Chapitre 16

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PDV Omniscient

Malia se réveilla durement, ne voulant pas se lever. Elle resta un moment sous la couette, tandis que les rayons du soleil commençaient à entrer dans la pièce. Elle se redressa brusquement, puis s'arrêta. Elle scruta son environnement, se remémorant les événements de la veille. « Merde, putain de chiotte de crotte de chèvre ! Ce n'était pas un rêve ! » Elle se pinça la joue, comme pour se prouver qu'elle ne se trouvait pas dans un rêve. Elle observa à nouveau son environnement, ses yeux dérivant sur la fenêtre que le soleil traversait, avant de se lever rapidement du lit où elle se trouvait. Elle se souvint que Feitan, son nouveau maître de Nen, lui avait dit de le rejoindre à l'entrée de la forêt tous les matins, sans préciser quand exactement. Elle se dépêcha donc de s'habiller avec les vêtements achetés la veille et sortit de sa chambre en courant.

Elle marcha dans la rue, ne voulant pas courir et attirer les regards, cherchant cette forêt. Elle finit par demander à une dame âgée où se trouvait cette forêt. La vieille dame lui répondit poliment qu'elle était du côté Est du village, à côté d'une petite maison en bois abandonnée. Malia la remercia et se dirigea vers la direction indiquée par la vieille dame.

Le soleil était déjà haut dans le ciel et les villageois commençaient à sortir des différentes bâtisses : des familles, des enfants qui allaient soit à l'école, soit jouaient avec leurs amis, des gens qui partaient travailler, et bien d'autres qui commençaient à animer ce village. La blanche se dit qu'il lui faudrait acheter un téléphone portable pour avoir accès aux informations de ce monde et pour communiquer avec Arun, ce dernier lui manquait, il fallait bien l'admettre. Elle avait déjà volé le téléphone d'une adolescente, ainsi que son porte-monnaie, mais ce téléphone était fissuré, montrant qu'il avait bien vécu. De plus, il avait un code à lettres et notre héroïne ne savait pas comment réinitialiser un téléphone dans ce monde. Il semblait ramer rien qu'en essayant de le déverrouiller, elle se dit que cette ado aurait une excuse pour avoir un téléphone neuf elle aussi. Elle garda cette idée dans un coin de sa tête et arrêta de réfléchir au moment où elle aperçut la maison abandonnée que la vieille dame lui avait décrite et la forêt qui se trouvait non loin de celle-ci. Elle se mit à courir pour ne pas arriver plus en retard qu'elle ne l'était sans doute déjà. En arrivant devant la forêt, elle souffla de soulagement, se disant que Feitan n'était pas encore arrivé et qu'elle n'était donc pas en retard, comme elle l'avait pensé précédemment.

Fausse joie. Elle entendit des bruits de pas derrière elle. Elle se retourna brusquement et vit un poing brandi vers elle. La blanche dévia le poing et recula vivement. La personne en face d'elle n'était autre que Feitan, toujours vêtu de son éternelle tenue noire qui recouvrait la moitié de son visage. Ses yeux croisèrent ceux de Malia et celle-ci se raidit. Les yeux du noiraud trahirent une légère irritation de sa part. « Merde, je suis en retard donc ?! » pensa notre héroïne, légèrement paniquée.

Feitan : Tu es en retard, dit-il, ses yeux trahissant toujours son irritation. Malia baissa la tête, intimidée et honteuse d'être arrivée en retard alors qu'il était là pour l'aider à maîtriser son Nen. Elle entrouvrit les lèvres pour parler, mais elle fut devancée par l'homme qui se trouvait devant elle. Je n'aime pas perdre mon temps, surtout pour entraîner quelqu'un qui nous sera inutile à un moment ou à un autre. Tu as réussi à dévier mon poing, c'est déjà pas mal, même si un enfant aurait pu l'éviter. Aïe, coup dur pour Malia, elle savait qu'elle n'était pas très forte pour l'instant, mais bon, l'enfoncer comme ça n'était sûrement pas nécessaire.

« Si tu m'avais dit où était la forêt et quand venir précisément, je ne serais pas en retard, trou du cul ! » ragea-t-elle intérieurement. Pendant que notre héroïne jurait intérieurement, insultant le nain de tous les noms possibles, il commença à avancer. « Et en plus, il ne m'attend pas. Vaut mieux l'avoir derrière un écran que devant soi celui-là ! » Elle se calma, se disant que de toute façon, ça ne servait à rien de rager et le suivit dans la forêt.

Feitan : Tu connais déjà les principes du Nen, je me trompe ? lui dit-il sans la regarder. Malia acquiesça d'un signe de tête et murmura un « oui » assez faible. Bien, ça nous évitera de perdre plus de temps alors. On va déjà renforcer ton corps. Je pense qu'un coup de Nen de ma part devrait un peu endommager ton corps, fine comme tu es, dit-il en la regardant de haut en bas. « Ouille, je vais douiller, moi. » D'après ce que j'ai vu hier quand tu as frappé ton pote, ce corps a déjà dû être entraîné auparavant, nous allons faire des tests.

Plus loin dans la forêt, ils s'arrêtèrent à un endroit où trônaient des troncs d'arbre et des rochers, et en face d'eux se trouvait une montée assez raide. Feitan fit faire de la course à Malia pour tester son endurance. Elle dut faire des allers-retours en grimpant et descendant la montée, jusqu'à ce qu'elle soit à bout de souffle, reprendre sa respiration à peu près normale et recommencer au moins cinq fois. Elle dut également faire des abdos, des pompes et porter des troncs d'arbre de différents gabarits en ordre croissant, d'une destination à une autre, taper des poings et des pieds sur un arbre.

Elle dut faire cela pendant bien quatre heures et demie, voire cinq heures. Une fois que Feitan lui dit stop, elle s'écroula à terre, dégoulinante de sueur. Heureusement qu'elle avait pensé à acheter des vêtements de sport hier, elle faillit oublier, mais y avait pensé juste avant d'aller à la caisse. Elle était vêtue d'un legging noir et bleu et d'un tee-shirt de la même couleur. Elle était actuellement en brassière de sport, tant elle avait chaud. Elle reprit une respiration normale à peu près cinq à dix minutes après s'être étalée de tout son long sur l'herbe verte. Elle était sur le point de s'assoupir quand la voix de son maître de Nen arriva à ses oreilles.

Feitan : C'est fini pour ce matin, reviens cet après-midi vers 14 heures. Je testerai tes réflexes, lui dit-il avant de s'éloigner. Quand il fut assez loin, la blanche soupira et la tension retomba.

Malia : Réflexion à moi-même : ne plus jamais lire de fanfiction et s'en imaginer dans ma tête. J'avais une tout autre image d'une rencontre avec la brigade dans la tête, moi. Elle ferma les yeux et se mit à bailler. Allez, maintenant dodo. Elle entendit son ventre gargouiller, la prévenant qu'il devait bien être midi et donc l'heure de manger. Bon, eh bien, le dodo attendra, la faim l'emportait.

Elle sortit de la forêt, rentra à l'auberge où elle résidait, prit une douche rapidement pour ne pas trop sentir la transpiration et faire fuir les gens autour d'elle, même si personnellement, ça ne la dérangeait pas que personne ne l'approche. Mais bon, elle ne voulait pas trop attirer l'attention et puis ce n'était pas très hygiénique. Elle sortit de la douche et s'habilla. Elle prit un peu d'argent - argent volé à l'adolescente - pour manger et se rappela qu'elle voulait s'acheter un téléphone portable. Elle prit donc un peu plus d'argent et sortit de l'auberge. L'aubergiste la salua et elle fit de même. Elle chercha un marchand qui pourrait bien vendre des téléphones, et en trouva un au milieu de la rue commerçante. Malia fit le tour des téléphones présents dans la boutique, réfléchissant à lequel choisir. Elle dut réfléchir longtemps, car le vendeur s'approcha d'elle en lui demandant ce qu'elle recherchait.

Malia : Bonjour, je cherche un téléphone qui fonctionne dans tous les pays, avec si possible une bonne qualité de photo, mais pas trop cher, je n'ai pas le budget pour. Le marchand sourit et lui demanda de patienter quelques instants. Il revint avec une boîte portant l'image d'un téléphone. Malia conclut qu'il avait un téléphone correspondant à ses critères.

Marchand : Voici un téléphone correspondant à vos critères, demoiselle. Il fonctionne dans tous les pays, a une bonne qualité de photo, mais aussi de son, et est étanche quelques minutes sous l'eau. Je le vends pour 700 jenis, je peux vous faire une remise de 50 jenis, ce qui vous fait 650 jenis, lui présenta le marchand.

Ne connaissant pas les téléphones et le système monétaire de ce monde, Malia hésita, jusqu'à ce qu'une voix semblant lui adresser la parole résonna à ses oreilles.

? : Je te conseille ce modèle, j'ai la même gamme depuis cinq mois et il fonctionne très bien. La somme n'est pas mal non plus. Elle sursauta et se retourna, surprise de découvrir un homme mince, pâle et de petite taille, aux cheveux mi-longs roux et lisses, avec des yeux marron. Il portait un t-shirt rouge sous un pull blanc avec un col jaune, un pantalon ample blanc, des chaussures marron clair, un bandeau rose autour de sa tête et une ceinture violette claire autour de la taille. « Pokkuru », affirma Malia intérieurement. Derrière lui se tenait une fille aux cheveux bleus avec un grand chapeau jaune sur la tête. Elle portait une blouse couleur saumon, un baggy jaune pâle et des chaussures plates oranges. « Et Ponzu », conclut une deuxième fois la blanche.

(en réecriture) Deux monde, un amour (Feitan x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant