mais à la vue de la personne qui l'avait murmuré, il n'eu qu'un rougissement à la place de cris. Jesse demanda ; On danse ? Et le noiraud se décala sèchement de celui dont il n'arrivait toujours pas à comprendre le comportement.
— Très peu pour moi.

Conte de fées | overwatchOù les histoires vivent. Découvrez maintenant