Chapitre 17

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Donc, c'était un bon modèle, mais il me manquait 170 jenis et je n'aurais pas assez d'argent pour m'acheter à manger, réfléchit Malia en fixant le téléphone, le menton entre son pouce et son index. Elle n'avait pas 650 jenis sur elle, le seul argent qu'elle possédait avait été volé à une pauvre adolescente en train de faire du shopping avec ses amies. « Elle a dû être en panique, d'ailleurs, la pauvre, et se faire enguirlander en rentrant chez elle, » se dit-elle en culpabilisant légèrement.

Ponzu : On peut te payer le déjeuner et te prêter les 170 jenis, si tu le veux bien, dit la bleutée en souriant à notre héroïne.

Malia : Euh, je ne veux pas vous déranger, et je suis assez mal à l'aise quand on me paie quelque chose. Je me débrouillerai, ne vous en faites pas, dit-elle en agitant ses mains et en secouant la tête.

Pokkuru : Ça ne nous dérange pas, on t'offre le déjeuner et tu n'auras qu'à nous rembourser les 170 jenis. Et comme ça, pendant le déjeuner, je pourrai t'aider à configurer ton téléphone.

Marchand : Ou sinon, nous reprenons ton ancien modèle de téléphone, si tu en as un vieux.

Cette phrase fit tilt dans la tête de Malia. Elle ne savait pas ce que valait ce téléphone volé, surtout qu'il n'était pas en très bon état et qu'elle ne pouvait pas le déverrouiller. Cependant, elle se dit que ça lui éviterait d'avoir déjà une dette envers quelqu'un, et elle n'aimait vraiment pas qu'on lui prête de l'argent. Elle se sentait mal à l'aise et redevable après ça. Elle dit au marchand qu'effectivement, elle avait un vieux téléphone, mais qu'il n'était pas en très bon état.

Marchand : Ne vous en faites pas, nous reprenons chaque pièce de téléphone et nous ne reprenons rarement un téléphone pour moins de 100 jenis, peu importe l'état de l'appareil.

Malia fut un peu rassurée par cette nouvelle, se disant qu'elle ne devrait pas plus de 100 jenis aux deux amis qui s'étaient proposés de lui prêter de l'argent. Le montant de 100 jenis, en matière d'argent chez elle, était assez énorme. Ici, cela ne paraissait pas si important. Elle sortit le téléphone en question pour le montrer au marchand.

Marchand : Mh, ce n'est pas un modèle si vieux que ça, on voit qu'il en a vu de toutes les couleurs, ahah.

Malia : En revanche, c'était le téléphone de ma cousine. Elle me l'avait donné parce que le mien était hors service. Quand elle en a eu un neuf, elle m'a dit que je pouvais en faire ce que je voulais. Le hic, c'est que je n'ai jamais changé le mot de passe et je ne m'en souviens plus, et je ne peux pas la contacter pour lui demander. Et je ne sais pas comment réinitialiser ce modèle de force, dit-elle, essayant de rendre son air embêté le plus convaincant possible, étant très mauvaise menteuse. Quand elle mentait, c'était généralement inscrit sur son visage comme un dragon se baladant dans une clairière.

Marchand : Oh, attendez, je vais vous montrer ça tout de suite.

Il prit le téléphone que lui tendit notre héroïne aux cheveux blancs.

Marchand : Il vous suffit, pour ce genre de modèle, d'appuyer simultanément sur le bouton marche/arrêt et le bouton de volume plus pendant au moins 5 secondes, puis d'appuyer 5 fois sur le bouton marche/arrêt tout en maintenant le bouton de volume plus.

« Un peu comme chez nous, hormis le fait d'appuyer 5 fois sur le bouton marche/arrêt, c'est pareil, » se dit la jeune fille, se rendant également compte qu'elle n'avait pas cherché plus loin que le bout de son nez.

Marchand : En l'état, je peux vous le reprendre pour 115 jenis. Il ne vous manquera donc que 55 jenis.

Malia n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que Pokkuru déposa 55 jenis sur le comptoir.

Pokkuru : Les voilà !

Dit-il tout sourire alors que Malia resta interdite. Ponzu la prit par le bras et sortit de la boutique, le téléphone neuf à la main.

Les deux personnages la conduisirent hors de la rue commerçante pour se diriger vers un petit café accueillant. La devanture était simple, mais chaleureuse. Elle se trouvait dans un angle. De grandes baies vitrées sur les deux murs permettaient aux clients d'observer les gens passer dans les deux rues visibles de l'intérieur du café. La porte, également vitrée, était encadrée par une devanture en pierre blanche avec des teintes de bleu par-ci par-là, et le café s'appelait simplement « Café du Coin ». Les trois personnes entrèrent dans le café, et Malia fit la réflexion que l'intérieur était aussi accueillant que la devanture. Le soleil traversait les vitres, éclairant parfaitement la pièce et la rendant agréable. Le bar se trouvait en îlot au milieu du café, et les tables n'étaient ni trop éloignées, ni trop proches les unes des autres. Ponzu, qui avait toujours sa prise sur le bras de la blanche, se dirigea vers une table près d'une vitre côté rue, la moins passante des deux rues visibles.

Un serveur arriva pour prendre les commandes des trois clients. Ponzu prit un diabolo fraise, Pokkuru parcourut la carte, ne sachant pas quoi prendre, et Malia commanda une bière rouge. Finalement, le roux prit également une bière rouge. Malia prit soin de regarder l'heure, se rappelant que Feitan lui avait dit de le rejoindre à 14 heures. N'étant que 12h57, elle se dit qu'elle avait encore le temps, bien qu'elle devait retourner se changer en tenue de sport après avoir fini sa boisson.

Elle informa les deux personnes assises avec elle qu'elle devait partir dans à peu près trente minutes. Ils acquiescèrent et commencèrent à lui expliquer comment fonctionnait le modèle de téléphone acheté un peu plus tôt. Cela fait, ils se mirent à parler de tout et de rien, et se lièrent ainsi d'amitié.

(en réecriture) Deux monde, un amour (Feitan x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant