Chapitre 3

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Je n'ai pas pu réfléchir plus longtemps, car mon téléphone se met à sonner, en regardant qui m'appelle je vois le nom de mon chef

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Je n'ai pas pu réfléchir plus longtemps, car mon téléphone se met à sonner, en regardant qui m'appelle je vois le nom de mon chef.
— Oui chef ? dis-je en décrochant.
— Taylor, je sais que tu es en mission, mais on a reçu un appel du central nous indiquant une affaire de viol sur mineure. Je sais que tu n'aimes pas t'occuper de ce genre d'affaires, mais tu es la mieux placée pour comprendre cette gamine. Est-ce que tu veux bien aller voir la victime qui vient d'être emmenée à l'hôpital ?
— Pourquoi ne pas envoyer quelqu'un d'autre, je ne suis pas la seule à savoir gérer ce genre d'affaires ?
— Je sais, Taylor, que tu n'aimes pas ça, mais elle refuse de parler.
— Pourquoi avoir appelé la police dans ces cas-là ?
— Elle est venue à l'hôpital, quand un médecin l'a prise en charge pour l'examiner, elle a dit avoir été violée et vouloir parler à un agent de police, mais depuis que ses parents sont arrivés, elle refuse de parler à qui que ce soit. Je ne te le demanderais pas si ce n'était pas vraiment important.
— OK, mais est-ce que tu sais qui l'a violée, est-ce que c'est quelqu'un qu'elle connait ? Quelqu'un de son entourage ou bien un inconnu ?
— D'après ce qu'on a pu me dire, ce serait quelqu'un de son entourage. C'est tout ce que je sais, elle n'a rien dit de plus quand on lui a posé des questions.
— OK, envoie-moi le nom de l'hôpital par message et je m'y rends tout de suite.
— Taylor, attends, tu dois emmener le groupe avec toi.
— T'es sérieux ?
— Oui, je sais que ça ne t'enchante pas, moi non plus pour tout te dire, mais vous devez les protéger, et Jake ne peut pas gérer quatre personnes tout seul. S'il leur arrive quelque chose, alors qu'il n'y a que Jake pour les protéger, imagine un peu les conséquences.
— OK très bien, ils viennent, mais s'ils disent un mot de travers devant la gamine, je les frappe. Elle n'a pas besoin de ça en plus.
— OK, faites gaffe, on sait jamais.
Après m'avoir dit ça, il raccroche, je descends ensuite pour dire aux autres où on doit se rendre et pourquoi.
— On doit aller à l'hôpital, alors bougez-vous le cul.
— Quoi, pourquoi ?
— Une nouvelle enquête.
— Mais vous devez déjà nous protéger et trouver qui nous veut du mal. Vous n'allez pas enquêter sur plusieurs affaires différentes quand même ?
— On ne va pas enquêter, je dois aller interroger une jeune fille.
Je ne leur laisse pas le temps de me répondre que je prends ma veste et pars en direction de la porte. Au même moment, je reçois un message de John m'indiquant le nom de l'hôpital ainsi que celui de la gamine par message. Kate Watney. Une fois dans les voitures, puisqu'on a dû se partager les places entre la mienne et celle de Jake. Moi j'ai Tyler et Oliver. Jake, lui, a Bailee et Cal. Je prends la direction de l'hôpital, Jake me suis de loin.
— Pourquoi est-ce que tu dois te rendre à l'hôpital pour une affaire alors que tu es déjà censée nous protéger ?
— John m'a appelée pour me signaler qu'une jeune fille mineure a été violée par une personne de son entourage.
— Pourquoi t'avoir appelée toi et pas quelqu'un d'autre ?
—  S'il m'a appelée moi, c'est parce que je suis la plus apte à faire parler cette jeune fille.
— Pourquoi ?
— J'ai vécu ce qu'elle vit, voilà pourquoi.
Après que j'ai dit ça, ni Oliver qui depuis tout à l'heure me pose des questions ni Tyler ne savent quoi répondre. Le reste du trajet se passe dans le silence, au bout de quelques minutes on finit par arriver au Grady Mémorial de New York. Je laisse le groupe avec Jake dans la salle d'attente, plusieurs agents de police sont là aussi. Un des policiers me conduit à la chambre de Kate, je toque et attends quelques secondes avant qu'une voix de femme me dise que je peux rentrer. Une fois dans la pièce, je me présente à Kate et ses parents.
— Bonjour, Kate, je suis l'agent Taylor Hunter du FBI, je suis là pour te poser quelques questions, si tu es d'accord ?
Kate se tourne vers ses parents qui hochent tous les deux la tête comme pour dire qu'ils sont d'accord pour que leur fille réponde à mes questions.
— Très bien.
Je me tourne vers ses parents et leur dis :
— Je suis désolée, mais vous allez devoir sortir, vous ne pouvez pas rester.
C'est son père qui me répond.
— Et pourquoi ça ?
— Le règlement le stipule, alors merci de sortir et de me laisser faire mon travail.
— Ce règlement est complètement absurde, si vous voulez mon avis.
— Ça tombe bien, je ne vous ai pas demandé votre avis, alors maintenant je vous redemande de sortir.
Ils ne disent rien de plus et sortent aussitôt tous les deux.
— Très bien Kate, comme je te l'ai dit, moi c'est Taylor. Alors, est-ce que tu veux bien me raconter ce qui t'est arrivé ?
— Je ne sais pas trop quoi vous dire...
— Tu peux me tutoyer et m'appeler Taylor, tout ce que je veux savoir c'est ce qui t'est arrivé et qui t'a fait du mal.
— Je venais de rentrer chez moi quand quelqu'un a sonné à la porte j'ai été voir qui c'était, et ...
— Eh, Kate, ça va aller o,k je suis là, personne ne te fera de mal d'accord.
— D'accord.
Je me rapproche d'elle et lui dis :
— Tu veux bien que je te raconte quelque chose ?
— Oui.
— Très bien, alors, quand j'avais seize ans, un homme m'a fait du mal, beaucoup de mal, j'ai eu beaucoup de peine à m'en remettre, mais s'il y a bien une chose qui m'a aidée, c'est d'en parler, et de voir cet homme payer pour ce qu'il m'a fait.
—Vous le connaissiez, cet homme ?
— Oui, c'était mon meilleur ami à l'époque.
Je vois son visage se décomposer en m'entendant parler, je m'approche d'elle et lui prends la main. Ce qui l'incite à me révéler le nom de son agresseur.
— C'est mon oncle.
— Tu veux bien m'expliquer ce qu'il s'est passé ?
— Je ne suis pas sûre.
Je vois la peur dans son regard, je presse sa main avant de lui dire :
— Tu n'as pas à avoir peur, il ne pourra plus te faire de mal.
— Je venais de rentrer de cours quand ça a sonné à la porte. Quand j'ai été voir, il était sur le perron, il m'a dit que mon père lui avait demandé de venir l'attendre à la maison, le temps qu'il finisse et rentre du travail. Sauf que mon père ne devait pas rentrer avant au moins deux bonnes heures. Mais comme c'est mon oncle, j'ai eu confiance, alors je l'ai quand même laissé rentrer, et à peine ai-je fermé la porte qu'il m'a plaquée contre celle-ci et il a commencé à m'embrasser, à me déshabiller. J'avais beau tout faire pour le repousser et le supplier d'arrêter, il a quand même continué. J'ai fini par lui dire que j'étais vierge, mais ça ne l'a pas arrêté pour autant, au contraire, il a continué en étant encore plus violent. Je ...
— Eh, prends ton temps, ne t'inquiète pas, il ne te fera plus jamais de mal.
— Après qu'il ait fini, il m'a laissée en plan devant la porte d'entrée et il est parti en me menaçant de recommencer et de me tuer si je venais à en parler à qui que ce soit.
— Mais tu as quand même décidé de parler.
— Oui, c'est pour ça que j'ai appelé la police.
— Mais tu n'as pas attendu qu'ils arrivent puisque tu es venue à l'hôpital.
— Oui, je vis pas très loin d'ici et comme je me suis douté que mes parents allaient certainement arriver avant les flics à la maison, j'ai préféré venir ici.
— Mais pourquoi, je comprends pas tout, tu penses que tes parents t'auraient accusée de mentir ?
— Non, je pense que mes parents m'auraient crue, mais je sais qu'ils n'auraient pas voulu que je porte plainte, parce que ça aurait entaché la réputation de petite famille parfaite qu'ils cherchent à entretenir depuis des années.
— Mais malgré ça, tu souhaites quand même porter plainte ?
— Oui, je veux que cet enfoiré soit arrêté et paie pour ce qu'il m'a fait.
— OK, est-ce que tu peux me dire comment il s'appelle ?
— Dereck Watney.
— OK, Kate je vais informer mon supérieur de tout ce que tu viens de me raconter et nous allons convoquer ton oncle, d'accord ?
Kate hoche la tête avant de la tourner vers la fenêtre pour observer la vue qui donne sur l'Empire State Building.
— Ok Kate, est-ce que tu veux que je laisse tes parents entrer maintenant dans la chambre ou pas ?
— Non, je ne veux pas les voir pour l'instant.
— Très bien, je vais dire au policier posté devant ta chambre de laisser personne entrer mis à part moi et les médecins, ainsi que les infirmières. Je sors le temps d'appeler mon chef et je reviens.
Je commence à m'approcher de la porte quand une idée me vient.
— Dis-moi Kate, est-ce que tu aimes le groupe Black Gun's ?
— Oui, j'aime beaucoup ce groupe, pourquoi ?
— C'est juste que ma sœur est fan et qu'elle n'arrête pas de me rabâcher que c'est le groupe le plus en vogue en ce moment.
Kate hoche la tête, mais ne répond pas, je sors ensuite de la chambre puis m'arrête devant l'agent qui est posté devant la chambre. Je lui dis de ne laisser rentrer personne dans la chambre mis à part moi, les médecins et les infirmières. Ensuite je me dirige vers la salle d'attente où sont les parents de Kate ainsi que Jake et le groupe. Les parents de Kate sont les premiers à me voir et viennent directement à ma rencontre. Sa mère est la première à parler.
— Alors, qu'est-ce qu'elle vous a raconté ?
— Je suis désolée, mais je ne peux rien vous dire, par ailleurs Kate m'a demandé de ne pas vous laisser rentrer dans sa chambre.
— Comment ça, vous n'avez pas le droit de faire ça, c'est notre fille !
— Oui, c'est votre fille, mais elle m'a dit très clairement que vous ne vouliez pas qu'elle témoigne et par conséquent, si vous ne voulez pas que je vous arrête pour entrave à la justice, vous feriez mieux de la laisser tranquille.
Je ne leur laisse pas le temps de répondre que je m'avance vers le groupe et leur demande de me suivre.
— Je vais avoir besoin de vous pour essayer de rendre le sourire à une jeune qui ne va pas très bien.
— Comment est-ce qu'elle s'appelle ?
— Kate. C'est pour elle que je devais me rendre ici d'ailleurs.
— C'est elle qui a été agressée ?
— Oui, d'ailleurs je dois juste appeler John pour lui donner le nom de celui qui l'a agressée. Si vous voulez bien attendre deux petites secondes.
Je m'éloigne un peu d'eux le temps de téléphoner. John répond au bout de la première sonnerie, ce qui ne m'étonne pas.
— Alors, elle a bien voulu te dire ce qui lui est arrivé ?
— Oui, d'ailleurs j'ai un nom, est-ce que tu veux t'occuper toi-même d'aller arrêter cet enfoiré ?
— Oui, je m'en occupe tout de suite.
— OK, elle m'a dit que c'était Dereck Watney, son oncle, qui l'a violée.
— OK, je m'en occupe et je te rappelle.
— Pas de problèmes, de toute façon je reste un peu à l'hôpital avec elle.
— OK.
Je raccroche après ça, avant de faire signe aux autres de venir. Je me dirige vers la chambre de Kate. Une fois devant, j'ouvre la porte et passe la tête dans l'entrebâillement pour lui dire :
— J'ai une petite surprise pour toi, j'espère qu'elle va te plaire...

Black Gun's ( Édition Sur Amazon )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant